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Le Mémoire de la Municipalité fléchoise (1) ne fut point pris en considération par une Assemblée, qui, au lieu de réunir le Maine et l'Anjou en une seule administration, les divisa au contraire en trois départements. Ce fut une faute, et beaucoup de gens le reconnaissent aujourd'hui. Les partisans de la décentralisation liront avec intérêt ce document; ils y trouveront des arguments, tout à la fois anciens et nouveaux, en faveur du renouvellement de la vie provinciale.

F. UZUREAU,
Directeur de l'Anjou Historique.

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(1) La ville de La Flèche contenait 1.200 feux, (lettre du LieutenantGénéral au Garde des Sceaux, le 26 avril 1789). Archives Nationales, B III 7.

CHRONIQUE

LES ANNALES FLÉCHOISES >>

ET LES REVUES

Nous lisons dans l'Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, à la date du 30 août 1903, col. 306 :

Les Annales Flé

« Pièces de Ronsard à retrouver. choises publient, dans les mois de juillet et d'août 1903, un travail très remarquable de M. Paul Laumônier, maître de conférences à l'Université de Poitiers. C'est un tableau chronologique des œuvres de Ronsard qui contient 1893 numéros. Chaque pièce est indiquée à sa date, avec sa source, souvent malaisée à découvrir; car beaucoup d'œuvres de Ronsard ont figuré dans des œuvres collectives qui n'avaient pas été consultées.

M. Laumônier dit :

C'est faute d'avoir su distinguer les œuvres de sa jeunesse, nécessairement imparfaites, de celles de sa maturité, prolongée jusqu'à 60 ans, sans décadence.

Les Annales Fléchoises font suivre ce travail d'une ode inédite de Ronsard, c'est-à-dire qui ne figure dans aucune de ses œuvres. Elle a été publiée par Dorat dans le récit de la réception des envoyés polonais aux Tuileries, venant annoncer à Henri d'Anjou son élection au trône de Pologne. C'est à cette solennité que l'ode de Ronsard se réfère. »

MARIAGE

Le mardi 15 septembre, M. l'Archiprêtre a béni, dans l'église Saint-Thomas de La Flèche, le mariage

de Mademoiselle Louise Beauchef avec M. Joseph Grandin, avoué près le Tribunal de La Flèche.

Les témoins du marié étaient : MM. Giraud Charles, premier président de la Cour d'Appel d'Aix, chevalier de la Légion d'honneur, et Ledoyen Jules, percepteur des contributions directes à Versailles, ami et beaufrère du marié.

Et pour la mariée MM. Lebrun Léonce, chef d'Escadron au 21° d'Artillerie, à Angoulême, breveté de l'Etat-Major, chevalier de la Légion d'honneur, et Gaudineau Louis, industriel à La Flèche, beau-frère et cousin de la mariée.

Que M. et Mme Joseph Grandin et leurs familles veuillent bien agréer les vœux des Annales Fléchoises auxquelles, dés la première heure, ils se sont si aimablement intéressés.

LA SÉNÉCHAUSSÉE DE LA FLÈCHE EN 1789

Nous devons signaler à nos lecteurs une lutte engagée dernièrement dans une Revue parisienne, la Révolution Française.

Le sujet de cette lutte nous intéresse en effet, puisqu'il s'agit du récent travail de M. l'abbé Uzureau, le distingué directeur de l'Anjou Historique, sur « la Sénéchaussée de La Flèche et les élections du Tiers en 1789 » (1).

Or, la savante Revue consacre, à critiquer ce travail, six pages de son numéro d'août : la critique étant de M. Armand Brette, on ne peut manquer d'y attacher une grande importance.

M. l'abbé Uzureau s'en est ému, avec raison, et a

(1) Ce travail, paru dans la Revue Historique et Archéologique du Maine (2o livr. de 1903) a été présenté dans la bibliographie des Annales Fléchoises, (t. II, 322), Cf. également Annales Fléchoises, t. I,

répondu, c'était son droit, dans le numéro de septembre.

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Il paraît bien, lecture faite des deux articles, que le dernier mot reste à notre savant collaborateur; la brève riposte de M. A. Brette - quatre lignes, pas plus, a plutôt l'air d'une prudente retraite, dont il se serait évité... l'ennui, en apportant dans la critique, avec sa modération coutumière, avec sa compétence et son jugement bien connus, une connaissance plus approfondie du travail et du but de l'historien angevin.

La vigueur de la lutte n'en exclue jamais la courtoisie, et M. Brette nous semble s'être départi de sa louable méthode, en méconnaissant ce principe.

« Le récent opuscule de M. l'abbé Uzureau, sur la « Sénéchaussée de La Flèche et les élections du Tiers << en 1789, est une de ces publications qui, faites sans << esprit critique, sans connaissance aucune des formes « de la Convocation des Etats-Généraux, ne peuvent << rendre aucun service à la Science historique. »>

Débuter ainsi dans l'analyse d'un ouvrage, ne laisse pas de paraître intransigeant ou dédaigneux, surtout lorsque, plus loin, l'on ajoute ne pouvoir «< entreprendre de relever toutes les insuffisances, pour ne pas dire plus », remarquées dans cette étude.

Un tel début, une telle sévérité seraient-ils de mise, qu'il faudrait tout au moins les justifier. M. Brette le fait-il? Non. M. Uzureau le lui prouve victorieusement.

M. Brette, en effet, a mal lu la brochure incriminée, ce qui lui fait commettre une erreur grave en l'espèce, puisqu'elle sert de base à l'accusation la plus nette contre cette brochure ». M. Uzureau a toujours parlé de 40 paroisses et non de 42; il suffit de compter.

Mais là ne se borne pas l'erreur du critique.

Où voit-il que M. Uzureau ignore le premier mot de

la Convocation des Etats-Généraux ? Dans une étude locale, succédant à plusieurs autres (1), peut-on insister beaucoup sur les grandes questions d'ensemble? Ce soin, croyons-nous, reviendrait de préférence, à l'historien, qui, réunissant toutes les études particulières sur les Sénéchaussées, voudrait présenter un aperçu général des sénéchaussées de France à cette époque. Mais, au reste, M. Uzureau, ne faisant que publier le cahier de la Sénéchaussée de La Flèche, reproduit tout ce qu'il contient les lettres, les dates, les ordonnances, tout ce qui a trait enfin à la Convocation des Etats.

Il donne, en outre, la marche suivie par ces assemblées provinciales, et nous fait vivre, pour ainsi dire, de leur vie, toute éphémère qu'elle ait été; c'est pourquoi il peut répondre en toute justice: << s'il est prétentieux de penser de ces renseigne<< ments qu'ils peuvent servir à l'histoire générale, << en est-il de même de l'histoire fléchoise et de la << Vallée du Loir? N'avons-nous pas là tout au moins << les noms des premiers élus du suffrage populaire << dans cette contrée? >>

Si M. Brette, pour employer son langage, méconnaît Je travail qu'il prétend réduire à néant, il méconnaît tout autant le but de l'auteur lui-même, qui est, non pas d'étudier la Révolution en France, mais bien la Révolution en Anjou. L'historien angevin, malgré quelques omissions, dont nulle œuvre n'est exempte et, d'ailleurs, omission n'est pas erreur, — arrive parfaitement à son but en éclairant d'un jour nouveau cette époque de notre histoire fléchoise.

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Utilisant les documents qu'il possède, il en tire le parti le plus utile à la science historique.

On peut certes se demander si ces documents sont authentiques. Le cahier de la Sénéchaussée de La

(1) M. Uzureau a donné des travaux analogues sur les sénéchaussées de Baugé, Beaufort, Angers, Château-Gontier.

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