To the ocean isles, and in the ascending scale "O hell! what do mine eyes with grief behold? In them divine resemblance, and such grace The hand that form'd them on their shape hath pour'd! Ah! gentle pair, ye little think how nigh Your change approaches, when all these delights Will vanish, and deliver ye to woe; More woe, the more your taste is now of joy; Happy, but for so happy ill secured Long to continue; and this high seat your heaven Ill fenced for heaven to keep out such a foe As now is enter'd: yet no purposed foe To you, whom I could pity thus forlorn, League with you I seek, And mutual amity, so strait, so close, iles de l'Océan, et dans l'échelle ascendante du ciel, les étoiles qui introduisent la nuit, se levaient. Le triste SATAN, encore dans l'étonnement où il avait été d'abord, put à peine recouvrer sa parole faillie. «< O Enfer! qu'est-ce que mes yeux voient avec » douleur ? à notre place et si haut dans le bon>> heur sont élevées des créatures d'une autre substance, nées de la terre peut-être et non » purs esprits, cependant peu inférieures aux » brillans esprits célestes. Mes pensées s'atta» chent à elles avec surprise; je pourrais les aimer, tant la divine ressemblance éclate vive» ment en elles, et tant la main qui les pétrit a répandu de graces sur leur forme! Ah! couple >> charmant, vous ne vous doutez guère combien >> votre changement approche; toutes vos délices » vont s'évanouir et vous livrer au malheur; » malheur d'autant plus grand que vous goûtez » maintenant plus de joie! Couple heureux, mais >> trop mal gardé pour continuer long-temps » d'être si heureux : ce séjour élevé, votre ciel, » est mal fortifié pour un ciel, et pour forclore >> un ennemi tel celui qui maintenant y est » entré: non que je sois votre ennemi décidé ; je » pourrais avoir pitié de vous ainsi abandonnés, >> bien que de moi on n'ait pas eu pas eu pitié. que » Je cherche à contracter avec vous une al»liance, une amitié mutuelle, si étroite, si res That I with you must dwell, or you with me To entertain you two, her widest gates, And send forth all her kings: there will be room, On you, who wrong me not, for him who wrong'd. Melt, as I do; yet public reason just, Honour and empire with revenge enlarged, By conquering this new world, compels me now So spake the fiend, and with necessity, Then from his lofty stand on that high tree serrée, qu'à l'avenir j'habite avec vous, ou que >> vous habitiez avec moi. Ma demeure ne plaira peut-être pas à vos sens autant que ce beau Pa» radis; cependant telle qu'elle est, acceptez – la: » c'est l'ouvrage de votre créateur; il me donna » ce qu'à mon tour libéralement je donne. L'En» fer, pour vous recevoir tous les deux, ouvrira » ses plus larges portes, et enverra au devant de » vous tous ses rois. Là, vous aurez la place que >> vous n'auriez pas dans ces enceintes étroites, » pour loger votre nombreuse postérité. Si le lieu » n'est pas meilleur, remerciez celui qui m'oblige, malgré ma répugnance, à me venger sur vous qui ne m'avez fait aucun tort, de lui qui m'ou» tragea. Et quand je m'attendrirais à votre inof» fensive innocence (comme je le fais), une juste >> raison publique, l'honneur, l'empire que ma » vengeance agrandira par la conquête de ce nou>> veau monde, me contraindraient à présent de » faire ce que sans cela j'abhorrais, tout damné » que je suis. » Ainsi s'exprima l'Ennemi, et par la nécessité (prétexte des tyrans) excusa son projet diabolique. De sa haute station sur le grand arbre, il s'abattit parmi le troupeau folâtre des quadrupèdes : lui-même devenu tantôt l'un d'entre eux, tantôt l'autre, selon que leur forme sert mieux son dessein. Il voit de plus près sa proie; il épie, To mark what of their state he more might learn, Then as a tiger, who by chance hath spied "Sole partner and sole part of all these joys, As liberal and free as infinite; That raised us from the dust, and placed us here In all this happiness; who at his hand Have nothing merited, nor can perform Aught whereof he hath need; he who requires From us no other service than to keep This one, this easy charge; of all the trees So various, not to taste that only Tree |