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« Hiouen-thsang, liv. II, pag. 73, les noms sanscrits de ces cinq Trai<<<tés. »>

:

M. P. « On communique les cinq lumières qui sont de grands « entretiens. »

Il n'a pas vu que, d'après la position, les motsou-ming, <«< les cinq sciences,» sont au génitif, et que les motstalun, «les grands traités, » qu'il met au nominatif, sont le régime direct « du verbe cheou, donner. »

D

46.

陰陽曆數。

S. J. « (Le livre appelé Kiao-ming traite des arts, de la mécanique) << et du calcul des éclipses du soleil et de la lune. »>

M. P. : « (Il contient) la doctrine des deux principes de l'astronomie « et des mathématiques. »

M. P. a rendu l'expressionli-sou (littéralement : « les nombres du calendrier ») par l'astronomie et les mathématiques. L'expressionli-sou ne désigne point deux sciences distinctes, comme le pense M. Pauthier: elle s'applique uniquement aux calculs astronomiques qui sont nécessaires pour la composition du calendrier. On voit que M. Pauthier a considéré ces deux mots. comme étant au même cas; tandis que, par sa position, le mot J li, «< calendrier,» se trouve au génitif. (Conf. Chou-king, chap. Ta-iumo, § 14 en mandchou: Forgon i ton (les nombres du calendrier).

4.7.

硏覈眞僞。

S. J. « (Dans le traité In-ming) on scrute et on examine avec soin

«< ce qui est vrai ou faux. »

:

M. P. Il fait connaître les épreuves judiciaires auxquelles on doit « soumettre les prévenus. Il enseigne les moyens d'acquérir la certitude « des faits en démêlant le vrai du faux. »

ner. Elle

L'expression iffyen-ke signifie simplement scruter et examıpour régime les mots tchin-wei, le vrai et le << faux (des doctrines). Il ne s'agit ici ni d'épreuves judiciaires ni de prévenus. Je ne puis découvrir dans quelle partie du texte M. Pauthier a pris les mots il enseigne les moyens d'acquérir la « certitude des faits en démêlant. » Ainsi il a employé vingt-sept mots français pour rendre quatre monosyllabes chinois; encore s'est-il gravement trompé dans la première partie de sa paraphrase.

48.

究暘五乘。

S. J.: « On approfondit et l'on pénètre la loi des cinq chars. »

M. P. traduit : « Ce livre porte ses investigations sur le bien dont on peut jouir dans ce monde, sur les cinq systèmes. »

Le mot char est pris ici au figuré. Il indique les moyens employés par cinq classes d'êtres éminents pour parvenir à la perfectiou. Selon le dictionnaire bouddhique San-thsang-fa-sou, liv. XXII, fol. 16 et suivants, il y a cinq sortes de chars: 1° le char de Fo; 2° le char des Bodhisatwas; 3° le char des Youen-khio ou des Pratyékas; 4° le char des Ching-wen des Crâvakas qui ont acquis l'intelligence après avoir entendu la voix de Fo; 5° le char des hommes purs. Le mot char, « dit le même ouvrage, renferme l'idée de transporter. Jou-laï, au moyen de la loi du premier char de la vraie image, transporte tous les êtres, les conduit tous ensemble dans le nirvan'a et les fait « parvenir à l'autre rive. Les Bodhisatwas, au moyen de l'aumône, de la patience à supporter les outrages, de l'ardeur dans l'étude de la perfection, de la méditation, de la prudenee et de la pénétration, transportent tous les êtres et les délivrent des trois mondes, ( qui sont le monde des désirs, le monde des formes et le monde sans formes, etc. etc. »>

1o Il divise en deux l'expression double

khieou-tchang,

« pénétrer à fond. » Il traduit la première syllabe par porter ses investigations sur, et prend un nom de chose (le mot livre), pour un nom de personne (on approfondit), et en fait le sujet de ce premier verbe. 2o Il explique la seconde syllabe, tchang, « pénétrer,» par le bien dont on peut jouir dans ce monde!

3o En rendantching, char,» par système, il méconnaît et fait disparaître le sens figuré du mot char, dont nous avons donné plus haut l'explication, d'après le dictionnaire bouddhique San-thsangfa-sou.

49.

因果妙理

«

(Suite.)

S. J. (On approfondit et l'on pénètre) la doctrine subtile des causes et des effets (c'est-à-dire des actions et de leur rétribution). M. P. traduit: « (Ce livre porte ses investigations) sur les motifs et « les fruits des œuvres, sur les causes les plus extraordinaires et les plus merveilleuses. »

1o Il n'a pas vu que les mots

D

miao-li, «doctrine subtile, sont le régime direct des verbes approfondir, pénétrer, et que l'expression in-ko, causes et effets, est au génitif. Il traduit comme si ces deux expressions, dont la relation lui échappe, étaient deux régimes directs du verbe actif khicou, « approfondir.

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2o Le mot in, causes, désigne ici les actions bonnes ou mauvaises (de la vie antérieure et de la vie actuelle), qui sont les causes des récompenses ou des châtiments. Il ne peut signifier les motifs des œuvres. Je n'ai pas besoin de montrer combien est inexacte la traduction des mots miao-li, causes les plus merveilleuses et les plus extraordinaires, au lieu de doctrine subtile.

3o Le mot ko, fruits, s'applique, dans ce passage, aux récompenses ou aux châtiments qui sont les effets, les résultats des actions bonnes ou mauvaises.

50.

Nota. Avant le passage qui suit, M. P. a passé deux pages et demie

du texte.

一日槃羅門淨行也。

守道居貞潔白其操。

S. J. La première caste s'appelle celle des Po-lo-men (Brah<< manes); ce mot veut dire : celui qui agit avec pureté. Ils gardent la loi, s'attachent à la droiture; et persévèrent dans la pureté. »

M. P. La première est celle des Po-lo-men; c'est la caste aux actions pures, ou qui purifie les actions. Elle conserve les saintes doctrines, et habite des lieux sans souillures; le blanc est la couleur qu'elle porte. »

Le mot hiu (vulgo habiter) se prend ici au figuré, comme le mot anglais to dwell in dans un passage analogue que cite Morrison (Dictionnaire chinois, part. II, no 6063) to dwell in benevolence,

‹ demeurer dans, c'est-à-dire s'attacher à l'humanité kiu

jin).

1° Il a pris le mot

kiu (vulgo habiter) au sens propre. 2o Il a confondu le mot tching, rectitude, » qui termine le sens, avec l'adjectifkie, qui commence le membre de phrase suivant; et, faisant un substantif de ces deux syllabes, qui ont chacune un rôle différent, il prend tching-kie pour des

lieux sans souillures!

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3o 11 prend au sens propre le mot pe (vulgo blanc), qui, avec kie, forme l'adjectif pur (au moral), et le rend par couleur blanche des habits.

4° Le mot tsao signifie ici firmum animi propositum. Il n'est pas permis, comme le fait M. Pauthier, d'en faire un verbe actif, et de le traduire par porter (des habits).

51.

三日吠奢。商買也買

遷有無逐利遠近。

S. J. La troisième caste est celle des feï-che ou des marchands;

ils échangent (les marchandises) qu'ils ont contre celles qu'ils n'ont pas, et vont en tous lieux pour courir après le gain. »

M. P. « La troisième est celle des feï-tche, c'est la classe des mar

chands ou négociants, lesquels, dans leurs transactions commerciales, ⚫ne repoussent aucune sorte de gain proche ou éloigné. »

1° Il a fait l'expression transactions commerciales du verbe coméchanger. »

posé meou-tsien, 貿遷

2o Il a retranché le mot de l'expression

« ce qu'on a et ce qu'on a pas,» régime direct du verbe

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yeou-wou,

meou

3o Il a fait une négation du mot : wou, « ce qu'on n'a pas, et l'a construit avec le mot tcho, qui commence le membre sui

vant.

4. Il a traduit tcho, « courir après,» par repousser.

5o Il a fait les adjectifs proche ou éloigné (qu'il rapporte au gain) des mots youen-kin, « les marchands s'éloignent ou se rapprochent, » c'est-à-dire vont dans leur voisinage ou loin de leur pays. Je dois ajouter que, contrairement à la règle constante qui veut que l'adjectif soit placé avant le substantif, il a considéré les verbes youen etkin comme des qualificatifs du mot Fli, «gain.

D

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