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mot-à-mot: 1i une, 'peï tasse, 3chouï eau (un verre 1i un, 2tch'e un char, une voiture, 3sin menu bois pour brûler, une chartée de bois à brûler.

d'eau);

Nous voyons par la version mandchou que la règle du génitif par position n'est pas moins observée que dans les exemples précédents. En effet, on y lit, pour le premier exemple: épargner le temps d'un dixième de pouce: emou fouwen i khelmen be khairara; pour le second: la terre d'un tch'i pied chinois : dchouchourou i na; pour le troisième: l'eau d'une tasse: emou khôntaka i mouke; pour le quatrième: le bois à brûler d'une voiture: emou sedchen i orkho.

Datif.

Les Chinois expriment le datif de deux manières. 1° Par la position. Si un verbe signifie donner à, promettre à, parler à, le nom de la personne (régime indirect au datif) se place après le verbe, et le régime direct, la chose donnée, promise, dite, vient après.

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Exemples: '君“餽 之粟。則受之“平。 1kiun (si) le prince, koueï donne, 3tchi à lui (lui donne), 'so du millet, tse alors, cheou-shou reçoit-il (hou, particule interrogative), tchi cela (accipit-ne illud milium?), l'accepte-t-il?

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'DA 'B'sse il donna, thsi-3heou au prince

de thsi (datif), tsou de la viande offerte en sacrifice.

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'公賜 ©季 '友 汶陽之田 Kong le prince,

2sse donna, 3ki-1yeou à ki-yeou, thien les champs, 2tchi de, 5wen-yang, nom de pays.

Le datif s'exprime ordinairement par les prépositions yu

et yuqui sont synonymes, et quelquefois par hou

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hou乎。 khong-2tseu, Confu

cius, yen parlant, Fyu à (datif) tch'ing-pe au prince de

Tch'ing, du titre de Pe, youe, dit.

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可使 ©同 ‘乎 ©龍逢比 "于 "矣。'kho on

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peut, 2sse faire que, thong ils deviennent sembables, thou à,

5 Long-fong (et à) Pi-kan (noms d'hommes), i particule finale. (Kou-wen-youen-kien, liv. 30, fol. 28).

Accusatif.

Dès le commencement de mes études chinoises, savoir dans les premiers mois de 1824, j'avais cru reconnaître que les caractères i, yu, yuhou perdaient, dans certains cas bien déterminés, leur signification habituelle pour devenir simplement des marques d'accusatif. Pour prouver ce fait si important que personne n'avait encore aperçu ni signalé, j'ai inséré à la fin de ma traduction latine de Mencius un petit mémoire intitulé: Brevis Tractatus in quatuor litteras quæ apud Mencium ejusque interpretes (j'aurais dû dire: apud sinenses scriptores) officio maxime notabili funguntur.

Je vais tâcher de montrer, par de nombreux exemples, le rôle que ces quatre caractères me paraissent avoir souvent, comme marques d'accusatif. J'ajouterai que ce principe a été adopté par le savant Endlicher dans la Grammaire chinoise qu'il a publiée en allemand à Vienne, et qu'il m'a fait l'honneur de me dédier. 1

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Dass die nachstehende Lehre (dit-il, page 206) von den accusativischen Präpositionen aus Julien's Vindiciae philologicae, (Paris 1830) entnommen ist, braucht für Kenner der grammatischen Literatur nicht bemerkt zu werden. “2

1 Anfangsgründe der chinesischen Grammatik, von Stephan Endlicher. Wien, 1845.

2 „Les personnes versées dans l'histoire de la science grammaticale n'ont pas besoin que je leur fasse remarquer que les principes suivants relatifs aux prépositions qui indiquent l'accusatif, sont empruntés aux Vindiciae philologicae de Stanislas Julien."

Ce titre de vindiciae philologicae n'est pas celui du petit mémoire qui termine ma version latine de Mencius. On le trouve plus haut, lin. 13 sqq. (S. Julien.)

Les mots qui sont à l'accusatif, comme régis par un verbe actif, se reconnaissent soit par leur position, soit par différents signes qui les précèdent à la suite du verbe ou avant le verbe.

La position de l'accusatif la plus simple est celle qu'il occupe immédiatement après le verbe. Exemples: teh'i-koue gouverner le royaume: ngai-min

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le peuple; 'chi-jou manger de la viande.

aimer

La seconde position est celle où le régime direct est placé avant ou après un verbe actif, et est précédé, dans l'une de ces deux positions, d'un des quatre signes yu jj, yuƑ,hou

, et surtout i, que j'ai cités plus haut comme étant souvent. de simples marques d'accusatif. Si dans les deux positions que je viens d'indiquer, on leur donnait une des acceptions qu'offrent les dictionnaires du P. Basile et de Morrison ainsi que toutes les grammaires, on commettrait une très-grave erreur. Je ne puis oublier qu'un sinologue renommé expliquait les mots

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fen distribuer, jin aux hommes, 3¿ marque d'accusatif, 'thsai les richesses, par distribuere homines secundum divitias", c'est-à-dire, ajoutait-il, distribuere divitias hominibus. Une telle analyse est sans danger, quelqu'inexacte qu'elle soit, quand le sens d'une phrase est connu d'avance. Mais si l'on se trouve en présence d'un passage qui n'a pas encore été traduit, on peut se tromper, en suivant la routine, d'une manière fâcheuse et souvent fort ridicule. Je connais beaucoup d'erreurs de ce genre, que je m'abstiens de citer. On les évitera aisément, si l'on se rend bien compte des principes et des exemples que je vais exposer.

Du caractère yu marque de l'accusatif.

'π ́Ï Á È 3⁄4yeon il y a, tuo un moyen de, 'yeou

réjouir, contenter, 2thsin ses parents. Mencius, liv. II, page 12, ligne 2.

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youe-2yu-3thsin,

et dans les deux cas, la version mandchou fait suivre le mot

niyaman, qui répond à 3thsin parents, de la particule be', marque d'accusatif. On traduira donc 1youe réjouir, 2yu marque d'accusatif, thsin ses parents. La comparaison du second passage avec le premier montre clairement que 2yu y a bien la valeur que je lui attribue ici.

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Deuxième exemple. ★★ 13yeou existit, ^chou

ars, 1kouan aspectandi, 2choui' aquam. Mencius, liv. II, pag. 131, ligne 3.

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Dans le même passage, ligne 1, on lit:X ® / ' * 海者

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1kouan-2yu-3haï-1tche celui-qui 'considère 2-3la-mer. On voit que, comme dans le passage ci-dessus, 1youe gaudio-afficere, 2yu (nota accusativi), 3thsin parentes, le mot yu ne change point la signification du verbe 1kouan (regarder, contempler), et que ce n'est pas autre chose qu'une marque d'accusatif.

Troisième exemple. Mencius, liv. I, page 86, ligne 1oo.

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'H' ' 'wen interrogare, 2yu-3meng-1tseu Men問 interroger, est suivi du régime direct: '11kan j'ose,

cium. Ibid. liv. II, page 149, ligne 1: le même verbe wen

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2wen interroger, fou-1tseu le maître (Confucius).

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J'ajouterai que, dans les dernières citations, les régimes directs chouï eau, haï mer, Meng-tseu, fou-tseu (le maître), sont suivis dans la version mandchou de la particule be, marque d'accusatif.

Il y a une autre construction où le mot yu est encore une marque d'accusatif. C'est lorsque le régime direct d'un verbe actif en est séparé par un génitif formé d'un ou de plusieurs mots.

Pour démontrer ce fait important, il me suffira des exemples où le régime direct est précédé ou non du mot yu, sans que la présence ou l'absence de ce signe puisse modifier le sens de la phrase.

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'#tsin épuiser, yu-1sin le coeur (yu marque d'accusatif), 3jin de l'homme (épuiser le coeur de l'homme). On voit que sin régime direct de 1tsin épuiser, en est séparé par le génitif jin (de l'homme), et que ce mot est précédé de 2yu (marque d'accusatif) qui rattache le mot sin (coeur) au verbe 1tsin épuiser, et montre qu'il en est le régime direct.

Voici maintenant la même idée (épuiser le coeur) sans

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l'emploi de yu ¡¡^: '— '/'Œ1ˆ♫ 1koua-jin l'homme 於: “寡人盡

de peu de vertu, 3tsin épuise, sin son coeur, c.-à-d. j'épuise mon coeur. (Mencius, liv. I, page 3, ligne 9.)

Dans cet exemple et le précédent, la version mandchou rend yu-sin, aussi bien que sin tout seul, par moudsilen be le coeur (bemarque d'accusatif).

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el # # kaï changer, yu-1te le caractère (indolem), khi de lui (génitif) changer son caractère. (Meng-tseu.) On lit, dans le même ouvrage:

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2-chou

ki peut être que, 1wang le roi, kaï-tchi, changera cela. Dans ces deux exemples, comme dans les deux qui précèdent, la présence ou l'absence de yune modifient en rien le sens du verbe kaï (changer) ni celui des mots 'te (indolem) et 3tchi cela (illud, à l'accusatif).

Après tout ce qu'on vient de lire, le lecteur ne sera pas étonné d'apprendre que dans la version mandchou, les deux régimes des verbes kaï changer, sont suivis dans la version mandchou, de be, qui est le signe du cas dont nous nous occupons.

Du caractère yu, marque de l'accusatif.

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J'ai reconnu que Fyu était souvent employé, comme yu dont il est synonyme, pour marquer l'accusatif. On lit dans Mencius (liv. I, page 112, ligne 9): ''thsiu-'thsan, comprehendam virum-crudelem. Plus haut, ligne 8, on voit la même idée exprimée dans les mêmes termes (F31⁄2 1thsiuyu-3thsan), seulement le mot "thsan (virum-crudelem), régime direct du verbe 'thsiu prendre, est précédé de 2yu, qui est évidemment une marque d'accusatif, puisque dans le premier et le second cas, le mot mandchou kokirakó, qui répond à thsan (l'homme cruel) est suivi de be, marque habituelle de l'ac

cusatif.

Nous avons vu que yu, marque de l'accusatif, dans beaucoup de cas, se place après un verbe actif quand le régime

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