1o Il traduit le mot t'song, « en sortant de, » par le verbe actif << retirer. >> 2o Il rend le verbe lao, « travailler, » par le substantif «< tra « vail, » et le verbei,« se reposer,» par « bonheur, aisance. »> 127. 蔥蒜寡少啖食亦稀, 家有食者合出郭。 S. J. « Les ciboules et les aulx ne sont pas communs; aussi en << mange-t-on rarement. Si quelqu'un en mange dans sa maison, on « l'expulse et on l'oblige de sortir hors des murs de la ville. » M. Pauthier a divisé ce passage en deux parties, et, faute de le comprendre, il a commencé son § XVIII par le mot yeou, <«< s'il y en a (qui en mangent), » lequel appartient à la première moitié de la seconde phrase. Il lit ainsi le texte:啖食家。有食者 chi-i-hi-KIA. YEOU-chi-tche, etc., au lieu de tan-chi-i-hi. KIA-yeou-chitche, etc. Il traduit: Quoique les oignons et les poireaux soient rares, on en ), mais dans un « mange cependant jusqu'à satiété (tan-chi « petit nombre de familles (hi-kia).» « Il est une espèce d'aliment qu'il est ordonné de ne préparer qu'en << dehors des faubourgs des villes par la pression. » On voit que M. P. n'a rien compris à tout ce passage. 1o Les mots t'an-chi signifient simplement « manger. » Il les rend par «< manger jusqu'à SATIÉTÉ. » 20 Le mot 蒜 souan veut dire ail, aulx; il le traduit par poi reaux. 3. Il rattache le mot hi, « rare, » qui se rapporte à l'action de manger, «< tò comedere (cæpas) rarum est,» au motkia, <«< dans la maison, » qui commence le membre de phrase suivant, et traduit « mais dans un petit nombre de familles ! » 4° M. P. se trompe encore sur les règles de position; car si, par impossible, les motshi-kia signifiaient «< dans un petit nombre « de familles,» ils seraient nécessairement placés avant le verbe tan-tchi, « manger. » En effet, la syntaxe veut que les mots, qui par leur position sont au cas locatif, soient placés invariablement avant les verbes dont ils sont le complément indirect. 3° Il commence son § XVIII par les mots yeou-chi tche, s'il y a des personnes qui en mangent, » et les traduit par « il est (yeou) un aliment (chi-tche), » comme si les motschi-tche, « qui comedit » (celui qui mange) pouvaient signifier un aliment! 6o Il rend le mot ling, « on leur ordonne (de sortir), » par «< il est ordonné (de préparer cet aliment). » 7° Il suppose que le mot k'iu, « chasser, expulser violem ment,» signifie ici « pressurer,» (comme lorsqu'on presse le fromage), et traduit : « par LA PRESSION! » 128. 至于乳酪膏酥沙糖石蜜。 芥子油諸餅炒常所脑也。 S. J. Ils se nourrissent ordinairement de gâteaux de farine de << grains torréfiés, dans laquelle ils mêlent de la crème, du beurre, « de la cassonade, du sucre solide ou de l'huile de graine de mou<< tarde. >> M. Pauthier traduit : « (Par la pression) jusqu'à ce que l'on en ait a extrait une matière sucrée, douce et onctueuse, que l'on mélange avec « sa boisson. Le miel en pierre, l'huile ou le beurre clarifié, sont des « substances onctueuses qui servent habituellement à la préparation << des aliments. >> 1° Il a mis un point entre les signes 7-8 (cassonade) et 9-10 (sucre solide), qui sont inséparables. 2o Il rend les mots tchi-yu, « quant à, » par « jusqu'à ce <«<que (on en ait extrait). » 30 I1 traduit les mots 乳酪 jeoulou crème, "膏酥 kao sou, « beurre, » et cha-tang,« cassonade, » par « matière « sucrée et onctueuse, très-agréable au goût, que l'on mélange avec <«< sa boisson. » Il m'est impossible d'imaginer comment M. P. a pu trouver ce sens dont le texte chinois n'offre pas la moindre trace. 4o Les motschi-mi, qu'il traduit par « miel en pierre,» signifient « du sucre dur et solide,» par opposition avec le sucre appelé cha-tang, « sucre (semblable au) sable, » c'est-à-dire cassonade jaune en poudre. (Cf. P'ing-tseu-louï-pien, liv. 42, fol. 47.) 5o Il rend les motskiai-tseu-yeou, « huile de graines « de moutarde,» par « ce sont des substances onctueuses. >> 6o Il a passé l'expression ping-tch'ao, «gâteaux faits avec << de la farine de grains torréfiés, » qui est le mot le plus important de la phrase. 7° Il rend les mots *tch'ang-so-chen, « c'est ce qu'ils a mangent constamment,» par « servent habituellement à la prépa<< ration des aliments. »> 129. 魚羊獐鹿時薦殽裁。 S. J.: « Le poisson, le mouton, le daim, le cerf, se servent en tout << temps, soit en pièces, soit découpés en tranches. >> M. Pauthier traduit : « Le poisson, le mouton, les daims et les « cerfs, sont préparés en aliments dans les saisons convenables, et for«ment des provisions. » 1° Il rend le mot chi, a en tout temps, constamment,» par « dans les saisons convenables. »> 2° Il rend le mot « préparé en aliment. >> 3. Il traduit les mots tsien, « être servi sur la table,» par « être hiao, « viande avec ses os, » et Mil tse, « viande désossée et découpée, » par « former des provisions. 130. 牛驢象馬豕犬狐狼師子 猴猿凡此毛羣例無味啖。 S. J. : « Quant aux quadrupèdes appelés bœufs, ânes, éléphants, «< chevaux, porcs, chiens, renards, loups, lions, singes, la loi détend « de les manger. » M. Pauthier: « Le boeuf, le mulet, etc., tous ces animaux à poils et « à crinière, classés ensemble dans la même catégorie, sont sans saveur a ou n'en ont qu'une très-fade, » Je ne m'arrêterai pas à relever l'expression « animaux à poils et à « crinière,» au lieu de « quadrupèdes; » les fautes qui suivent sont d'une gravité extrême. 1o Le motiu signifie âne, et non mulet. 2o li veut dire « loi » (mot à mot : « d'après la loi, en vertu « de la loi, on ne les mange pas »). Il rend ce mot par « être classé << dans la même catégorie, » en parlant des animaux qu'on vient d'énumérer. 2o Il ne s'est pas aperçu que le mot wei (vulgo saveur) devient par sa position, le verbe « savourer, » et qu'il forme avec 啖 tan, qui suit, le verbe « manger. »> Ainsi les mots wou-wer tan, signifient «< ne pas manger, » et non « sont sans saveur ! »> 3. Il a lutan, « fade, insipide » (Basile, no 5048), pour t'an, « manger, » et au lieu de dire « qu'on ne mange pas la chair de <«< ces animaux,» il a écrit « qu'ils ont une saveur fade! >> 131. 啖者鄙恥衆所穢惡。 屏居郭外稀迹人間。 S. J. : « Ceux qui en mangent sont couverts de mépris et de honte, << et ils deviennent pour tout le monde un objet de haine et de ་་ dégoût. Repoussés (de la société), ils vivent en dehors des murs de << la ville, et ne paraissent que rarement parmi les hommes. >> M. Pauthier traduit : « Ils sont insipides et nauséabonds. La lie du « peuple, qui est regardée, par les classes supérieures, comme souillée « et dégradée par toutes sortes de vices, qui habite en dehors des « faubourgs, et paraît très-rarement au milieu de l'autre popu<<lation.... » 1° M. P. n'a rien compris à cette phrase. Persévérant dans l'erreur signalée plus haut, il rend les mots t'an-tche (qui comedunt), <«< ceux qui en mangent, » par : « ils (ces animaux) sont insipides et << nauséabonds! » 2o Il suppose que les mots pi, « mépriser, » et Hich'i, « avoir honte, » qui terminent le second membre de phrase et deviennent passifs par position (être méprisé, être honni), signifient : <«< la << lie du peuple! » 3o Il rend le mot tchong, « la foule, la multitude, » par «‹ les « classes supérieures. »> 4° Il n'a pas compris l'expression p'ing-kiu, littérale ment: «< étant expulsé, demeurer, » il traduit : « qui habite. » 132. 若其酒醴之差滋味流別。 蒲萄甘蔗剎帝利也。 S. J.: «Passons aux différentes sortes de vins et de liqueurs. Le <«<jus des raisins et de la canne à sucre est le breuvage des Kchat<< triyas.... >> M. Pauthier: « Si elle (la lie du peuple - voyez 131, 2°) boit des << liqueurs fermentées, elle les distille pendant une nuit, à la dérobée, « et la saveur la plus succulente se perd et se dissipe. On distingue ce<< pendant le vin fait de grappes de raisin et la liqueur produite par « la canne à sucre, que boivent les Kchatriyas. >> M. P. n'a presque rien compris à ce passage. |