Looks intervene and smiles, or object new Casual discourse draw on; which intermits Our day's work, brought to little, though begun Early, and the' hour of supper comes unearn'd? »
To whom mild answer Adam thus return'd: «Sole Eve, associate sole, to me beyond Compare above all living creatures dear!
Well hast thou motion'd, well thy thoughts employ'd, How we might best fulfil the work which here God hath assign'd us; nor of me shalt pass Unprais'd: for nothing lovelier can be found In woman, than to study household good, And good works in her husband to promote.
Yet not so strictly hath our Lord impos'd Labour, as to debar us when we need Refreshment, whether food, or talk between, (Food of the mind) or this sweet intercourse
Car lorsque, réunis par les mêmes travaux, Ensemble nous soignons nos fleurs, nos arbrisseaux, Faut-il nous étonner que, si près l'un de l'autre, Souvent nous oubliions leur bonheur pour le nôtre; Que les doux entretiens, les sourires charmants Et d'aimables hasards nous volent nos moments; Et qu'à notre festin quand midi nous ramène, Nous goûtions sans plaisir des mets acquis sans peine?» « O charme de mes jours! doux repos de mon cœur! Ce desir de hâter notre agreste labeur,
Cet amour des devoirs dont ton sexe s'honore,
A mes yeux, dit Adam, te rend plus chère encore. Eh! quel plus doux honneur pour ton sexe charmant, Que de sacrifier un vain amusement
Aux paisibles vertus des emplois domestiques, D'exciter un époux à ces travaux rustiques?
Mais Dieu ne nous fit pas d'aussi sévères lois : Au milieu du travail, il permet quelquefois Que ma main se repose un moment dans la tienne,
Que ta bouche en passant vienne effleurer la mienne, Qu'un champêtre repas nous rende la vigueur; Par de tendres discours, doux aliment du coeur, D'un pénible exercice il permet qu'on respire, Qu'on s'adresse un regard, qu'on s'envoie un sourire, Ce sourire, de l'ame aimable expression, Dont à l'être pensant la nature a fait don; Et qui, de l'homme seul intéressant langage, De la brute jamais n'embellit le visage ;
Of looks and smiles; for smiles from reason flow,
To brute denied, and are of love the food; Love, not the lowest end of human life.
For not to irksome toil, but to delight,
He made us, and delight to reason join'd.
These paths and bowers doubt not but our joint hands
Will keep from wilderness with ease, as wide
As we need walk, till younger hands ere long Assist us: but, if much converse perhaps Thee satiate, to short absence I could yield: For solitude sometimes is best society,
And short retirement urges sweet return.
But other doubt possesses me, lest harm Befall thee, sever'd from me; for thou know'st What hath been warn'd us, what malicious foe Envying our happiness, and of his own Despairing, seeks to work us woe and shame By sly assault, and somewhere nigh at hand Watches, no doubt, with greedy hope to find His wish and best advantage, us asunder; Hopeless to circumvent us join'd, where each To other speedy aid might lend at need: Whether his first design be to withdraw Our fealty from God, or to disturb
Il entretient l'amour, cet amour vertueux,
Le plus doux des besoins et le plus saint des noeuds; Et de tous les présents de notre divin maître Le plus inestimable, et le plus cher peut-être : Dieu même dans nos cœurs a daigné l'allumer, Et nous dit d'être heureux, en nous disant d'aimer. Ce Dieu, dont la sagesse à jouir nous convie, A la peine n'a point condamné notre vie; Il voulut qu'au travail succédât le loisir, Et fit de la raison le guide du plaisir. Travaillons, nettoyons ces belles promenades; Veillons sur les besoins de ces vertes peuplades; Un jour peut-être, un jour, nos propres rejetons, Brillants comme ces fleurs, frais comme ces boutons, Appuis de leurs parents, ainsi que leurs délices, Croîtront autour de nous, dans ces riants hospices, Et viendront partager, s'instruisant près de nous, Un travail avec eux plus facile et plus doux. Si tu ne peux toujours te plaire en ma présence, Je ne t'interdis pas quelques moments d'absence: Heureux, qui, retiré, ne connoît point l'ennui! L'homme n'est jamais seul s'il se plaît avec lui: On revient avec joie à l'ami que l'on quitte,
Et vers lui le regret nous rappelle bien vite. Mais pour toi, loin de moi, je crains quelque danger, Sur nous l'affreux Satan brûle de se venger;
N'espérant plus de paix, il veut troubler la nôtre,
Nous corrompre, nous perdre: assistons-nous l'un l'autre.
Conjugal love, than which perhaps no bliss Enjoy'd by us excites his envy more;
Or this, or worse, leave not the faithful side
That gave thee being, still shades thee, and protects. The wife, where danger or dishonour lurks,
Safest and seemliest by her husband stays,
Who guards her, or with her the worst endures. »
To whom the virgin majesty of Eve, As one who loves, and some unkindness meets, With sweet austere composure thus replied:
« Offspring of heaven and earth, and all earth's lord!
That such an enemy we have, who seeks
Our ruin, both by thee inform'd I learn, And from the parting angel over-heard,
As in a shady nook I stood behind,
Just then return'd at shut of evening flowers.
But, that thou shouldst my firmness therefore doubt
To God or thee, because we have a foe May tempt it, I expected not to hear. His violence thou fear'st not, being such
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