Les Cahiers d'aujourd'hui, מהדורות 7-11George Besson Impr. Sainte-Catherine, 1921 |
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עמוד 45 - L'«art», on sait ce que c'est: c'est du greffé sur du déjà greffé. »Or, comme tous les greffeurs savent, on ne greffe que sur le sauvage. »On ne greffe que sur le sauvageon: c'est comme ça que nous greffons.
עמוד i - ... voisinent. Il y avait de tout dans le ciel. Il y avait le soleil ; il y avait, sous une housse, la lune. Nuit, matin, tout était servi sur les mêmes nappes radieuses. Le vent du Sud tombait sur le vent d'Est, perpendiculaire, et des souffles Nord-Ouest-SudEst vous caressaient dans l'angle droit. Les cloches sonnaient; quand le battant frappait leur côté oriental, déjà tiède, le son était moitié plus tendre.
עמוד 169 - J'arrive à cette conviction qu'il n'ya rien de plus vide, rien de plus bête, rien de plus parfaitement abject que la littérature. Je ne crois plus à Balzac, et Flaubert n'est qu'une illusion de mots creux. Alors que les sciences naturelles découvrent des mondes, et vont désembroussailler les sources de vie, de toutes les ronces qui les cachaient ; alors...
עמוד 169 - Alors que les sciences naturelles découvrent des mondes et vont désembrouiller les sources de vie, de toutes les routes qui les cachaient, alors qu'elles interrogent l'infini de l'espace et l'éternité de la matière et qu'elles vont chercher au fond des mers primitives, la mucosité primordiale d'où nous venons, la littérature, elle, en est encore à vagir sur deux ou trois stupides sentiments artificiels et conventionnels...
עמוד 169 - ... sentiments artificiels et conventionnels, toujours les mêmes, engluée dans ses erreurs métaphysiques, abrutie par la fausse poésie du panthéisme idiot et barbare ! Et ce qu'il ya de plus terrible, c'est l'impuissance où je suis, moi particulièrement, de sortir de cette crasse intellectuelle, de ce mensonge, de cette abjection. J'entrevois bien ce qu'il y aurait à faire, mais j'en suis incapable. Ce serait une éducation nouvelle à faire ; ce serait la chimie, l'anatomie, la géologie,...
עמוד 110 - N'ont point un si riche tableau. Apollon , à portes ouvertes , Laisse indifféremment cueillir Les belles feuilles toujours vertes Qui gardent les noms de vieillir ; Mais l'art d'en faire des couronnes N'est pas su de toutes personnes; Et trois ou quatre seulement , Au nombre desquels on me range , Peuvent donner une louange Qui demeure éternellement.
עמוד ii - Parfois un cri dans un sillon, c'était la musaraigne saisie par la chouette. Une étoile filait. Toutes ces petites caresses d'une mort puérile, ou d'une mort antique et périmée, flattaient notre cœur et lui donnaient une minute son immortalité. Derrière nous, tout le passé du monde s'accumulait soudain, et nous nous arc-boutions à la balustrade pour le contenir, faible barrage.
עמוד 162 - Moi, j'en arrive à trouver une motte de terre admirable et je reste des heures entières en contemplation devant elle. Et le terreau ! J'aime le terreau comme on aime une femme. Je m'en barbouille et je vois dans les tas fumants les belles formes et les belles couleurs qui naîtront de là ! Comme l'art est petit à côté de ça ! Et comme il est grimaçant et faux.
עמוד 178 - Je suis plus dégoûté que jamais de la méchanceté des hommes, de la sottise haineuse des collectivités, et plus effrayé encore de l'impuissance où l'on est à faire un peu de bien, et un peu de beau. Et rien ne se paie dans cette sacrée vie. Les salauds triomphent toujours d'être des salauds. Et les autres sont voués éternellement à la peine.