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Hachette et cie, 1892 - 376 עמודים
 

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עמוד 130 - Et sur l'œil sans regard la paupière affaissée Retombait à demi. Et moi, debout, saisi d'une terreur secrète, Je n'osais m'approcher de ce reste adoré, Comme si du trépas la majesté muette L'eût déjà consacré. Je n'osais!... mais le prêtre entendit mon silence, Et de ses doigts glacés prenant le crucifix : « Voilà le souvenir et voilà l'espérance :
עמוד 129 - T"OI que j'ai recueilli sur sa bouche expirante Avec son dernier souffle et son dernier adieu, Symbole deux fois saint, don d'une main mourante, Image de mon Dieu ; Que de pleurs ont coulé...
עמוד 130 - Le vent qui caressait sa tête échevelée Me montrait tour à tour ou me voilait ses traits , Comme l'on voit flotter sur un blanc mausolée L'ombre des noirs cyprès. Un de ses bras pendait de la funèbre couche ; L'autre , languissamment replié sur son cœur , Semblait chercher encore et presser sur sa bouche L'image du Sauveur.
עמוד 92 - Reconnaissez mes pas, doux gazons que je foule, Arbres, que dans mes jeux j'insultais autrefois, Et toi qui, loin de moi, te cachais à la foule, Triste écho, réponds à ma voix. Je ne viens pas traîner, dans vos...
עמוד 34 - Jamais aucune main sur la corde sonore Ne guida dans ses jeux ma main novice encore : L'homme n'enseigne pas ce qu'inspire le ciel; Le ruisseau n'apprend pas à couler dans sa pente, L'aigle à fendre les airs d'une aile indépendante, L'abeille à composer son miel.
עמוד 132 - Pour éclaircir l'horreur de cet étroit passage, Pour relever vers Dieu son regard abattu, Divin consolateur, dont nous baisons l'image, Réponds ! Que lui dis-tu ? Tu sais, tu sais mourir! et tes larmes divines, Dans cette nuit terrible où tu prias en vain, De l'olivier sacré baignèrent les racines Du soir jusqu'au matin ! De la croix, où ton œil sonda ce grand...
עמוד 46 - Le temps n'a pas encor bruni l'étroite pierre, Et sous le vert tissu de la ronce et du lierre On distingue... un sceptre brisé. Ici gît. . . Point de nom ! demandez à la terre ! Ce nom, il est inscrit en sanglant caractère Des bords du Tanaïs au sommet du Cédar, Sur le bronze et le marbre, et sur le sein des braves, Et jusque dans le cœur de ces troupeaux d'esclaves Qu'il foulait tremblants sous son char.
עמוד 229 - Italie! Italie! adieu, bords que j'aimais! Mes yeux désenchantes te perdent pour jamais! 0 terre du passé, que faire en tes collines? Quand on a mesuré tes arcs et tes ruines, Et fouillé quelques noms dans l'urne de la mort, On se retourne en vain vers les vivants : tout dort, Tout, jusqu'aux souvenirs de ton antique histoire, Qui te feraient du moins rougir devant ta gloire I Tout dort, et cependant l'univers est debout!
עמוד 53 - Son cercueil est fermé : Dieu l'a jugé. Silence ! Son crime et ses exploits pèsent dans la balance : Que des faibles mortels la main n'y touche plus ! Qui peut sonder, Seigneur, ta clémence infinie ? Et vous, fléaux de Dieu, qui sait si le génie N'est pas une de vos vertus?...
עמוד 130 - Un de ses bras pendait de la funèbre couche ; L'autre, languissamment replié sur son cœur, Semblait chercher encore et presser sur sa bouche L'image du Sauveur. Ses lèvres s'entr'ouvraient pour l'embrasser encore ; Mais son âme avait fui dans ce divin baiser, Comme un léger parfum que la flamme dévore Avant de l'embraser.

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