Cours familier de littérature: un entretien par mois, כרך 17

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Chez l'auteur, 1864
 

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עמוד 329 - ... il demeurait. Ces longs murs noirs, ennuyeux à l'œil, ceinture sinistre du vaste cimetière qu'on appelle une grande ville ; ces haies mal closes laissant voir, par des trouées, l'ignoble verdure des jardins potagers; ces tristes allées monotones, ces ormes gris de poussière, et, au-dessous, quelque vieille accroupie avec des enfants au bord d'un fossé ; quelque invalide attardé regagnant d'un pied chancelant la caserne ; parfois, de l'autre côté du chemin, les éclats joyeux d'une noce...
עמוד 352 - Les dimanches d'été , le soir , vers les six heures , Quand le peuple empressé déserte ses demeures Et va s'ébattre aux champs , Ma persienne fermée, assis à ma fenêtre, Je regarde d'en haut passer et disparaître Joyeux bourgeois , marchands , Ouvriers en habits de fête , au cœur plein d'aise ; Un livre est entr'ouvert , près de moi , sur ma chaise : Je lis ou fais semblant; Et les jaunes rayons que le couchant ramène, Plus jaunes ce soir-là que pendant la semaine , Teignent mon rideau...
עמוד 352 - J'aime à les voir percer vitres et jalousie ; Chaque oblique sillon trace à ma fantaisie Un flot d'atomes d'or ; Puis m'arrivant dans l'âme à travers la prunelle, Ils redorent aussi mille pensers en elle, Mille atomes encor. Ce sont des jours confus dont reparaît la trame, Des souvenirs d'enfance, aussi doux à notre âme Qu'un rêve d'avenir...
עמוד 88 - J'ai connu Mme d'Albany à Florence; l'âge avait apparemment produit chez elle un effet opposé à celui qu'il produit ordinairement : le temps ennoblit le visage, et, comme il est de race antique, il imprime quelque chose de sa race sur le front qu'il a marqué : la comtesse d'Albany, d'une taille épaisse, d'un visage sans expression, avait l'air commun. Si les femmes des tableaux de Rubens vieillissaient, elles ressembleraient à Mme d'Albany à l'âge où je l'ai rencontrée. Je suis fâché...
עמוד 115 - ... à faire connaître. Né comme par miracle hors de son siècle, il appartenait tout entier à des temps qui ne sont plus, et il avait été donné à l'Italie comme un monument de ce qu'avaient été ses enfants, comme un gage de ce qu'ils pouvaient être encore. Il me semble que l'amie d'Alfieri, celle qui •consacre désormais sa vie à rendre un culte à la mémoire de ce grand homme, sera prévenue en faveur d'un ouvrage d'un de ses plus zélés admirateurs, d'un ouvrage où elle retrouvera...
עמוד 432 - Dans l'île Saint-Louis, le long d'un quai désert, L'autre soir je passais; le ciel était couvert, Et l'horizon brumeux eût paru noir d'orages, Sans la fraîcheur du vent qui chassait les nuages ; Le soleil se couchait sous de sombres rideaux; La rivière coulait verte entre les radeaux ; Aux balcons ça et là quelque figure blanche Respirait l'air du soir; — et c'était un dimanche. Le dimanche est pour nous le jour du souvenir...
עמוד 378 - Plus la réflexion commence : on se complaît à penser qu'on a plongé plus avant que bien d'autres dans le Puits de l'abîme et dans la Cité des douleurs ; on a la mesure du sort ; on sait à fond ce qui en est de la vie, et ce que peut saigner de sang un cœur mortel. Qu'aurait-on désormais à craindre d'inconnu et de pire? Tous les maux humains ne se traduisent-ils pas en douleurs?
עמוד 357 - Laissons Chateaubriand, loin des traces profanes, A vingt ans s'élancer en d'immenses savanes, Un bâton à la main, et ne rien demander Que d'entendre la foudre en longs éclats gronder, Ou mugir le lion dans les forêts superbes, Ou sonner le serpent au fond des hautes herbes ; Et bientôt, se couchant sur un lit de roseaux, S'abandonner pensif au cours des grandes eaux.
עמוד 402 - , vous me faites penser à ces cardinaux anciens qui remerciaient Jupiter et tous les dieux de l'Olympe de l'élection d'un nouveau pape. Si je vous pardonne ce lambeau de culte jeté sur votre foi de déiste, c'est qu'il me semble que c'est à quelque beauté, tendrement superstitieuse, que vous l'avez emprunté par condescendance amoureuse. Ne regardez pas cette observation comme un effet de critique impie : je suis croyant, vous le savez, et de...
עמוד 357 - et des bœufs mugissants Pareils à des points noirs dans les verts pâturages, Et plus haut, et plus près du séjour des orages, Des sapins étagés en bois sombre et profond, Le soleil au-dessus et les Alpes au fond. Qu'aussi Victor Hugo, sous un donjon qui croule, Et le Rhin à ses pieds, interroge et déroule Les souvenirs des lieux; quelle puissante main Posa la tour carrée au plein...

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