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par l'adverbe immédiatement, sens que ce mot n'a qu'en style moderne, et encore faut-il qu'il commence une phrase.

3o Il passe le mot

4o Il rend les mots

nang, « sac, sacs, » qu'il n'a pas compris.

Ztching-tchi, « on les plonge, c'est-à

<< dire on plonge l'homme et la pierre, » par « il doit aller se plon

«<ger. »

5° Il ajoute que l'accusé doit rester dans l'eau.

6° Il rapporte les mots le vrai ou le faux, à l'accusation, tandis qu'ils se rapportent à la déclaration de l'accusé. (Voyez plus haut, § 74: si l'accusé s'obstine à nier son crime, ou cherche à le pallier.)

76.

人浮石沉則無隱

S. J. « Si l'homme surnage et que la pierre s'enfonce dans l'eau, << alors on reconnaît qu'il a dit la vérité (littéral. qu'il n'a rien caché. » C'est-à-dire qu'il était fondé à nier le crime qu'on lui imputait, et que, par conséquent, il est innocent.

Le mot in veut dire ici «< cacher, céler une chose. » M. P. ayant trouvé parmi les différentes significations du mot in. celle de « fixé, établi (fixed, settled. Morrison, Dict. chin., part. II, n° 12311), il a traduit : « alors la culpabilité n'est pas démontrée. »

77.

火乃燒鐵。罪人踞上。

S. J.: « Pour l'épreuve du feu, on chauffe fortement un morceau

« de fer; le prévenu s'assied dessus.

M.. Pauthier: « Quant à l'épreuve du feu, elle se fait avec une

« barre d'acier rougie au feu. L'homme accusé d'un crime doit mar« cher dessus à plusieurs reprises. »

1° L'auteur ne parle pas de barre d'acier.

2o M. P. a rendu le mot

kiu, s'asseoir, par « marcher dessus. » 3° Il a commis une faute grave contre la syntaxe, en construisant avec le verbekiu, « s'asseoir, » l'adverbe feou, qui commence le membre de phrase suivant, et qu'il traduit inexactement par « à « plusieurs reprises. » En chinois, l'adverbe se place ordinairement avant le verbe auquel il se rapporte. (Conf. Meng-tseu, liv. I, cap. I, § 15: « firmo-animo (ngan) accipere præcepta tua. » Cf. Rémus. Gram. § 177.) Il résulte de cette règle invariable, que le mot feou eût

été placé avant le verbe kiu, s'il eût dû être construit avec lui.

78.

復使足蹈。

S. J.: « En outre, on l'oblige à y appliquer ses pieds. »

Si c'est ce membre de phrase que M. P. a rendu par « marcher << dessus à plusieurs reprises,» nous lui reprocherons :

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1o D'avoir passé les mots kiu-chang, s'asseoir dessus.» 2o D'avoir traduit le mot fo ou feou, « encore, de nouveau, (c'est-à-dire en recommençant une autre épreuve),» par « à plusieurs « reprises (marcher dessus). »

3o De s'être trompé sur la place que l'adverbe doit occuper en chinois. (Voyez plus haut, § 77, n° 3.) S'il se fût rapporté ici au verbe tao, «pedibus-calcare, » l'auteur l'eût placé avant

tao;

maisfo ou feou-tao eût signifié « iterum pedibus calcare, y

appliquer une seconde fois les pieds. »

79.

懦弱之人。不堪炎熾。

捧未開花。散之向焰。

S. J. : « Les hommes faibles et pusillanimes ne peuvent endurer la

« chaleur (du fer). Ils prennent dans leurs mains des fleurs qui ne

<< sont pas encore écloses, et les sèment devant un feu ardent. »

M. Pauthier: « L'accusé ayant été jugé trop faible pour, etc.... les « disperse sur l'acier ardent; s'il est innocent, alors les fleurs s'épa<< nouissent. »

Les mots hiang-yen, signifient « devant la flamme, » et non « sur l'acier ardent. » Du reste, il serait difficile d'imaginer comment des fleurs peuvent s'épanouir sur une barre d'acier ardent; elles seraient brûlées à l'instant même.

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80.

稱。則人石平衡輕重取驗。

S. J. « Pour l'épreuve du pesage, on pèse l'homme avec une

pierre, et l'on prononce suivant qu'il est plus léger ou plus lourd

« (littéralement de la légèreté ou de la pesanteur, on tire la preuve).

M. Pauthier

Dans l'épreuve par la pesée, le prévenu est mis en

<«< équilibre dans une balance avec une pierre, pour savoir, par cette expérience, lequel de l'accusé ou de la pierre est le plus pesant ou « le plus léger. »

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1o Les mots thsiu-nien, que M. Pauthier traduit : « savoir 取 « par une expérience, » signifient : « tirer une preuve (judiciaire). » En traduisant ainsi, M. P. commet une faute grave contre la syntaxe chinoise; il oublie la règle de position qui veut que le mot qui est au cas instrumental (cas qui indique l'instrument, le moyen par lequel on fait quelque chose), se place constamment avant le verbe, comme lorsqu'on dit en latin experientia scire (savoir par expérience), ense ferire (frapper avec une épée). Si par impossible le mot signifiait ici savoir, et le mot

aurait écrit nécessairement

thsiu,

nien, expérience, l'auteur chinois

nien-thsiu, et nonthsiu

nien. Voici un exemple où le verbe

prendre, est construit avec un

substantif placé, par sa position, au cas instrumental; suivant l'usage constant, ce substantif précède le verbe:

lo-thsiu, «pren

«dre les oiseaux avec un filet (retibus capere aves). » Si XIE lo, filet, était placé après thsiu, ces deux mots signifieraient nécessaire

ment « prendre un filet (conf. P'eï-wen-yun-fou, liv. XXXVII, part. 2, fol. 101, r.), » et non « prendre avec un filet. » De même, dans le cas qui nous occupe, thsiu-nien, signifie « prendre, tirer la « preuve (judiciaire), littéralement le témoignage, > et non « savoir par expérience. »

2o« On pèse l'homme avec une pierre pour savoir, d'après sa légèreté ou sa pesanteur relatives, s'il est innocent ou coupable (c'est ce <qu'indiquent les mots thsiu-nien, « tirer la preuve), » et

non pour s'assurer s'il est plus léger ou plus pesant que la pierre.

81.

毒則以一羖羊剖其右髀。
隨被訟人所食之分。雜諸
毒藥罝剖髀中,實則毒發

而死。虚。則毒歇而穌

S. J.: « Pour l'épreuve par le poison, on prend un bélier; on lui <<< ouvre la cuisse droite, et l'on y insère une portion des aliments du « prévenu, après l'avoir mêlée de poison. Si l'accusation est vraie, le « poison agit et (l'animal) meurt; si elle est fausse, le poison reste << sans effet, et l'animal se rétablit (littéralement ressuscite). »

M. Pauthier n'a rien compris à ce passage: Dans l'épreuve par le « poison, on se sert d'un mouton à laine blanche et noire que l'on divise « par le milieu; la cuisse droite est donnée à l'accusé qui doit manger « immédiatement cette portion, dans laquelle on a fait entrer toute « sorte de poisons. Si l'accusé est réellement coupable, alors le poi« son se manifeste et il meurt; s'il est innocent, alors le poison n'agit « pas et il se dissipe. »

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Kou-yang veut dire « un bélier. »

2o Les mots <dre sa cuisse droite, et non 3o La phrase suivante parle

p'eou-khi-yeou-pi, signifient « fendiviser l'animal par le milieu. › «< d'une portion des aliments que

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mange le prévenu; le texte ne dit pas qu'il doit manger immé<diatement la cuisse droite ! >>

4o M. P. a omis les quatre mots

tchi-p'eou-pitchong, on place, on introduit cela au milieu de la cuisse qu'on a << fendue. >>

5o Les mots sse, il meurt, et sou, « il ressuscite, il

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«< guérit,» s'appliquent à l'animal et non au prévenu.

6o Le mot sou, « revenir à la vie, » n'a jamais signifié « se

« dissiper» (en parlant du poison).

82.

舉四條之例。防百非之路。

S. J.: « On emploie la loi des quatre épreuves pour fermer la voie <de tous les crimes. >>

M. Pauthier: Les règles de ces quatre sortes d'épreuves judiciaires • défendent tout autre moyen que ceux qui sont prescrits. »

Les mots « fermer la voie de tous les crimes » (littéralement : « des <cent crimes») signifient « empêcher qu'on ne commette toute sorte de crimes. >>>

M. P. a omis le mot kin, «on prend, on emploie.»> Il a compris qu'on ne devait pas employer d'autres moyens (c'est-à-dire d'autres épreuves judiciaires que les quatre qui ont été décrites plus haut, pour connaître la culpabilité ou l'innocence des accusés. J'ajouterai, 1° que le motlou (via) ne signifie jamais moyen. Il a constamment le sens de voie au propre et au figuré.

2o Le mot j fang, « mettre obstacle,» s'applique ici à l'action d'arrêter, de réprimer les crimes. M. P. croit qu'il signifie « défendre (( (d'employer) toute autre épreuve judiciaire. »

83.

致敬之式。

Ces quatre mots signifient « manières de témoigner le respect. >>

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