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121.

凡厥此類難以備載。見

珍人世者。略舉言焉。

S. J. : « Il serait difficile de donner l'énumération complète de << toutes ces espèces de fruits; je vais citer sommairement ceux que «<les hommes estiment le plus. »>

M. Pauthier traduit : « Fruits dont il serait difficile de déterminer « l'espèce et la nature, mais qui paraissent précieux et excellents dans «<leur genre. Les hommes de notre siècle en parlent avec beaucoup << d'éloges. >>

1o Il a cru que les mots pi-tsai,« rapporter, énumérer «< complétement, » signifiaient ici déterminer d'une manière scientifique à quelles espèces se rapportent ces fruits.

2° Il ya en chinois 見珍人世者。略舉言 mot à mot: «< ceux qui sont estimés dans la génération des

о

« hommes, c'est-à-dire parmi les hommes, sommairement, je vais << les citer. »

M. P. a coupé cette phrase en deux, et a mis un point après Ikien-tchin, « sont estimés. » Le mot kien (vulgo voir) est ici une marque du passif. (Conf. Rémusat, Gramm. chin. § 173.) M. P. le rend par « paraître, » et il fait l'adjectif précieux du mot tchin, qui, par l'addition du mot kien, est devenu le verbe passif ⚫ être estimé. »

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jin-chi

3o Il a recommencé une phrase par les mots tche, et, oubliant, comme à l'ordinaire, la règle du génitif, il prend le génitif jin, « hominum, › pour un nominatif, et le mot chi, << generatione» (qui est ici au cas locatif par position), pour un génitif, et il traduit : « les hommes du siècle, » au lieu de in hominum generatione, id est ab hominibus.

4o Il rapporte aux hommes le mot tche, « ceux qui, » qui se rapporte aux fruits, et sert à rattacher le premier membre de phrase au second.

5° 11 rend les mots lio-kiu-yen, « en abrégé, je vais

<< les citer et les nommer, » par : « les hommes du siècle en parlent << avec beaucoup d'éloges! »

122.

至于棗栗椑柿印度無聞。

S. J.: « Quant aux fruits du jujubier, du châtaignier, du kaki, ils

<< sont inconnus dans l'Inde. »>

M. Pauthier: « Quant aux fruits du tsao (espèce de cannarium),

« à la châtaigne, aux fruits pi et chi, l'Inde n'en a jamais entendu « parler. »

1° M. P. s'est trompé en prenant le fruit de l'arbre tsao (le jujubier) pour la datte. (Voyez les dictionnaires chinois de Basile et de Gonçalvez.)

2o Il fait deux arbres des mots pi-chi. Ces deux syllabes désignent une seule espèce d'arbre (le kaki). (Voyez l'Encycl. japon., liv. LXXXVI., fol. 12.)

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2o En chinois, jamais on ne personnifie les noms de pays. Les mots Ein-tou, « l'Inde, » qu'il met au nominatif, sont au

locatif (in India); et les mots

wou-wen, « ne pas entendre

parler de,» se rapportent, soit aux habitants de l'Inde, soit au

voyageur Hiouen-ts'ang, et non à l'Inde personnifiée.

123.

梨奈桃杏蒲萄等果迦溼

彌羅國巳來。往往閒植。

S. J. Depuis que les deux espèces de poiriers li et naï, le pêcher, « l'amandier, la vigne et autres arbres à fruit, ont été apportés du

<< royaume de Cachemire, on les voit croître (litt. « plantés ») en tous « lieux. »

M. Pauthier: « La poire, la prune, la pêche, la prune acide, les << raisins et autres fruits, viennent du royaume de Cachemire, où ils « croissent en abondance. »

1° Il rend

naï, sorte de poire, par le mot prune.

2o Il a pris le mot heng, « l'amande, » pour la prune acide. 3o Il a rendu au présent (ils viennent), les mots

i-lai,

<«< depuis qu'ils sont venus, et s'est trompé principalement sur l'époque antérieure dont parle Hiouen-ts'ang.

4o Il a cru que les mots 往往閒植 « ils sont plantés par

tout,» ne se rapportaient qu'au pays de Cachemire.

5o Enfin il a lu kia KING-mi-lo, au lieu de kia 2 CHI-mi-lo, que porte le texte, et a fait une note de huit lignes pour corriger une faute qui n'existe pas. Si l'on se donne la peine de comparer le mot chi, « humide, » (Basile, no 5150), avec le mot king, nom

de rivière (Basile, n° 5001), on reconnaîtra pourquoi il a pris le son chi pour le son king. Dans le premier, le groupe phonétique chi se compose, 1o de la clef 1, 2o de la clef 52 répétée, 3o de la clef 32. Dans le second mot, le groupe phonétique king se compose, 1o de la clef 1 - 2o de la clef 47, 3° de la clef 162

renfermant le son kia †, Kia-chi-mi-lo (Cachemire).

124.

石檑甘橘。諸國皆樹。

S. J. « Tous les royaumes (de l'Inde) produisent des grenades et

<< des oranges douces. »

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Littéralement « Le grenadier, - l'oranger à fruits doux, dans <«< tous les royaumes (de l'Inde) - l'un et l'autre « c'est-à-dire cultivés. »>

l'un et l'autre sont plantés,

M. Pauthier : << La grenade, les oranges viennent d'autres « royaumes.

« Toutes les plantes et les arbres, etc. »

1o Il a mis un point après les mots, qui sont au cas locatif (dans les royaumes), et sépare ainsi les substantifs grenadier, oranger, du verbe chou, « être planté, » dont ils sont le sujet.

2° I rend les mots grenadier, oranger, par grenades et oranges, mots qui ne peuvent cadrer avec le verbe passif

« planté. »

chou, « être

3° Pour faire un sens, il ajoute les mots viennent de, qui ne se trouvent pas dans le texte.

4° Il a traduit le mot tchou, « les,» par le mot «< autres, » et a compris que ces deux fruits venaient d'autres royaumes que celui de Cachemire.

5o Il rejette dans la phrase suivante les motskiai-chou, <«<l'un et l'autre » (kiai, vulgo tous, se rend ainsi quand il ne se rapporte qu'à deux noms), c'est-à-dire le grenadier et l'oranger sont plantés, cultivés, et les rend par TOUTES les plantes et arbres. Il oublie quekiai, « tous, l'un et l'autre, » se met toujours, comme dans ce passage, après les nominatifs auxquels il se rapporte. (Conf. Rémusat, Grammaire chinoise, § 75.) C'est la position de ce mot qui indique ici que chou (vulgo arbre), remplit le rôle d'un verbe passif et signifie être planté, cultivé.

125.

墾田務農稼穡

耕耘。播楢隨時。

S. J. « Ils cultivent les champs et se livrent aux travaux agri«coles; ils sèment, récoltent, labourent, sarclent et plantent suivant « les saisons. >>

M. Pauthier n'a presque rien compris à ce passage; il traduit: « Toutes les plantes et les arbres à fruits qui produisent ceux dont on « vient de parler, sont cultivés dans les champs. Les agriculteurs les «< plantent, et en recueilient les fruits avec soin. Ils commencent par << bien nettoyer la terre des mauvaises herbes qui la couvrent; ils « sèment et plantent ensuite quand la saison est propice. »

1o Il fait précéder ce passage des motskiaï-chou, « tous deux sont plantés, » qui font partie de la phrase précédente et en complètent le sens. Il les a traduits par TOUTES les plantes et arbres.

A

En chinois (Rémusat, Grammaire chinoise, § 75), le mot kiaï, << tous, »> ne peut être placé avant le substantif; il le suit toujours. Ainsi, pour dire « tous les arbres, » on doit écrire chou

kiaï, et non

kiai-chou; car, dans cette dernière position, le chou (vulgo arbre), remplit le rôle d'un verbe passif et signifie être planté, cultivé. (Voyez § 124, n° 5.)

mot

2. Il rend par plantes et arbres le mot chou, qui signifie proprement arbre quand la position des mots ne lui donne pas, comme ici, le rôle d'un verbe. L'idée de plante s'exprime parthsao.

3o 11 rend les mots ken-thien, « (les Indiens) cultivent « les champs,» par «< (ces arbres) sont cultivés (k'en) dans les champs (thien). » Si le mot thien, « champs, » était au cas locatif, « dans les champs,» il serait placé avant un verbe. De plus, le mot k'en, « cultiver, » se dit des terres, et non des arbres.

4° Il rend les mots wou-nong,« (ils se livrent à l'agri«< culture) sèment et récoltent (les céréales), » par : « les agriculteurs «wou-nong) les plantent (ces arbres) et en récoltent les « fruits. » Il ne s'est pas aperçu que les verbes kia-se,

« semer et récolter, » se disent uniquement des céréales, à la culture des quelles s'appliquent les mots labourer et sarcler.

5o Il rapporte aux seuls mots « semer, planter, » les mots souï-chi, suivant les saisons qui s'appliquent à tous les travaux agricoles énoncés plus haut.

6° Il a fait des mots wou-nong, « ils s'appliquent à l'agri«< culture, » qu'il traduit à tort par « les agriculteurs, » le nominatif de la phrase suivante,kia-se-keng-yun, « ils << sèment, récoltent, labourent et sarclent,» tandis qu'ils complètent le sens du premier membre de phrase.

126.

各從勞逸。

S. J. « Chacun se repose après avoir travaillé. »

Littéral. « Chacun en venant de travailler se repose. »

M. Pauthier: « Chacun retire de son travail le bonheur et l'ai«sance. »

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