Fleurs douces que Décembre étouffe sous la neige, Et tous les beaux mots bleus qui leur faisaient cortège! Ah! s'aimer; vivre heureux dans quelque clair Là-Bas, Les yeux fermés au Mal, l'oreille à la Tempête, Hélas! ces solennels serments, pourquoi les faire, NOVEMBRE 1903. B. H. Gausseron. F. E. Adam. Les Disparus : Eloge tardif, mais sincère et vrai d'un poète enlevé, jeune encore, «< en pleine verdeur d'intelligence ». Il tenait à l'Anjou par sa jeunesse ; il fit ses études au collège de Combrée, où il excella dans la versification latine. Le vers latin le conduisit tout naturellement à la poésie française. Nous reproduisons, après la Revue des Poètes, cette charmante poésie qu'il composa un an avant sa mort, en mars 1899. LORSQUE J'ÉTAIS ENFANT Lorsque j'étais enfant.. Laissez-moi, rien qu'une heure, Ces jours fleuris et doux dont le parfum demeure: Le souffle du Passé partout m'a poursuivi. Je naquis en Avril, j'en conserve la flamme; Mon cœur est comme un nid tout plein d'oiseaux chantants, Et je garde en mes yeux, et je garde en mon âme, La claire vision d'un radieux Printemps. Dans le petit logis que le lierre décore Avec un cep de vigne, avec un tronc de houx, Lorsque j'étais enfant et bégayant à peine, Ses yeux vifs et profonds sont gravés en mon cœur. Par les sentiers, sur les talus et dans la mousse, Je revois tout la ferme et la mare et les saules Me disaient doucement : « Viens jouer avec nous ! » Quand je songe au Printemps, hélas ! je songe à vous!... Et vous y resterez! Comme le Grec antique Et me fait voir, un coin d'azur en l'avenir. Près d'elle j'ai marché, j'ai gravi la colline, Plus aux champs de l'éther monte l'aéronaute, J'arrive, je m'arrête, et le val, la cité, 食 F. Robert. Nécrologie M. le général Fay, M. Blouin du Bouchet, M. Brienne, M. Heysh. NOVEMBRE 1903. - P. Association des anciens Elèves. · La Rentrée d'octobre au Prytanée. X. Nécrologie M. le général Lebrun. REVUE DE LA RENAISSANCE. SEPTEMBRE-OCTOBRE 1903. Deux cent vingt vers inédits de Son influence sur la Pleiade. A notre grand regret nous ne pouvons que signaler ces études de notre savant collaborateur. Nous en ferons le compte rendu lorsque nous aurons reçu la Revue de la Renaissance, depuis longtemps aussi introuvable que son directeur. LA TRADITION, Revue illustrée internationale du Folklore, 60, quai des Orfèvres. OCTOBRE 1903. Jacob Christillin. Dans les Alpes. Prof. Aniceto Specchio. Un coin de l'Italie méridionale. Alfred Harou. Traditionnisme de la Belgique. Henry Calhiat. Le miracle de saint Janvier. H. C. Galerie traditionniste. Albert Denis. Dans les Alpes. Jacques Rougé. Quelques croyances et coutumes du Bas Terroir Tourangeau. H. C. Galerie traditionniste: Lionel Bonnemère de Cha vigny. Destutayre. C. W. Le Tombeau de sainte Cécile. La Saint-Hubert dans les régiments allemands. S'-J. La Saint-André. *WALLONIA. - AOUT ET SEPTEMBRE 1903. - M. des Ombiaux. Théodore Baron, le peintre de la Meuse. Joseph Rulot. L'exposition des Dinanderies. Henri Bragard. Le folklore de la Wallonie prussienne. Un après-midi de dimanche à Malmédy. Fr.-Jacques-Louis Detrixhe. Chansons dialoguées. Ernest Mathurin, Emile Hublard. Documents el notices. -- II. - A TRAVERS LES LIVRES. Nous faisons précéder d'un astérisque tous les ouvrages offerts à la bibliothèque des Annales Fléchoises. Abbé A. Angot. Sainte-Gemme-le-Robert, canton d'Evron, (Mayenne) possède une station gallo-romaine, dite « le château de Rubricaire ». M. l'abbé Angot a fait exécuter des fouilles dans un endroit appelé prison, et il a découvert que ce que la tradition qualifiait prison était un balneum avec bains froids et bains chauds, dont il nous donne une minutieuse description. D'excellentes photographies nous représentent l'état actuel de ces ruines. M. l'abbé Angot termine en cherchant à identifier Rubricaire avec Robrica indiqué sur la table de Peutinger. Marquis de Beauchesne. Le château du Coudray et les chalellenies de Chemeré et de Saint-Denis du Maine, in-8°, 334 p. Laval-Goupil, 1903. M. le marquis de Beauchesne ajoute toujours à la liste déjà longue de ses travaux historiques, et nous sommes heureux de l'en féliciter et remercier au nom des Annales Fléchoises. L'auteur du «< Château de la Roche-Talbot » vient de publier une étude des mieux documentées et des plus précieuses pour l'histoire du Maine. Le château du Coudray, (Mayenne) appartient aujourd'hui à Mme la comtesse de Montalembert, née Guesdon de Beauchesne, descendante en ligne paternelle des plus anciens seigneurs du Coudray, les de Fallais et des Rotours, par l'alliance de Jehan des Rotours avec Denise de Fallais. La création du fief du Coudray ne saurait être postérieure à la seconde moitié du XIIIe siècle, et dès le XIe siècle on trouve un Foulques du Coudray. Avant la fin du XIVe siècle, cette terre était passée dans la famille des de Fallais, qui la possédèrent pendant tout le XV. En 1523, le seigneur en est Robert II des Rotours, qui la tient soit de son oncle Jehan III de Fallais, mort sans enfants, soit de sa mère Denise de Fallais. Robert II des Rotours épousa Charlotte de la Roë, fille de Jehan de la Roë et de Françoise Le Clerc de Juigné: sa 1 femme lui apportait « la terre d'Aligné près La Flèche ». Leur fils, Robert III des Rolours, seigneur du Coudray et d'Aligné, est «< homme d'armes de la Compagnie du comte du Lude, Jehan de Daillon ». C'est son testament que publie M. de Beauchesne à la fin de son ouvrage. Barbe d'Aulnière, veuve, en 1585, de Robert III, épousa en deuxièmes noces, Pierre du Bellay, seigneur de la Courbe et dut abandonner la terre du Coudray à sa fille aînée Radegonde des Rotours, qui fut enlevée et épousée en 1589 par Charles du Bellay, frère de Pierre. Il faut lire les intéressantes pages que l'auteur consacre à Charles, qui tenait pour la ligue dans le Bas-Maine. Charles |