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motski-toen-tche (le plus court), qui ne peuvent faire un sens si on les sépare, comme il l'a fait, du substantifchi, temps, espace de temps. »

21.

春三月。謂制呾羅月。吠舍

佉月。逝瑟吒月。當此從正

月十六日至四月十五 日。

S. J.: « Les trois lunes du printemps s'appellent la lune tchi-tan-lo (tchâitra), la lune fei-che-k'iu (vâiçâkha), la lune tche-se-tch'a (djyâichth'a). Elles correspondent ici (en Chine) au temps qui s'écoule depuis le 16o jour de la première lune jusqu'au 15° jour de la quatrième lune. »

M. P. traduit: « Les trois mois du printemps sont... etc. Il faut « compter cette saison depuis... etc. »

Le voyageur cite six fois, dans ce morceau, la correspondance du calendrier chinois avec le calendrier indien, et chaque fois il s'est servi du mot

comme le mot

tang, cela est équivalent, cela correspond. Mais,

tang signifie aussi il faut, M. P. écrit chaque fois

IL FAUT COMPTER, ON DOIT COMPTER, ce qui empêche le lecteur de

saisir la correspondance que l'auteur veut établir.

22.

故印度僧徒。依佛

聖教。坐兩安居。或

前三月或後三月。

S. J.: « C'est pourquoi, conformément aux saints préceptes de Fo, « les religieux de l'Inde se mettent en retraite à deux époques différentes, tantôt pendant les trois lunes antérieures, tantôt pendant les trois lunes postérieures. »>

M. Pauthier traduit : « C'est par suite de cette dernière division que les prêtres bouddhiques du In-tou, se conformant aux saintes instructions de Fo, se retirent les jambes croisées, dans la demeure a de la grande tranquillité (ou monastère bouddhique), les uns avant « trois lunes, les autres après trois lunes. >>

1o Je n'ai pas besoin de relever l'expression se retirer les jambes croisées. M. Pauthier a passé le mot liang, deux (retraites). 2o Il rend par monastère bouddhique l'expression

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ngan

kiu, qui signifie ici une retraite (c'est-à-dire, l'état d'une personne qui s'est éloignée du monde pour vaquer, pendant un temps déterminé, à des exercices de piété).

3o Il rend les adj. thsien, anterior, etheou, posterior, par les adverbes avant et après. S'ils avaient ce sens, ils seraient placés après le mot lunes. L'auteur explique plus bas la correspondance de ces lunes suivant le calendrier chinois.

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23.

前三月當此從五月十

六日至八月十五日。後

三月。當此從六月十六
日至九月十五日。

S.J.:« Les trois lunes antérieures correspondent ici (en Chine) au temps

qui s'écoule depuis le 16° jour de la cinquième lune jusqu'au 15o jour de la huitième lune; les trois lunes postérieures correspondent

<ici au temps qui s'écoule depuis le 16° jour de la sixième lune jusqu'au 15 jour de la neuvième lune. »

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M. Pauthier: « Si c'est avant trois lunes, ils doivent les faire compter du 16° jour de la cinquième lune jusqu'au 15° jour de la huitième lune; si c'est après trois lunes, ils doivent les faire compter de la sixième lune jusqu'au 15o jour de la neuvième. »

1° On voit que M. Pauthier, faute de comprendre le mot tang,

cela équivaut, cela correspond, a fait disparaître la coincidence que l'auteur établit ici entre le calendrier indien et le calendrier chinois

(cf. § 21).

2. Il rend encore les adjectifs antérieures, postérieures,» par les Íverbes avant, après, contrairement à la règle de position.

24.

前代譯經律者。或

云坐夏。或云坐臘。

S. J. Les hommes des générations précédentes, qui ont traduit la

partie disciplinaire des livres sacrés (Vinaya), ont dit (c'est-à-dire

« ont appelé cette retraite) tantôt Tso-hia, tantôt Tso-la. »

M. Pauthier: « Avant l'époque où les livres sacrés (bouddhiques) et les autres ouvrages réglementaires furent traduits, les uns disaient qu'il fallait se mettre en retraite les jambes croisées (!), les « autres qu'il fallait le faire quelque temps avant le solstice d'hiver. »

sons

Les mots thsien-taï s'appliquent aux siècles précédents dans lesquels on a traduit les livres, et ne peuvent signifier AVANT l'époque où on les a traduits, ce qui serait en opposition avec le texte. On verra tout à l'heure qu'il faut conserver en français les 4 tso-hia et 41⁄2 tso-la sans les traduire. L'auteur explique plus bas à quoi tient cette différence de prononciation. Il n'y a pas un mot qui signifie jambes croisées, ni solstice d'hiver. On lit dans l'ouvrage bouddhique intitulé Mi-to-king-sou-tch’ao, liv. II, fol. 23 r. Les religieux appellent une année (vulgo

i-souï)

Hila, parce que, dans tout le cours de l'année, «il n'y a qu'une seule époque appelée la. Ils disent aussi un i-kia pour une année. Ces deux mots expriment la

« été

même idée. »

Si cette observation était juste, elle expliquerait peut-être d'une manière assez satisfaisante la synonymie de ces deux locutions sous le rapport du sens, et en même temps la différence de prononciation (cf. Exercices pratiques, § 24, D, pag. 189).

L'expressionking-lin, ne signifie pas livres sacrés et ouvrages réglementaires, mais la partie réglementaire ou discipli

naire (Vinaya) des livres sacrés.

25.

斯皆邊裔殊俗。不達

中國正音或方言未
融而傅譯有謬。

S. J.: « Cela (c'est-à-dire cette double prononciation) est venu de ce ⚫ que les peuples situés au-delà des frontières ont des usages différents, a et ne possèdent pas la vraie prononciation de la langue chinoise (litté «ralement de la Chine), ou bien de ce que les mots des pays étrangers n'étant pas encore bien compris, ceux qui les ont transmis ou << traduits ont pu commettre des erreurs. »

D

M. Pauthier: « Toutes ces coutumes et habitudes étrangères, si différentes des nôtres, n'avaient pas encore pénétré dans le royaume du milieu. Quant à la prononciation exacte (des termes sanscrits), le « langage, dans certaines provinces, n'est jamais en parfaite harmonie (avec celui d'autres provinces), et les traductions ou transcriptions qu'on en a faites sont pleines d'incorrections. »

M. Pauthier n'a saisi ni la construction ni le sens de la première partie de la phrase: « cela vient de ce que les peuples situés au-delà « des frontières (c'est-à-dire les peuples étrangers) ont des usages « différents. » Mais les erreurs de la suivante sont infiniment plus

graves. Il y a en chinois 不達中國正音 pow-ta

tchong-koue-tching-in, non penetrant (i. e. non callent) China rectam pronunciationem.

1o M. Pauthier a mis un point après

Tchong-koue,

la Chine,» et il a traduit: n'avaien! pas encore pénétré en < Chine! »

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2o Il construit les mots Etching-in, la prononciation « exacte, » qui sont le régime direct du verbe ta, posséder parfaitement (M. Pauthier le traduit par pénétrer dans un pays),

avec les mots de la phrase suivante, et il écrit: quant à la prononciation exacte (des termes sanscrits).

3o Le mot

young a le sens de clair (Dictionnaire de Basile,

clarum); d'après sa position, il signifie ici être compris clairement (voyez le dictionnaire de Khang-hi); M. Pauthier le rend par être en parfaite harmonie avec.

4° Les mots fang-yen signifient ici expressions locales 方言

(cf. Morrison, Engl. and Chin. Dict. part. III, 259, au mot local).

M. Pauthier l'a traduit par le langageyen) dans certaines

provinces (fang). Dans cette locution, le mot

s'applique ici aux pays étrangers. Il a le sens de

fang, regio,

pie-koue.

⚫ royaumes différents » (Cf. dictionnaire P'eï-wen-yun-fou, liv. XIII,

fol. 85 v.)

:

26.

又推如來入胎。初生。

出家。成佛。涅槃日月

皆有參差語在後記

S. J. Les calculs (des auteurs) relativement à la conception de Jou-laï et à sa naissance, à l'époque où il sortit de la famille (c'est« à-dire où il embrassa la vie religieuse), où il devint Bouddha, où il << entra dans le nirvân'a, ces calculs, dis-je, offrent des différences de jours et de mois. C'est ce que j'exposerai dans la suite de mon récit. » M. Pauthier traduit: «En outre, pour ce qui concerne la conception de Jou-laï (Bouddha), sa naissance, la sortie de sa famille, son absorption dans le Nie-pan (nirvana), LE SOLEIL ET LA LUNE (!), tout cela ne peut être exposé (en chinois) que dans des termes irrégu«liers, par la nécessité où l'on se trouve de n'en parler que de seconde « main. »

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J'ai besoin de prévenir le lecteur,

1° Que les mots LE SOLEIL ET LA LUNE (!), employés par M. P. correspondent aux mots de ma traduction (différences de) jours et de

mois.

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