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construit, changer de rôle au gré de l'écrivain. Je suis donc obligé, pour me faire mieux comprendre, d'employer des termes qui appartiennent à la syntaxe des langues classiques, et considérer successivement ces caractères (quand cela me paraît nécessaire) comme substantifs, adjectifs, verbes et adverbes.

Ce n'est pas tout. Bien que les mots chinois n'aient pas de déclinaisons, je prendrai la liberté de me servir des noms des cas propres à la déclinaison latine: Nominatif, Génitif, Datif, Accusatif, Vocatif, Ablatif, en y ajoutant le Locatif et l'Instrumental, empruntés au Sanscrit, afin de montrer clairement les valeurs grammaticales qui résultent de leur position ou de l'addition de quelques signes préposés ou postposés.

En employant ces noms, je ne fais que suivre l'exemple d'Endlicher (page 198-225) et de Gonçalvez (Arte China, page 127). Sans ce langage de convention, il me serait impossible de traiter, à mon point de vue, de la Grammaire chinoise.

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PREMIÈRE SECTION.

DES SUBSTANTIFS.

Les substantifs chinois sont de plusieurs sortes, et peuvent être divisés en quatre classes.

1° Ceux qui expriment une personne ou une chose particulière, comme jinhomme, chan montagne, chouï eau, ho feu, mo 木 bois,yu 魚 poisson, niao 鳥 oi

seau etc.

2o Ceux qui viennent des verbes et en expriment l'action ou l'idée, comme hing action, du verbe hîng agir, sse 賜 mort, du mot sse mourir.

don, du mot sse donner, sse

C'est la position de ces mots qui en fait des substantifs,

par exemple:

tanggo yaboun,

pe-hing cent actions. En mandchou

te-hing action, conduite vertueuse. (En

mandchou: erdemou yaboun). Cheou-sse 受賜 recevoir un don, wei-sse 畏死 eraindre la mort; fun-sse 反賜

voyer un présent (qu'on refuse).

ren

Dans les exemples suivants, les mots wen entendre, kien 見voir, kien 諫 réprimander, yo欲 désirer, yun 運 se mouvoir, youen désirer, tehisavoir, deviennent également substantifs, par position.

Exemples: 'jen-heou ensuite, seul ses oreilles, yeou eurent, Swen l'ouïe, la faculté d'entendre; moses yeux, yeou eurent, 3kien la vue, la fa

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culté de voir.

Kiu-kien résister aux réprimandes.

Na-kienrecevoir, admettre les réprimandes.

'û 2¶ B Z 'thsong obéir aux (satisfaire les),

'從*耳目之欲

5yo désirs, tchi des, 2eul oreilles, 3mo (et) des yeux.

F3yun les mouvements, tehi du, 'thien ciel (les mouvements des corps célestes).

pen-youen, mon premier souhait, vœu. #ƒ31khi-tchi son savoir, 3kho peut, 1ki être

atteint, égalé.

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3o Les substantifs dérivés de mots qu'on emploie ordinairement comme adjectifs, par exemple: fou richesses, de fouriche; koueï honneurs, du mot kouei,honorable; p'in pauvreté, du mot p'in pauvre. Exemples: fan-fou

kouei

la pauvreté.

convoiter les richesses; thse

refuser les honneurs; wang-p'in

oublier

C'est encore en vertu de la position que les adjectifs thsong

Hdoué d'une ouïe fine, hien sage, yu

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stupide, heou

étendu, deviennent des sub

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stantifs. Exemples: 'Éithsong la finesse d'ouïe, 3tchi de, 1sse-khouang (nom d'homme).

sagesse.

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2

#ming mettre en lumière, khi-3hien sa (propre)

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Etsi détester, 'yu la stupidité, 1tchi

de, chou-jin la multitude.

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theou l'épaisseur, 2tchi de, 3ti la terre. '聖道之大

★ta la grandeur, 3tchi de, 1ching-tao la

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'I $3L'E1hong l'étendue, 3tchi des, 2kiao instruc

tions, 1wang de l'empereur.

Dans les six exemples ci-dessus, la particule tchi, ✈ qui

met au génitif les mots précédents, montre clairement que le dernier caractère est un substantif.

4° Les substantifs qui sont formés d'un verbe actif ou

neutre et du mot tche vulgo qui, quæ, quod.

tche, un envoyé, un ambassadeur, du mot sse

sse

使 envoyer; 隱

in-tehe, un solitaire, du mot in se cacher, être caché (en mandchou: somikha niyalma); sse-tche la mort; K 者 死 “者“人之所“必不免”者"也。sse-telhe la

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mort, 10ye est, so-tche ce que, jin l'homme, tchi particule relative, pi certainement, pou-mien ne (peut) éviter.

DES CAS.

Nominatif.

Le nominatif ne demande aucune marque de cas, lorsqu'il

exprime soit un nom de personne, soit un pronom, ou un nom

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commun. Exemples: £7□• EZTE 子"日。仁之勝不仁

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O

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" • " " " " 'Meng-tsen, 3⁄4youe dit, ‘jin l'humanité, tchi particule relative, ching triomphe de, pou-jin l'in

humanité, ye particule finale, 10yeou comme, 11chouï l'eau, ching triomphe de, 13ho l'eau.

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1 bt Ŕ ^ 'keou les chiens, *tchi et les truies,

3chi mangent, sse les aliments, Ajin des hommes.

Le nominatif, sujet d'une phrase, est souvent suivi de tchi qu'on est convenu d'appeler particule relative. Exemples: 1ƒ Z Æ 1 Ñ 'thien (quand) le ciel, 2tchi particule

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relative, seng a produit, a fait naître, 1sse ce, 3min peuple.

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'犬馬"之"與"我"不同類”也 khiouen

les chiens, ma et les chevaux, 3tchi particule relative, pou ne (sont) pas, louï d'une espèce, thong semblable, 1yu à, ngo nous; ye particule finale.

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''kiun le prince, 3⁄4tchi particule relative, khiouen (comme) un chien, ma (comme) un cheval, 5hio nourrit, ki (moi) ki.

Les mot khiouen et ma sont pris ici adverbialement. Pour rendre le rôle qu'ils ont dans ce passage, il faudrait fabriquer deux adverbes ridicules, impossibles, et écrire: (il me nourrit) chiennement, chevalement.

Génitif.

Quand deux mots sont en construction, les Chinois ont deux moyens d'exprimer le génitif.

1o En employant la particule tchi qu'ils insèrent entre deux mots, dont le premier porterait en latin la marque du kiun le prince, tchi du (signe du gé

génitif.

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nitif), 'koue royaume (regn-i princeps).

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2° En plaçant au premier rang celui qui a le sens du génitif. te la vertu, 'jin de l'homme (hominis virtus): F thien-tseu cœli filius, le fils du ciel, l'empereur; ''Z * 4pi une peau, 3tchi de, 1kao-2yang agneau (agni pellis).

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Ce genre de construction admet trois, quatre, cinq génitifs de suite, sans que la phrase où ils se trouvent cesse d'être parfaitement claire.

Deux GÉNITIrs. 前哲令德之則 tse les

exemples, tchi des, ling-te nobles vertus, 'thsien-tche des anciens sages.

TROIS GÉNITIFS.in la forêt, 3tchou des perles, youen du jardin, fa de la loi.

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5 LE 6

QUATRE GÉNITIFS., &% BT 5tso-yao

le résumé, 1haï de la mer (de la vaste collection), i des sens (des explications), i du I-king, 1tcheou de Tehcou-kong.

CINQ GÉNITIrs. 周易變義蘊 wen la pro

fondeur, i du sens (le sens profond, la signification profonde), Apien des changements, hiao des lignes symboliques, 2i du I-king, 1tcheou de Tcheou-kong (qui est le premier des cinq livres canoniques).

La règle du génitif, par position, paraît quelquefois présenter une exception, lorsqu'une expression signifie une quantité de, un poids de, une longueur de. Ainsi l'on dit: '

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mot-à-mot: 'si épargner, fun un dixième de pouce, 3in temps (un

très-court espace de temps); R⇓

tch’i-ti-mo-feï - khi - yeou - ye, mot-à-mot: pied-terre - aucun - passon-avoir (il n'y avait pas un pied de terre qui ne lui appartînt),

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