Œuvres posthumes d'André Chénier: augmentées d'une notice historique, כרך 2

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Guillaume, 1826 - 352 עמודים
 

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עמוד 313 - Au pied de l'échafaud j'essaye encor ma lyre. Peut-être est-ce bientôt mon tour. Peut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera ma paupière!
עמוד 283 - Mon beau voyage encore est si loin de sa fin ! Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine.
עמוד 284 - S'éveillait, écoutant ces plaintes, cette voix, Ces vœux d'une jeune captive; Et, secouant le faix de mes jours languissants, Aux douces lois des vers je pliais les accents De sa bouche aimable et naïve. Ces chants, de ma prison témoins harmonieux, Feront à quelque amant des loisirs studieux Chercher quelle fut cette belle: La grâce décorait son front et ses discours, Et comme elle craindront de voir finir leurs jours Ceux qui les passeront près d'elle.
עמוד 283 - J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine. Je ne suis qu'au printemps, je veux voir la moisson, Et, comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année. Brillante sur ma tige, et l'honneur du jardin, Je n'ai vu luire encor que les feux du matin ; Je veux achever ma journée.
עמוד 308 - Pâtres, chiens et moutons, toute la bergerie Ne s'informe plus de son sort. Les enfants qui suivaient ses ébats dans la plaine, Les vierges aux belles couleurs Qui le baisaient en foule, et sur sa blanche laine Entrelaçaient rubans et fleurs, Sans plus penser à lui, le mangent s'il est tendre. Dans cet abîme enseveli, J'ai le même destin.
עמוד 28 - Je vois l'être et la vie et leur source inconnue , Dans les fleuves d'éther tous les mondes roulants. Je poursuis la comète aux crins étincelants, Les astres et leurs poids, leurs formes, leurs distances ; Je voyage avec eux dans leurs cercles immenses. Comme eux, astre, soudain je m'entoure de feux, Dans l'éternel concert je me place avec eux : En moi leurs doubles lois agissent et respirent ; Je sens tendre vers eux mon globe qu'ils attirent. Sur moi qui les attire ils pèsent à leur tour.
עמוד 192 - L'art des transports de l'âme est un faible interprète ; L'art ne fait que des vers ; le cœur seul est poète. Sous sa fécondité le génie opprimé Ne peut garder l'ouvrage en sa tête formé. Malgré lui , dans lui-même , un vers sûr et fidèle Se teint de sa pensée et s'échappe avec elle. Son cœur dicte ; il écrit. A ce maître divin II ne fait qu'obéir et que prêter sa main.
עמוד 281 - Ah ! témoin des succès du crime, Si l'homme juste et magnanime Pouvait ouvrir son cœur à la félicité, Versailles, tes routes fleuries, Ton silence fertile en belles rêveries, N'auraient que joie et volupté. Mais souvent tes vallons tranquilles, Tes sommets verts, tes frais asiles. Tout à coup à mes yeux s'enveloppent de deuil. J'y vois errer l'ombre livide D'un peuple d'innocents qu'un tribunal perfide Précipite dans le cercueil.
עמוד 77 - Ainsi le grand vieillard, en images hardies, Déployait le tissu des saintes mélodies. Les trois enfants, émus à son auguste aspect, Admiraient, d'un regard de joie et de respect, De sa bouche abonder les paroles divines, Comme en hiver la neige aux sommets des collines; Et partout accourus, dansant sur son chemin, Hommes, femmes, enfants, les rameaux à la main, Et vierges et guerriers, jeunes fleurs de la ville, Chantaient...
עמוד 276 - Des liens de la peur sa langue embarrassée Dérobe un juste hommage aux exploits glorieux! Vivre est-il donc si doux? De quel prix est la vie, Quand, sous un joug honteux, la pensée asservie, Tremblante au fond du cœur, se cache à tous les yeux? Non, non, je ne veux point t'honorer en silence, Toi qui crus par ta mort ressusciter la France Et dévouas tes jours à punir des forfaits. Le glaive arma ton bras, fille grande et sublime, Pour faire honte aux dieux, pour réparer leur crime, Quand...

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