OEuvres de Alfred de Musset ...: Poésies, 1828-1833

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A. Lemerre, 1876
 

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עמוד 29 - Et qu'il vente ou qu'il neige, Moi-même, chaque soir, Que fais-je, Venant ici m'asseoir? Je viens voir, à la brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i.
עמוד 26 - C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i. Lune, quel esprit sombre Promène au bout d'un fil, Dans l'ombre, Ta face et ton profil ? Es-tu l'œil du ciel borgne?
עמוד 169 - Pâle étoile du soir, messagère lointaine, Dont le front sort brillant des voiles du couchant, De ton palais d'azur, au sein du firmament, Que regardes-tu dans la plaine? La tempête s'éloigne , et les vents sont calmés. La forêt, qui frémit, pleure sur la bruyère; Le phalène doré, dans sa course légère, Traverse les prés embaumés. Que cherches-tu sur la terre endormie? Mais déjà vers les monts je te vois t'abaisser; Tu fuis en souriant, mélancolique amie, Et ton tremblant regard...
עמוד 199 - Salut, jeunes champions d'une cause un peu vieille, Classiques bien rasés, à la face vermeille, Romantiques barbus, aux visages blêmis! Vous qui des Grecs défunts balayez le rivage, Ou d'un poignard sanglant fouillez le moyen âge, Salut! — J'ai combattu dans vos camps ennemis. . Par cent coups meurtriers devenu respectable, Vétéran, je m'assois sur mon tambour crevé.
עמוד 10 - N'a son grain de folie ? Qui ne garde aux amours Ses plus beaux jours ? Laissons la vieille horloge, Au palais du vieux doge, Lui compter de ses nuits Les longs ennuis.
עמוד 61 - Il est large à peu près comme un quartier de lune, — Cousu d'or comme un paon — frais et joyeux comme une Aile de papillon, — incertain et changeant Comme une femme.
עמוד 378 - J'aime surtout les vers, cette langue immortelle. C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas; Mais je l'aime à la rage. Elle a cela pour elle Que les sots d'aucun temps n'en ont pu faire cas, Qu'elle nous vient de Dieu, — qu'elle est limpide et belle, Que le monde l'entend, et ne la parle pas.
עמוד 42 - Amour, fléau du monde, exécrable folie, Toi qu'un lien si frêle à la volupté lie, Quand par tant d'autres nœuds tu tiens à la douleur, Si jamais, par les yeux d'une femme sans cœur, Tu peux m'entrer au ventre et m'empoisonner l'âme, Ainsi que d'une plaie on arrache une lame, Plutôt que comme un lâche on me voie en souffrir, Je t'en arracherai, quand j'en devrais mourir.
עמוד 237 - Vous me demanderez si j'aime la sagesse. Oui ; — j'aime fort aussi le tabac à fumer. J'estime le bordeaux, surtout dans sa vieillesse ; J'aime tous les vins francs, parce qu'ils font aimer...
עמוד 189 - Je suis un citoyen de tes siècles antiques ; Mon âme avec l'abeille erre sous tes portiques. La langue de ton peuple, ô Grèce, peut mourir; Nous pouvons oublier le nom de tes montagnes ; Mais qu'en fouillant le sein de tes blondes campagnes Nos regards tout à coup viennent à découvrir Quelque dieu de tes bois, quelque Vénus perdue... La langue que parlait le cœur de Phidias Sera toujours vivante et toujours entendue; Les marbres l'ont apprise, et ne l'oublieront pas. Et toi, vieille Italie,...

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