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grat que vous le dites. Mais vous qui faites le Reformateur, quelle récompenfe donnez vous à vos Savans? Ne les payéz-vous pas de la même monnoie? N'est-ce pas la Gloire qui les foutient dans leurs travaux, et qui les dédommage de leurs peines?

Apollon.

Ah! je ne leur propofe point pour objet une chimere, comme la Gloire: la connoiffance de la vérité eft le prix de leurs travaux.

Mars.

Les voilà bien récompenfés.

Apollon.

Comment, vous ne voulez pas que la connoif. fance de la vérité foit fatisfaifante? Ya-t-il rien de plus beau que de favoir, et de donner à fon efprit toute l'etendue dont il eft capable?

Mars.

Et depuis quand, je vous prie, la vérité a-t-elle de quoi plaire aux hommes? Ne favez-vous pas qu'elle n'a que des vues défagréables à leur offrir? Ce qui flate vos Savans, ce n'eft point l'agrément attaché à la connoiffance de la vérité, c'eft la diftinAtion qu'elle leur donne. Songez y bien, ils font peu de cas des vérités communes ; il y a trop de facileté à s'en faifir. Il n'y a que celles qui femblent les mettre au deffus des autres, qui méritent leur eftime, et dont ils veulent bien être jaloux.

Apollon.

Du moins cette Gloire-là eft plus eftimable que l'autre.

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Remond de

St. Mard.

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ne

N'entrons point dans cet examen, nous trouverions peutêtre pas plus de folidité dans l'une que dans l'autre,

Apollon.

Apprenez-moi donc ce que c'est que la

Gloire.

pour

Mars.

La Gloire eft un artifice dont la Societé fe fert faire travailler les hommes à fes intérêts.

Apollon.

Mais fur ce pié - à la Gloire fuppofe toujours de la fottife de la part de celui qui l'acquiert; car pourquoi s'embarraffer des autres? Que ne travaille-t-on pour foi?

Mars.

Voilà ce que la Societé défend: Son fecret eft d'engager les hommes à négliger leurs propres intérêts, et à s'employer tout entiers au fervice les uns des autres. Auffi quand ils fe font bien acquités de ce qu'elle demandoit d'eux de ce côté-là, comme il leur en coûte, et qu'il eft jufte qu'on les récompenfe: on les estime, et voilà de quelle maniere on les paye.

Apollon.

C'est-à dire, qu'il s'eft établi parmi les hommes un commerce dans lequel les uns donneroient des foins, et les autres rendroient de la Gloire.

Mars.

Mars.

Vous l'avez dit.

Apollon.

Voilà un fort fot trafic, où certainement il y a de la perte pour quelques uns; car la Gloire ne vaut prefque jamais ce qu'elle coûte.

Mars.

Oui; mais fans cette Gloire on ne feroit plus de belles actions, les Héros ne purgeroient plus la terre, et contens d'ignorer et d'admirer la Nature, les Philofophes n'iroient plus lui arracher des fecrets dont la découverte eft utile aux hommes. Plus j'y penfe, et plus je vois que la Gloire est une piece néceffaire dans la Societé. Voyez ce que ce feroit fi les hommes étoient fages.

Apollon.

Oh! la Nature eft fort prudente, elle a fait tout autant de fots qu'il lui en fallu.

Mars.

Mais ce font ces fots-là qu'on comble de Gloire.

Apollon.

Rien n'eft plus raifonnable: elle eft faite exprès pour eux. Le Sage même n'en eft point jaloux, il loue tous leurs travaux du milieu de fa parelle, et fe donne bien de garde de les partager..

¡Remond de
St. Niard..

Mars.

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Mars.

Vous le dirai-je? Je voudrois que pendant qu'on donne les apparences de l'eftime à ceux, qui travaillent pour la Gloire, on jouit du droit de les méprifer intérieurement. Car enfin il y a de la fottife à ne pas travailler pour foi, nous en fommes déjà convenus. De plus, le gens qui courent après la Gloire, ne fe chargent-ils pas des emplois les plus difficiles? Et valets de la focieté n'en rempliffent-ils pas les fonctions les plus pénibles?

Apollon.

Vous avez raifon: le mépris fembleroit devoir être la vraie récompenfe de ce qu'on fait pour la Gloire.

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Lord

Lord Lyttelton.

Lord Lyttels ton.

S. B. III, S. 415.

Von seinen Todtengesprächen,

den beften, welche die Engländer befizen, habe ich die zweiz te Ausgabe vor mir, die zu London, 1760. in gr. 8. erschien. Er befolgte einen weitern und mehr umfassenden Plan, als feine Vorgånger, und wählte seine dialogirende Personen aus der Geschichte aller Zeiten und den merkwürdigsten dars in vorkommenden Charakteren, wozu noch, wie in dem hier mitgetheilten Gespräche einige selbst erfundue Personen kas men. Bei seinen sich unterredenden Schatten sezt er die Kenntniß dessen voraus, was in der Folgezeit nach ihrem Les ben, und selbst bei andern Nationen, vorgefallen ist. Dies ser, sehr charakteristischen, Todtengespräche sind überhaupt acht und zwanzig, wovon aber die drei leztern einen andern Verfasser haben. Eine nicht ganz verfehlte Nachahmung dieser Gespräche waren die siebzehn New Dialogues of the Dead eines ungenannten, die gleichfalls bei Dodsley zu Lons don, 1762, in gr. 8. heraus kamen.

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MERCURY, Charon's Boat is on the other fide of the Water. Allow me, before it returns, to have lome converfation with the North-American Savage, whom you brought hither at the fame time as you conducted me to the Shades. I never faw one of that Species before, and am curious to know what the Animal is. He looks very grim. - Pray, Sir, what is your Name? I understand You speak English.

SAVAGE.

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