Alfred de VignyHachette, 1903 - 149 עמודים |
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עמוד 121 - Nous marcherons ainsi, ne laissant que notre ombre Sur cette terre ingrate où les morts ont passé ; Nous nous parlerons d'eux à l'heure où tout est sombre, Où tu te plais à suivre un chemin effacé, A rêver, appuyée aux branches incertaines, Pleurant, comme Diane au bord de ses fontaines, Ton amour taciturne et toujours menacé.
עמוד 21 - J'ai vu l'amour s'éteindre et l'amitié tarir, Les vierges se voilaient et craignaient de mourir ; M'enveloppant alors de la colonne noire, J'ai marché devant tous, triste et seul dans ma gloire, Et j'ai dit dans mon cœur :
עמוד 10 - J'ai mis sur le cimier doré du gentilhomme Une plume de fer qui n'est pas sans beauté.
עמוד 119 - Je suis l'impassible théâtre Que ne peut remuer le pied de ses acteurs; Mes marches d'émeraude et mes parvis d'albâtre, Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs.
עמוד 113 - Le Fils de l'Homme alors remonte lentement; Comme un pasteur d'Egypte, il cherche au firmament Si l'Ange ne luit pas au fond de quelque étoile. Mais un nuage en deuil s'étend comme le voile D'une veuve, et ses plis entourent le désert.
עמוד 113 - Qui, dans le Paradis, marchent en souriant. Mais je vais la quitter, cette indigente terre, N'ayant que soulevé ce manteau de misère Qui l'entoure à grands plis, drap lugubre et fatal Que d'un bout tient le Doute et de l'autre le Mal.
עמוד 110 - Je sens sur ma tête le poids d'une condamnation que je subis toujours, ô Seigneur ! mais, ignorant la faute et le procès, je subis ma prison. J'y tresse de la paille pour l'oublier quelquefois : là se réduisent tous les travaux humains. Je suis résigné à tous les maux et je vous bénis à la fin de chaque jour lorsqu'il s'est passé sans malheur.
עמוד 23 - J'ai pris au Créateur sa faible créature; Nous avons, malgré lui, partagé la nature : Je le laisse, orgueilleux des bruits du jour vermeil, Cacher des astres d'or sous l'éclat d'un soleil ; Moi, j'ai l'ombre muette, et je donne à la terre La volupté des soirs et les biens du mystère.
עמוד 99 - Une lutte éternelle en tout temps, en tout lieu, Se livre sur la terre, en présence de Dieu, Entre la bonté d'Homme et la ruse de Femme, Car la femme est un être impur de corps et d'âme.