Caractères et portraits littéraires du XVIe siècle: Henri Estienne. Agrippa d'Aubigné. Jean Bodin. Gui du Faur de Pibrac. Un poète inconnu

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Didier, 1859
 

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עמוד 327 - Les moineaux ont leurs nids, leurs nids les hirondelles; On dresse quelque fuye aux simples colombelles, Tout est mis à l'abri par le soin des mortels, Et Dieu, seul immortel, n'a logis ni autels. « Tu as tout l'univers, où ta gloire on contemple, Pour marchepied la terre et le ciel pour un temple; Où te chassera l'homme, ô Dieu victorieux? Tu possèdes le ciel et les cieux des...
עמוד 353 - Hay ton corps pour l'aimer, aprens à le nourrir De façon que pour vivre il soit prest de mourir, Qu'il meure pour celuy qui est rempli de vie, N'ayant pourtant de mort ni crainte ni envie...
עמוד 462 - Jetez-moi dans le feu tous ces méchants écrits Qui gâtent tous les jours tant de jeunes esprits; Lisez-moi, comme il faut, au lieu de ces sornettes, Les Quatrains de Pibrac, et les doctes Tablettes Du conseiller Matthieu; l'ouvrage est de valeur, Et plein de beaux dictons à réciter par cœur.
עמוד 372 - L'espérance n'est plus bien souvent tromperesse ; L'hiver jouit de tout. Bienheureuse vieillesse, La saison de l'usage, et non plus des labeurs ! Mais la mort n'est pas loin ; cette mort est suivie D'un vivre sans mourir, fin d'une fausse vie : Vie de notre vie, et mort de notre mort. Qui hait la sûreté, pour aimer le naufrage ? Qui a jamais été si friand...
עמוד 360 - Je vous recommande par testament que vous ne laissiez point perdre ces vieux termes, que vous...
עמוד 334 - Les cendres des brûlés sont précieuses graines Qui, après les hivers noirs d'orage et de pleurs, Ouvrent au doux printemps d'un million de fleurs Le baume salutaire, et sont nouvelles plantes Au milieu des parvis de Sion fleurissantes.
עמוד 351 - Que la mort (direz-vous) était un doux plaisir ! La mort morte ne peut vous tuer, vous saisir. Voulez-vous du poison ? en vain cet artifice. Vous vous précipitez ? en vain le précipice. Courez au feu brûler, le feu vous gèlera ; Noyez-vous, l'eau est feu, l'eau vous embrasera ; La peste n'aura plus de vous miséricorde ; Etranglez-vous, en vain vous tordez une corde ; Criez après l'enfer, de l'enfer il ne sort Que l'éternelle soif de l'impossible mort.
עמוד 313 - On perd bien tost celui qu'aisément on reçoit, La gloire qu'autrui donne est par autrui ravie ; Celle qu'on prend de soy vit plus loin que la vie. Cerche l'honneur, mais non celuy de ces mignons...
עמוד 320 - Les villes du milieu sont les villes frontières ; Le village se garde, et nos propres maisons Nous sont le plus souvent garnisons et prisons.
עמוד 349 - Voici le grand héraut d'une estrange nouvelle, Le messager de mort, mais de mort éternelle. Qui se cache, qui fuit devant les yeux de Dieu ? Vous, Caïns fugitifs, où trouverez-vous lieu ? Quand vous auriez les vents collés...

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