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mange le prévenu; » le texte ne dit pas qu'il doit manger immé<diatement la cuisse droite ! »>

4o M. P. a omis les quatre mots

tchi-p'eou-pitchong,« on place, on introduit cela au milieu de la cuisse qu'on a << fendue. >>

5o Les mots sse, il meurt, et sou, « il ressuscite, il

« guérit,» s'appliquent à l'animal et non au prévenu.

6o Le mot sou, « revenir à la vie, » n'a jamais signifié « se

<< dissiper » (en parlant du poison).

82.

舉四條之例防百非之路。

S. J.: « On emploie la loi des quatre épreuves pour fermer la voie de tous les crimes. >>

M. Pauthier: Les règles de ces quatre sortes d'épreuves judiciaires

défendent tout autre moyen que ceux qui sont prescrits. »

Les mots fermer la voie de tous les crimes » (littéralement : « des << cent crimes ») signifient « empêcher qu'on ne commette toute sorte de crimes. >>

M. P. a omis le mot kin, «on prend, on emploie.» Il a compris qu'on ne devait pas employer d'autres moyens (c'est-à-dire d'autres épreuves judiciaires que les quatre qui ont été décrites plus haut, pour connaître la culpabilité ou l'innocence des accusés. J'ajouterai, 1o que le mot lou (via) ne signifie jamais moyen. Il a constamment le sens de voie au propre et au figuré.

2o Le mot Bj fang, «mettre obstacle,» s'applique ici à l'action d'arrêter, de réprimer les crimes. M. P. croit qu'il signifie « défendre << (d'employer) toute autre épreuve judiciaire. »

83.

致敬之式。

Ces quatre mots signifient « manières de témoigner le respect. >>

Dans cette locution, le mot tchi (vulgo parvenir), a ici le sens du verbe causatif «< faire parvenir; » faire parvenir le respect tchi-king, c'est-à-dire, témoigner son respect. >

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M. P. traduit le mot tchi (), comme verbe neutre, dans son acception ordinaire d'arriver, parvenir; et il prend pour un verbe le substantifking, « respect, » qui est le régime direct du verbe causatiftchi, « faire parvenir, témoigner. » Il écrit : « NOUS ar• RIVONS aux règles prescrites pour témoigner le respect. »

84.

三。舉手高揖。

S. J. « La troisième consiste à élever les mains, et à saluer en << restant droit (c'est-à-dire à saluer de la tête sans se courber). »

M. Pauthier: La troisième consiste à élever les mains jointes jus« qu'à la hauteur du front, et à s'incliner ensuite. »>

On lit dans l'Histoire de la Chine septentrionale, biographie de Li-yeou-lien: «< Ho-sse-k'aï jouissait de la plus grande autorité. Tous « les magistrats lui donnaient des marques du plus profond respect. <«< Mais Yeou-lien se contentait de les saluer en restant droit

kao-i).

Pour traduire ainsi, M. P. lit. kiu-cheou-kao, i, au lieu de 舉手。高捐 kiu-cheou, kao-i.

M. P. a oublié la place que doit occuper l'adverbe dans la phrase 與 chinoise, et il a rapporté l'adverbe kao (ex alto) au verbe kiu, « élever, » qui précède, tandis que, par sa position, il se rapporte nécessairement à i, saluer,kao-i, saluer de haut, saluer de sa hauteur, » c'est-à-dire « saluer sans se courber. » Pour exprimer l'idée d'élever en haut, les Chinois disent

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D

kao-kiu, in altum erigere (cf. P'eï-wen-yun-fou, 1. XXXVI, f. 138: KAO-kiu-liang-cheou, « in altum tollere ambas ma

<< nus); » et non

les mots

kiu-kao; car, d'après la règle de position,

kiu-kao, signifieraient erigere altam domum, » et cela, par la raison que le régime direct d'un verbe se place après

lui. On lit dans Mencius, 1. II, ch. 1, § 6:

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weï-KAO, « lorsqu'on fait, on construit quelque chose d'élevé, c'est-à-dire un bâti«ment élevé (kao). » D'un autre côté, la règle générale de l'adverbe le place toujours avant le verbe auquel il se rapporte (voyez plus haut, § 74, no 2); cette règle trouve son application dans ce passage même:kao-i, littéral. « ex alto salutare.

S. J.

85.

四合掌平拱。

La quatrième consiste à joindre les mains, et à incliner la

<< tête au niveau de la ceinture. »

M. Pauthier: « La quatrième consiste à joindre les paumes des « mains, et à les porter en avant horizontalement. »

L'expression p'ing-kong, a ici le même sens que ping-heng (incliner la tête au niveau de la ceinture), dans le dictionnaire P'in-tseu-t'sien. (Conf. P'ing-tseu-louï-pien, liv. CCXXXIX.) Au lieu de incliner la tête au niveau de la ceinture, M. P. traporter en avant horizontalement les paumes des mains. »

duit

S. J.

86.

五。屈膝,

La cinquième consiste à fléchir les genoux. » M. Pauthier traduit : « S'incliner sur ses genoux. »

Cette expression est synonyme de koueï, « s'agenouiller en « tenant les hanches et la ceinture dans une position droite, position qui a quelque chose de périlleux (dit le dictionnaire de Khang-hi à qui j'emprunte toute cette définition), parce qu'on est exposé à tomber en avant et en arrière. C'est ce que semble indiquer la composition du mot koueï, « s'agenouiller, formé des mots

«pied, » et

koueï, «

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weï, « péril.» (Voyez la seconde définition que donne Khang-hi. Cf. Fa-youen-tchu-lin, liv. XXVIII, fol. 29.)

En traduisant « s'incliner sur les genoux, M. P. fait une faute grave contre la règle de position. En effet, il paraît considérer le motsi, «genoux » (régime direct du verbe actif fléchir), comme étant au cas locatif. Or, en chinois, les mots placés à ce cas par leur rôle grammatical se mettent toujours avant le verbe avec lequel ils se construisent. (Voyez § 38, 4o, et § 67, 2o.)

87.

六長跪

S. J.: « La sixième consiste à rester longtemps à genoux. » M. Pauthier: « La sixième consiste à s'agenouiller en faisant une profonde révérence. »

J'ai traduit tch'âng-kouei, suivant la définition que le Dictionnaire de Khang-hi donne du mot khi. (Dict. de Basile, n° 10,699 « diutius genu flectere; Morrison, part. II, no 5,187: « to kneel for a long time. »

88.

七。手膝踞地

S. J. La septième consiste à se tenir assis sur la terre à l'aide « des mains et des genoux. »

M. P. traduit : « Avoir les mains et les genoux abaissés jusqu'à

<< terre. »

M. P. s'est trompé encore ici sur la règle de position. Les mots cheou-si, mains et genoux, sont au cas instrumental, et signifient ici : « PAR les mains et les genoux, AU MOYEN de mains << et des genoux (manibus et genibus), s'asseoir à terre (insidere terræ). «Khang-hi: E La traduction d kiu signifie s'asseoir sur. » Cf. § 80, 1o.

M. P. montre clairement qu'il a construit les

mots cheou-si, « mains et genoux » comme étant au nominatif. J'ajouterai que le mot kiu, «s'asseoir sur quelque chose,» ne peut signifier « être abaissé jusqu'à.......... »

89.

八五輪俱屈

S. J. « La huitième consiste à fléchir en même temps les cinq

« parties arrondies. »>

Mot à mot Les cinq parties arrondies sont fléchies ensemble.

M. Pauthier: « La huitième consiste à avoir les cinq roues inclinées << ensemble. »

Il ajoute en note: nous ignorons ce que c'est que les cinq

« roues. »

Suivant l'Encyclopédie bouddhique Fa-youen-tchou-lin, liv. XXVIII, fol. 18, il s'agit ici des deux coudes, des deux genoux, et du sommet de la tête. (Ibid.) Le mot lun, veut dire dans ce passage, une «< chose arrondie (youen). »

90.

九五體投地。

S. J. La neuvième consiste à jeter à terre ses cinq membres;

«c'est-à-dire les genoux, les bras et la tête. »>

Cf. Fa-youen-tchou-lin, liv. XXVIII, fol. 18, r.

M. P. dit en note que les cinq membres dont il s'agit ici sont le front, les deux joues et les deux mains. Il pense que cette cérémonie répond à celle qu'on appelle en sanscrit a pañtchânga, mot composé de pañtcha, cinq, et de anga, membre.

Si M. P. eût consulté le Dictionnaire sanscrit de Wilson (nouvelle édition, p. 494), au mot pañtchânga, il aurait donné une définition des « cinq membres, » conforme à celle de l'encyclopédie bouddhique, Fa-youen-tchou-lin. Wilson: Reverence by « extending the hands, bending the knees and the head; salut res<< pectueux qui consiste à étendre les mains et à fléchir les genoux et « la tête. »

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