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S. J.: «Quand le prince est sur le point de sortir, les musiciens « battent le tambour, et chantent aux sons des instruments à cordes.>> M. P. traduit: «En fait de musique, leurs instruments sont de gros « tambours et des instruments à cordes. »

Il y a une transposition dans le texte : au lieu de kou-tseou, il faut lire tseou-kou (cf. Chou-king, chap. In-tching: « L'aveugle (c'est-à-dire le musicien) a battu le tambour (tseou-kou).

1° M. Pauthier, ayant fait entrer les mots

Ikian-wang,

prince, roi,» dans la phrase précédente (voyez plus haut, § 38, no 3), n'a su que faire des deux mots

siang-tseou, lors

« qu'il est sur le point de sortir, et les a passés. Les deux mots hien-ko ont chacun un sens verbal. En tartare-mandchou, fitkheme outchoulere (chordas pulsare et canere), Li-ki, Mémoire sur la musique, fol. 35.

2o M. Pauthier n'a pas aperçu la transposition des mots kou-tseou au lieu de

kou, tambour, » et

tseou-kou, et a rendu les deux mots

tseou, «battre, » par de gros tam

bours. Il est probable qu'il a confondu le verbetseou avec l'ad

jectif thaï, qui veut dire grand.

3o Il n'a point vu le rôle verbal de hien fides pulsare), et a

rendu ce mot par instruments à cordes.

4o Il a passé le mot

ko, chanter. »

40.

祭祀拜詞。沐浴盥酒。

S. J. (Avant) d'offrir un sacrifice, de saluer (les dieux) ou de «<leur adresser une prière, ils se baignent et se lavent (tout le corps). » M. P. traduit: « Lorsqu'ils font des sacrifices aux êtres invisibles, et qu'ils rendent hommage aux mânes de leurs ancêtres, ils s'oignent le « corps, se baignent, se lavent les mains, et ils font toutes sortes « d'ablutions prescrites. »

1° M. P. a paraphrasé inutilement et d'une manière inexacte les deux mots tsi-sse, qui signifient en général offrir un sacri

fice (voyez le dictionnaire de Basile, no 6996, et Morrison, Dictionnaire chinois, part. II, no 10581).

2o Il a passé les deux mots paï, « saluer, » et thse, «< adresser une prière. »

3o Il a divisé en deux l'expression mo-yo (Morrison, part. II, no 12561, to bathe, se baigner) et a rendu la première syllabe,mo, par ils s'oignent le corps

4° Il a divisé également l'expression kouan-si (Morrison, part. II, no 6657, to wash, to clean, laver, nettoyer), et il a rendu la première syllabe, kouan, par se laver les mains.

Enfin M. P. donne à entendre que c'est en offrant le sacrifice qu'ils se baignent ainsi, tandis qu'il est évident que ces ablutions doivent précéder le sacrifice.

41.

Le morceau qui traite de la langue et de la littérature a été rendu d'une manière si inexacte par M. P. (Journal asiatique, décembre 1839, pag. 463 et suiv.), qu'il aurait besoin d'être retraduit phrase à phrase et presque mot à mot; mais la place et le temps me manquent. Je me bornerai à en citer quelques passages.

其源浸廣。因地

陪人。微有改變。

S. J.: «Leur source (la source des caractères de l'écriture) s'est « agrandie peu à peu; ils se sont pliés aux exigences du pays et aux << besoins des hommes, et n'ont subi que de légères modifications. » M. P. «Leur source s'est perdue sur la large surface de la terre, et << en s'accommodant à la science subtile des hommes, elles ont subi « plusieurs modifications. »

(

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1° Il a traduit l'adverbetsin, peu à peu, par s'est perdue. 2o Il a rendu par l'adjectif large, le verbe kouang, s'élargir, 康 s'agrandir, » et, le confondant avec les deux premiers mots du membre de phrase suivant, in-ti, qui signifient se conformer au pays, il a traduit la large kouang) surface de la terre! in-ti). J'ajouterai que sí, par impossible, le mot (因 in, se conformer, signifiait ici SURFACE, le mot ti

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pays, ne pourrait être construit avec lui au génitif, puisque, suivant une règle invariable, le terme conséquent se met alors avant le terme antécédent, c'est-à-dire que le mot qui serait au génitif en latin se place en chinois avant le nominatif. Par exemple, les mots ▲ jin-chen signifient hominis virtus, la vertu de l'homme; mais si le mot chen était placé avant le mot jin, cette transposition changerait leur rôle grammatical, et ils signifieraient vertueuxhomme, c'est-à-dire homme vertueux (cf. Rémusat, Gram. chin. § 79).

3o Il a en outre rattaché les mots souï-jin, << se plier « aux besoins des hommes,» à l'adverbe weï, « légèrement, » qui commence le membre de phrase suivant, et il traduit en s'accom« modant (souï) aux connaissances subtiles (we) des « hommes (jin). » Les mots

weiyeou-kai

pien signifient légèrement - avoir ou éprouver des changements. Le lecteur remarquera qu'outre les fautes signalées ici, M. Pauthier a construit ensemble deux mots qui appartiennent à deux membres différents, jin, hommes, et weï, légèrement, » qu'il rend par connaissances subtiles des hommes !

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42.

致于記言書事各有司

存。史誥總稱尼羅蔽茶。

S. J. Il y a des magistrats particuliers qui sont chargés de noter « les paroles et d'écrire les actions des sages. Les annales et les

« décrets royaux sont compris sous le nom collectif de Ni-lo-pi-tch'a << (Nilapit❜aka).

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M. P. traduit : « Arrivons maintenant aux livres de préceptes tradi«tionnels. Chaque action de la vie a ses règles prescrites, qui sont « consignées dans des livres de lois dont le titre général est Ni-lo-pi «<tcha. »>

Il y a ici un grand nombre d'erreurs. 1o M. Pauthier a rendu les mots

tchi-iu, « quant à » (noter

les paroles et écrire les actions), par arrivons à.

D

2o Il a réuni l'expressionki-yen, « noter les paroles, au verbe actif chou, écrire (les actions), de l'expression suivante, et il en a fait le mot composéki-yen

chou, les livres de préceptes traditionnelsĽ Ħ ki-yen) ! » 3o Il a joint le mot sse, actions, régime du verbe

chou, « écrire, au mot ko,« chaque, » qui commence un autre

membre de phrase, et en a fait le nominatif de la phrase suivante. 4o Il a divisé en deux l'expression

« trat. » Il a rendu la première syllabe, seconde,sse, par les règles prescrites!

yeou-sse, « magis

yeou, par avoir, et la

5o Il explique par « être consigné dans le mot thsun, « exister» (c'est-à-dire des magistrats se trouvent). Conf. Lun-yu, ch. VIII, §4; en tartare mandchou: afakha ourse bi.

6o Il a, en outre, confondu le mot thsun, « existent, se « trouvent,» avec les mots chi-kao, « les annales et les « décrets royaux, » qui sont le nominatif de la phrase suivante, et il a écrit: «<les règles prescrites (Tsse!) sont consignées (thsun) dans les livres de lois ( chi-kao!), » contrairement à la

règle du locatif et du génitif.

43.

善惡具舉。災祥備著

S. J. « On y rapporte à la fois les bonnes et les mauvaises <«<actions; on y expose toutes les calamités et tous les événements

<< heureux. >>

M. P. traduit : « La vertu et le vice y sont présentés sous le point « de vue des récompenses. »

Il n'a pas compris : 1°tsaï etthsiang, calamités et « événements heureux; » 2° kiu-kiu, « sont cités ensemble ; » 3o pi-tchou, sont exposés complétement. ›

Enfin, il à laissé de côté le mot tsaï « les malheurs, » et parait avoir vu l'idée de récompenses dans le not thsiang « les événe<<<ments heureux. »

S. J.

44.

而開蒙誘進先導十二章。

Mais, pour ouvrir l'esprit aux commençants et favoriser « leurs progrès, on leur fait d'abord étudier (l'ouvrage intitulé) Chi«eul-tchang, c'est-à-dire les douze chapitres. »

M. P.: « On en explique les obscurités en vous faisant avancer pas à « pas, et comme en vous menant par la main. On enseigne d'abord « à observer et à respecter les douze chapitres. »

K

Le mot meng (littéralement, stupide, bouché ») est consacré pour dire un commençant (Morrison, a stupid school boy). On le trouve dans le titre d'une foule d'ouvrages élémentaires. C'est ainsi qu'a été formé celui de la grammaire mandchoue

Thsing-wen-khi-meng (littéralement, « mandchou littérature-instruire commençants »).

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1° Il rend le mot kaï, ouvrir (l'esprit à quelqu'un) par expliquer.

75

2o Il traduit le mot meng, « un commençant,» par les obscurités. Sa version des mots yeou-thsin manque de justesse et de précision. Ils signifient littéralement attirer et faire avancer. On lit dans le Sse-ki (chap. Li-chou): etc. «< Attirez les hommes par l'humanité et la justice, (contenez-les par <«<les châtiments).

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3o Les mots sien-tao signifient: on les conduit d'abord

aux douze chapitres (nom d'un ouvrage élémentaire) et non on enseigne d'abord à observer et à respecter.

45.

七歲之後。漸授五明大論。

S.J.: «Au bout de sept ans, on leur donne successivement à étudier « les grands traités des Cinq sciences. (Voyez dans ma traduction de

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