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PREFACE

BY

THE EDITOR.

THOSE valleys of Piedmont which are inhabited by

the Vaudois were included in the diocess of Turin in the earlier ages but, at a very recent period, a new see has been established,-that of Pignerol; the capital of the province of that name; and situate in the immediate vicinity of the valleys. The valleys have been, in consequence, annexed to the see of Pignerol. In the year 1818 the Bishop of Pignerol, (François Marie Bijex, Seigneur de Chaumont, &c.) published a pastoral letter to the clergy and people of his diocess; in the course of which he pointedly addressed the Vaudois, and argued in favour of the tenets of the church of Rome. To this address, M. Peyran, as moderator of the Waldensian church, felt it his duty to reply in a letter addressed to the bishop. It is gratifying to perceive, that whilst each of the combatants summons his strength for the contest, the spirit that pervades both the bishop's address, and the moderator's reply, is honourable to each party. There is argument but not acrimony; the language of earnestness but not that of abuse. In order that the reader may obtain a

fair view of the reasons urged by the champions of these two ancient churches, it is judged expedient that extracts of the bishop's pastoral letter, (the most argumentative parts) should precede the moderator's answer. It can scarcely be necessary to remind the reader, that the great question agitated on this occasion is not one that affects the Vaudois of Piedmont only, but all those churches that renounced subjection to the pope at the era of the Reformation. of that great event, the argument is of general utility to christendom. Having first addressed the Roman Catholics, and announced his intention to visit the several districts of his diocess, the bishop abruptly adopts the language of regret, of remonstrance, and of persuasion, in the following

As a justification (which it is virtually)

PASTORAL ADDRESS TO THE VAUDOIS:

"Mais pourquoi faut-il que les contrées que nous allons visiter se présentent de loin à nos regards sous un autre et bien différent aspect, et qu'une amère douleur vienne troubler notre joie et se mèler à la douceur de nos espérances ?

O vous, nos frères séparés, mais toujours chers en Jésus Christ, ne nous sera-t-il donc pas donné de contribuer aussi à votre bonheur? Présents de loin à nos pensées, à nos affections, vous ne pourrez être étrangers à nos vœux, à notre sollicitude, lorsque nous visite

rons les vallées que vous habitez.

Pourquoi

donc n'aurons nous pas la consolation de vous compter au nombre des brebis fidèles de notre troupeau, et serons nous réduits à gémir, à nous attrister plus vivement sur votre sort?

Qu'est-ce donc qui nous alarme sur votre sort? Nous vous le disons franchement et avec douleur, sans esprit de dispute, et uniquement dans l'intention de vous porter à un plus sérieux examen de votre situation; ce qui cause notre affliction et nos alarmes, c'est votre état de schisme, de séparation d'avec l'église de Jésus Christ.

"Est-ce notre église, est-ce la votre qui est celle de Jésus Christ, demandoit St. Augustin aux schismatiques de son tems? Si notre communion est l'église de Jésus Christ, la votre ne peut l'être car l'église est UNE, quelle qu'elle soit, et il ne peut y avoir autant d'églises qu'il y a de schismes.*

Telle est donc aussi la question que nous devons d'abord vous proposer: Votre société ecclésiastique est-elle l'église de Jésus Christ? Question de la plus haute importance.

Pour justifier les premiers auteurs de votre société ecclésiastique, vous prétendez qu'ils

• Contra lib. Petil. c. ii. et de Bapt. contra Donatum. 1. 1. có xi.

ont eu de justes motifs de se séparer de la communion de l'église catholique; comme s'il pouvoit jamais y avoir de légitimes raisons de rompre le lien de l'unité établie par Jésus Christ, de diviser, déchirer son corps mystique, et d'élever autel contre autel, en opposant un nouveau ministère pastoral au corps des anciens pasteurs déscendants des apôtres.

le

Ecoutez, nos très Chèrs frères, et comprenez combien ce système, révolutionnaire et schismatique, est contraire à l'esprit, au plan et aux préceptes de Jésus Christ dans la formation de son église. Ce divin maître a voulu que ses disciples fussent unis ensemble par lien sacré et indissoluble de la charité ;* qu'ils respectassent sa propre autorité dans le corps des pasteurs à qui il confioit le gouvernement de son église, et qu'ainsi ils ne formassent qu'un même corps, qu'ils ne fussent "qu'un ensemble, comme lui et son père ne font qu'un; et" que ce caractère d'unité fût le signe auquel le monde reconnoîtroit sa mission divine."+

Entendez les apôtres rappeler et inculquer aux premiers Chrétiens cette règle d'unité. L'apôtre St. Paul compare les fidèles aux membres qui, par leur réunion, ne forment

*

Joan. xiii.

Joan. xvii.

+ Joan. xx.-Luc. c. x,

qu'un seul corps, et il en conclut qu'il ne doit pas y avoir de schisme entr'eux ;* il recommande aux Ephésiens de "conserver l'unité d'esprit dans le lien de la paix, parce qu'ils ne sont qu'un corps et qu'un esprit, de même qu'ils n'ont qu'une vocation et une espérance, et qu'ils ne connoissent qu'un Dieu, une foi, et un baptême." Il dit aux Corinthiens “ qu'il n'y a qu'un pain céleste, et que ceux qui y participent ne forment qu'un seul corps."+

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Telle est donc l'économie sacrée établie par Jésus Christ dans sa religion: descendu du ciel en terre pour sauver tous les hommes et toutes les générations, il a voulu que sa doctrine salutaire ne pût jamais périr, ui s'altérer, et pour la conserver dans sa pureté, il en a confié le dépôt à un corps de pasteurs, chargés de la propager et de la perpétuer jusqu'à la fin du monde.§

Il étoit nécessaire à cette fin qu'il n'y eùt qu'un seul corps dont tous les pasteurs fussent membres, unis ensemble par la dépendance hiérarchique et par des rapports à un centre commun; autrement ils auroient pu se diviser, enseigner des choses contraires, et former autant de sectes qu'il y auroit eu de pasteurs.

* 1 Cor. xii.
+ 1 Cor. x.

P

Ephes. iv.
§ Math. xxviii.

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