Marie Stuart: tragédie en cinq actes

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J.-N. Barba, 1820 - 102 עמודים
 

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עמוד 49 - Un espace sans borne est ouvert à mes yeux. Vois-tu cet horizon qui se prolonge immense ? C'est là qu'est mon pays ; là l'Ecosse commence. Ces nuages errants qui traversent le ciel Peut-être hier ont vu mon palais paternel. Ils descendent du nord, ils volent vers la France. Oh ! saluez le lieu de mon heureuse enfance ! Saluez ces doux bords qui me furent si chers ! Hélas! en liberté vous traversez les airs.
עמוד 79 - Madame, on vous abuse alors que de Marie On vous fait redouter les complots et la vie : C'est dans sa seule mort qu'est tout votre danger. Vivante, on l'oubliait; morte, on va la venger. Les peuples désormais ne vont plus voir en elle Celle qui menaçait leur croyance nouvelle, Mais une reine esclave au mépris de ses droits , Mais le sang de Henri, la fille de leurs rois. Demain entrez dans Londre, où naguère adorée Vous traversiez les flots d'une foule enivrée : Au lieu de ces longs cris,...
עמוד 58 - Au plus vil dénûment dans ma prison réduite, Devant un tribunal, moi, reine, on m'a conduite ; Enfin, n'en parlons plus. Qu'en un profond oubli Tout ce que j'ai souffert demeure enseveli. Je veux en accuser la seule destinée. Contre moi, malgré vous, vous fûtes entraînée ; Vous n'êtes pas coupable, et je ne le suis pas ; Un esprit de l'abîme, envoyé sur nos pas, A jeté dans nos cœurs cette haine funeste, Et des hommes méchants ont achevé le reste. La démence a du glaive armé contre...
עמוד 58 - Un esprit de l'abîme, envoyé sur nos pas, A jeté dans nos cœurs cette haine funeste, Et des hommes méchants ont achevé le reste. La démence a du glaive armé contre vos jours Ceux dont on n'avait point invoqué le secours. Tel est le sort des rois : leur haine, en maux féconde, Enfante la discorde et divise le monde. J'ai tout dit. C'est à vous, ma sœur, de nous juger, Entre nous maintenant il n'est point d'étranger. Nous nous voyons enfin. Si j'ai pu vous déplaire, Parlez; dites mes...
עמוד 57 - Émousse tous les traits qui pourraient la blesser ! Toutefois, quand d'un mot mon destin peut dépendre, Sans me plaindre de vous, je ne puis me défendre. Oui, vous fûtes injuste et cruelle envers moi. Seule, sans défiance, en vous mettant ma foi, Comme une suppliante enfin, j'étais venue ; Et vous, entre vos mains vous m'avez retenue. De tous les souverains blessant la majesté, Malgré les saintes lois de l'hospitalité, Malgré le droit des gens et la foi réclamée, Dans les murs d'un cachot...
עמוד 79 - D'une tache éternelle Vous ne souillerez point une vie aussi belle, Madame; vous craindrez que l'équitable voix Qui dicte après leur mort le jugement des rois, Rangeant Stuart parmi les injustes victimes, Ne place son trépas sur la liste des crimes. Vous craindrez que la voix de vos accusateurs , Couverte maintenant par le bruit des flatteurs, N'aille un jour, soulevant l'inexorable histoire , Devant son tribunal citer votre mémoire. Vous frémissez. Je tombe à vos sacrés genoux : Si ce n'est...
עמוד 50 - Me mène par degrés vers un plus grand bonheur; J'y sens de Leicester la main puissante et chère. Ma prison chaque jour deviendra moins sévère, Ma liberté plus grande et mes liens plus doux. Jusqu'au jour où lui-même il doit les rompre tous. ANNA.
עמוד 49 - Et si ce n'est qu'un songe, ah ! laisse-moi du moins. Soulevant un moment ma chaîne douloureuse. Rêver que je suis libre et que je suis heureuse. Ne respire-je pas sous la voûte des cieux ? Un espace sans borne est ouvert à mes yeux. Vois-tu cet horizon qui se prolonge immense ? C'est là qu'est mon pays ; là l'Ecosse commence. Ces nuages errants qui traversent le ciel Peut-être hier ont vu mon palais paternel. Ils descendent du nord, ils volent vers la France.
עמוד 83 - J'usurpe insolemment le trône d'Angleterre! Malheureuse! ta mort éclaircira mes droits. Quand tu ne seras plus, qu'on n'aura plus de choix, Le doute disparaît; je règne alors sans crime. (Elle signe avec un mouvement rapide et ferme.) Je suis de Henri Huit la fille légitime. (Dès qu'elle a signé , la plume échappe de ses mains.
עמוד 4 - ... dans la chambre de la captive avec une espèce de serrurier; il fait forcer les armoires pour enlever bijoux, lettres; le miroir même et le luth ont été saisis. Dans la pièce française on ne voit pas ces objets, et ils ne sont pas nommés; la nourrice Anna redemande un peu vaguement à Paulet Ces lettres , ces écrits , ces secrets caractères , De ses longs déplaisirs tristes dépositaires. On a récemment blâmé la périphrase; on n'oublie qu'une chose : en 1820, à la scène, dans une...