Leur vitesse, leurs feux rapidement croisés, Leur rencontre sinistre et leurs fronts opposés ; Aux astres réguliers d'autres marquent leur course, De leurs feux malfaisants ils préparent la source: Les astres orageux, dans un sombre appareil,
Escortant le lever, le coucher du soleil, Des torrents pluvieux précipitent la chute.
Déja, près d'exercer leur effroyable lutte, Dominateurs des eaux, fougueux tyrans des airs, Les vents sont établis dans leurs climats divers, Et prêtent à l'envi, pour ravager la terre, Leur souffle à l'ouragan, leurs ailes au tonnerre.
Fécond comme l'automne, et beau comme l'été, Le printemps régnoit seul : l'Éternel irrité, Du soleil qui meut tout par sa chaleur féconde, Ordonne d'écarter les deux pôles du monde. Les anges à sa voix, avec de longs efforts,"
Beneath Magellan. At that tasted fruit. The sun, as from Thyestean banquet, turn'd His course intended; else, how had the world Inhabited, though sinless, more than now, Avoided pinching cold and scorching heat? These changes in the heavens, though slow, produc'd Like change on sea and land; sideral blast, Vapour, and mist, and exhalation hot, Corrupt and pestilent: now, from the north Of Norumbega and the Samoed shore, Bursting their brazen dungeon, arm'd with ice, And snow, and hail, and stormy gust and flaw, Boreas and Cacias, and Argestes loud, And Thracias, rend the woods, and seas upturn; With adverse blast upturns them from the south Notus, and Afer black with thunderous clouds From Serraliona: thwart of these, as fierce, Forth rush the Levant and the Ponent winds,
Eurus and Zephyr, with their lateral noise, Sirocco and Libecchio.
Outrage from lifeless things; but discord first, Daughter of Sin, among the' irrational
Death introduc'd, through fierce antipathy:
Beast now with beast 'gan war, and fowl with fowl, And fish with fish; to graze the herb all leaving, Devour'd each other; nor stood much in awe
Of man, but fled him; or, with countenance grim,
De l'ardent équateur éloignent ce grand corps. A la voix du Très-Haut, l'astre de la lumière, Peut-être aussi changea son oblique carrière; Et, poursuivant sa marche en ses douze maisons, Dans son cours inégal varia les saisons.
Peut-être aussi, quand l'homme à son Dieu fut parjure, Un tremblement d'horreur ébranla la nature, Et, rompant l'équilibre et des nuits et des jours, Cet astre épouvanté changea soudain son cours.
Dans les champs de la terre, au séjour des orages, Le désordre par-tout étendit ses ravages; Bientôt, de la révolte abominable enfant, La discorde naquit, et d'un vol triomphant Aux êtres animés courut souffler sa rage. Tout s'arma, tout brûla de la soif du carnage: Les oiseaux, dans les airs, fondoient sur les oiseaux; Le poisson poursuivoit le poisson sous les eaux;
Glar'd on him passing. These were from without The growing miseries, which Adam saw Already' in part, though hid in gloomiest shade, To sorrow' abandon'd, but worse felt within; And, in a troubled sea of passion tost, Thus to disburden sought with sad complaint:
O miserable of happy! Is this the end Of this new glorious world: and me, so late The glory of that glory, who now become Accurs'd, of blessed? hide me from the face Of God, whom to behold was then my heighth Of happiness!-Yet well, if here would end The misery; I deserv'd it, and would bear My own deservings; but this will not serve: All that I eat or drink, or shall beget,
Is propagated curse. O voice, once heard Delightfully, Encrease and multiply; Now death to hear! for what can I encrease, Or multiply, but curses on my head? Who of all ages to succeed, but, feeling The evil on him brought by me, will curse My head? Ill fare our ancestor impure;
Les troupeaux, dédaignant leur pâture innocente, L'un sur l'autre, en grondant, portoient leur dent sanglante; Tous pour leur souverain perdirent le respect: L'un, saisi de terreur, s'enfuit à son aspect; Un autre, en frémissant, lui jette à son passage Des regards de fureur ou des accents de rage; Le désordre est par-tout. Adam épouvanté Voudroit des bois profonds chercher l'obscurité; Par-tout l'orage éclate, et son ame troublée, D'un plus terrible orage, hélas! est ébranlée. Il succombe, il gémit, il pousse des sanglots; Et son cœur oppressé se soulage en ces mots:
Après tant de bonheur, eh quoi! tant d'infortunes! Fuyez, de mes plaisirs images importunes! Le voilà donc, ce monde autrefois si charmant! Et moi, dont la présence en étoit l'ornement, Voilà mon sort! Du ciel l'amour se change en haine; Comme il versoit la joie, il nous verse la peine. Je fuis devant ce Dieu dont la céleste voix,
Dans ces lieux enchanteurs, me charma tant de fois : Sa haine, de mon crime est le juste salaire.
que ne peut la mort terminer ma misère ! Mais ce trépas si doux et si bien mérité, Finiroit-il les maux de ma postérité?...
Non, non; mes descendants, leurs fils, toute ma race, Doivent de mes malheurs perpétuer la trace. O voix que j'entendis avec un doux transport! Croissez! Multipliez! Et pour qui? pour la mort.
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