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6° Il a rendu les mots

thsing-chi, « vérité, réalité des faits,»

par «<les intentions (des prévenus). »

7o Il a fait régir par le verbe kicou, « scruter à fond, » le substantifsse, « affaire, » qui commence le membre de phrase

suivant.

8° Il joint ce substantif au verbe deux caractères

circonstances!

siu, « exiger, » et fait de ces sse-siu un mot composé qu'il rend par les

ngan

tche, «qui,»

9. Il commence une phrase chinoise par les mots

tche, qui ne peuvent faire un sens. En effet, le mot

se rapporte au mot sse, « affaire, » et le mot ngan, « sen

« tence, » est le complément direct du verbe siu, « exiger. » (Voyez sa note 2, pag. 163.)

75.

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罪人與石盛以連襄。

沉之深流校其眞僞。

S. J. « On lie ensemble deux sacs: dans l'un on met l'accusé et << dans l'autre une grosse pierre; ensuite on les plonge dans un cou«rant profond, afin d'examiner (c'est-à-dire de reconnaitre) l'exacti«tude ou la fausseté (de sa déclaration). >>

Littéralement : « L'accusé et une pierre sont mis, renfermés dans « des sacs liés, etc. »>

M. Pauthier: « L'homme accusé d'un crime doit, avec une pierre « destinée à cet usage, aller immédiatement se plonger dans le fond << d'une eau courante, et y rester jusqu'à ce que la vérité ou la faus«seté de l'accusation soit reconnue. >>

1° Il suppose que l'accusé prend une pierre sous son bras et va se plonger ainsi dans l'eau, et rend les mots Diu-chiching-i, « avec une pierre, il est mis dans,» par «< il doit, avec une « pierre destinée à cet usage (!), aller, etc. »

2o Il rend le participe passif lien, «liés, attachés ensemble, »

par l'adverbe immédiatement, sens que ce mot n'a qu'en style moderne, et encore faut-il qu'il commence une phrase.

3o Il passe le mot

4° Il rend les mots

nang, « sac, sacs, » qu'il n'a pas compris.

tching-tchi,« on les plonge, c'est-à

« dire on plonge l'homme et la pierre, » par «< il doit aller se plon«<ger. »>

5° Il ajoute que l'accusé doit rester dans l'eau.

6° Il rapporte les mots le vrai ou le faux, à l'accusation, tandis qu'ils se rapportent à la déclaration de l'accusé. (Voyez plus haut, § 74: si l'accusé s'obstine à nier son crime, ou cherche à le pallier.)

76.

人浮石沉則無隱

S. J.: « Si l'homme surnage et que la pierre s'enfonce dans l'eau, << alors on reconnaît qu'il a dit la vérité (littéral. qu'il n'a rien caché. » C'est-à-dire qu'il était fondé à nier le crime qu'on lui imputait, et que, par conséquent, il est innocent.

Le mot in veut dire ici «< cacher, céler une chose. » M. P. ayant trouvé parmi les différentes significations du mot in. celle de « fixé, établi (fixed, settled. Morrison, Dict. chin., part. II, n° 12311), il a traduit : « alors la culpabilité n'est pas démontrée. »

77.

火乃燒鐵。罪人踞上。

S. J.: « Pour l'épreuve du feu, on chauffe fortement un morceau

« de fer; le prévenu s'assied dessus. »

M. Pauthier: « Quant à l'épreuve du feu, elle se fait avec une

« barre d'acier rougie au feu. L'homme accusé d'un crime doit mar: «cher dessus à plusieurs reprises. »

1° L'auteur ne parle pas de barre d'acier.

2o M. P. a rendu le mot

kiu, s'asseoir, par « marcher dessus. »

3o Il a commis une faute grave contre la syntaxe, en construisant avec le verbekiu, «s'asseoir, » l'adverbe i feou, qui commence le membre de phrase suivant, et qu'il traduit inexactement par « à << plusieurs reprises. » En chinois, l'adverbe se place ordinairement avant le verbe auquel il se rapporte. (Conf. Meng-tseu, liv. I, cap. I, § 15: « firmo-animo (ngan) accipere præcepta tua. » Cf. Rémus. Gram. § 177.) Il résulte de cette règle invariable, que le mot feou eût

été placé avant le verbe kiu, s'il eût dû être construit avec lui.

78.

復使足蹈。

S. J. «En outre, on l'oblige à y appliquer ses pieds. >>

Si c'est ce membre de phrase que M. P. a rendu par « marcher

«< dessus à plusieurs reprises,» nous lui reprocherons :

1o D'avoir passé les mots

2o D'avoir traduit le mot

kiu-chang,« s'asseoir dessus.»

fo ou feou, « encore, de nouveau,

(c'est-à-dire en recommençant une autre épreuve),» par << à plusieurs << reprises (marcher dessus). »

3o De s'être trompé sur la place que l'adverbe doit occuper en chinois. (Voyez plus haut, § 77, n° 3.) S'il se fût rapporté ici au verbetao, «pedibus-calcare, » l'auteur l'eût placé avant

tao;

maisfo ou feou-tao eût signifié « iterum pedibus calcare, y

appliquer une seconde fois les pieds.

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79.

懦弱之人。不堪炎熾。

捧未開花散之向焰

S. J. « Les hommes faibles et pusillanimes ne peuvent endurer la

<«< chaleur (du fer). Ils prennent dans leurs mains des fleurs qui ne

« sont pas encore écloses, et les sèment devant un feu ardent. »

M. Pauthier: « L'accusé ayant été jugé trop faible pour, etc.... les « disperse sur l'acier ardent; s'il est innocent, alors les fleurs s'épa<< nouissent. >>

Les mots hiang-yen, signifient « devant la flamme, » et non « sur l'acier ardent. » Du reste, il serait difficile d'imaginer comment des fleurs peuvent s'épanouir sur une barre d'acier ardent ; ̧ elles seraient brûlées à l'instant même.

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80.

稱。則人石平衡輕重取驗。

S. J. « Pour l'épreuve du pesage, on pèse l'homme avec une

:

pierre, et l'on prononce suivant qu'il est plus léger ou plus lourd

« (littéralement de la légèreté ou de la pesanteur, on tire la

<< preuve). »

M. Pauthier

Dans l'épreuve par la pesée, le prévenu est mis en

«< équilibre dans une balance avec une pierre, pour savoir, par cette « expérience, lequel de l'accusé ou de la pierre est le plus pesant ou « le plus léger. »>

1o Les mots thsiu-nien, que M. Pauthier traduit : « savoir « par une expérience,» signifient : « tirer une preuve (judiciaire). » En traduisant ainsi, M. P. commet une faute grave contre la syntaxe chinoise; il oublie la règle de position qui veut que le mot qui est au cas instrumental (cas qui indique l'instrument, le moyen par lequel on fait quelque chose), se place constamment avant le verbe, comme lorsqu'on dit en latin experientia scire (savoir par expérience), ense ferire (frapper avec une épée). Si par impossible le mot signifiait ici savoir, et le mot

thsiu,

nien, expérience, l'auteur chinois

aurait écrit nécessairement

nien-thsiu, et nonthsiu

nien. Voici un exemple où le verbe

prendre, est construit avec un

constant, ce substantif précède le verbe:

substantif placé, par sa position, au cas instrumental; suivant l'usage

lo-thsiu, «pren

«dre les oiseaux avec un filet (retibus capere aves). » Si

XIE lo, filet, était placé après thsiu, ces deux mots signifieraient nécessaire

ment << prendre un filet (conf. P'eï-wen-yun-fou, liv. XXXVII, part. 2, fol. 101, r.), » et non « prendre avec un filet. » De même, dans le cas qui nous occupe, thsiu-nien, signifie « prendre, tirer la « preuve (judiciaire), » littéralement le témoignage, et non « savoir par expérience. »

2o. On pèse l'homme avec une pierre pour savoir, d'après sa légèreté ou sa pesanteur relatives, s'il est innocent ou coupable (c'est ce « qu'indiquent les mots thsiu-nien, « tirer la preuve), » et

non pour s'assurer s'il est plus léger ou plus pesant que la pierre. »

81.

毒則以一羚羊。其右。
隨被訟人所食之分。雜諸

毒 藥置 剖髀 中。實則 毒 發

而死。虚。則 毒歇而穌

S. J.: « Pour l'épreuve par le poison, on prend un bélier; on lui <<< ouvre la cuisse droite, et l'on y insère une portion des aliments du

prévenu, après l'avoir mêlée de poison. Si l'accusation est vraie, le

« poison agit et (l'animal) meurt; si elle est fausse, le poison reste «sans effet, et l'animal se rétablit (littéralement ressuscite). »

M. Pauthier n'a rien compris à ce passage: Dans l'épreuve par le « poison, on se sert d'un mouton à laine blanche et noire que l'on divise « par le milieu; la cuisse droite est donnée à l'accusé qui doit manger « immédiatement cette portion, dans laquelle on a fait entrer toute << sorte de poisons. Si l'accusé est réellement coupable, alors le poi«son se manifeste et il meurt; s'il est innocent, alors le poison n'agit « pas et il se dissipe. »

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2o Les mots

Kou-yang veut dire « un bélier. »

p'eou-khi-yeou-pi, signifient « fendre sa cuisse droite, » et non « diviser l'animal par le milieu. ›

3o La phrase suivante parle « d'une portion des aliments que

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