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<«<encouragements : il a été en rapports avec la plupart des «savants et des littérateurs du temps, érudits ou poètes; << enfin, il a été un des maîtres de la Pléiade, car il a décou«< vert Daurat et groupé autour de lui son fils Antoine de « Baïf, Ronsard qu'il avait emmené en Allemagne en 1560, et, « peut-être, Joachim du Bellay, neveu de Guillaume et de << Jean, ses amis et correspondants. La maison de Baïf a vu «< s'ébaucher les théories qui se précisèrent au collège de « Coqueret, et deux ans après la mort de Lazare trouvèrent <«<leur formule dans le manifeste de la Pléiade, La Deffence «et Illustration de la Langue francoyse (1549).

« La carrière politique de Lazare de Baïf, moins remplie « que celles des frères du Bellay, est cependant très hono<<<rable elle est avant tout marquée par deux ambassades, « l'une à Venise (juin 1529-mars 1534), l'autre à Haguenau « (mai-août 1540). De cette dernière, il y a peu de chose à «< dire, car elle n'eut pas de résultats et il semble même que «ses qualités d'humaniste aient plutôt nui que servi à Baïf, « auprès des réformés allemands vers qui il était envoyé. « La scission s'était déjà produite entre l'esprit de la réforme <«<et l'humanisme. Oporin ne voyait que bavardages et fa<«<< daises dans les sujets dont Baïf se plaisait à s'entretenir «< avec les évêques : il s'agissait, sans doute, de littérature « grecque ou latine. L'ambassade à Venise est plus impor« tante et M. Pinvert aurait peut-être pu y insister davantage <«< du moins sur la partie proprement diplomatique.

«La situation de l'envoyé français était difficile, car l'Italie <«<et Venise en particulier venaient d'être sacrifiées par « François Ier au traité de Cambrai. Baïf devait donc tout « d'abord raffermir et fortifier Finfluence française dans « l'Italie du Nord, la garantir contre l'action de deux voyages <«<de Charles-Quint; il devait, en outre, centraliser les nou<< velles et surveiller les rapports avec les cantons suisses, <«<Ligues grises ou Hautes Ligues, avec l'Allemagne, avec la « Hongrie, avec le Sultan dont les expéditions venaient ré<< gulièrement battre les frontières de l'Empire et dont il <«< aurait fallu combiner la marche avec les intrigues de <«< notre diplomatie. Baïf semble s'être un peu perdu dans «< toutes ces affaires si compliquées : il a été un agent de << transmission plus encore que d'information; ses dépêches << sont en général brèves et sèches. Il eût été cependant pos<<sible d'en tirer un peu plus que la brillante esquisse pré«sentée par M. P... (ch. II).

«La documentation sur laquelle repose la biographie de

<< Lazare de Baïf est abondante et approfondie, on pourrait «< cependant la compléter encore: M. P... a pu se convaincre, << par les recherches qu'il a pu faire, combien il était difficile << de s'assurer qu'on possède tous les documents concernant <«<les sujets que l'on traite. »

M. Bourilly indique ensuite différents documents ou sources de documents qui ont échappé à M. Pinvert; il corrige certaines identifications de noms propres défectueux et termine ainsi :

«Mais ce sont là des vétilles, et il ne faudrait pas que ces << mêmes critiques fissent méconnaître la valeur de M. Pin<«< vert; elles montrent simplement qu'il lui manque bien << peu pour être tout à fait une excellente monographie.

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Je ne veux ajouter qu'un mot : c'est pour exprimer le regret de voir M. Pinvert abandonner la Renaissance, qu'il possède déjà si parfaitement, et que nous eussions gagné à connaitre par lui.

Les lettres n'y perdront pas tout, il est vrai, puisque quittant le XVIe siècle, l'historien de Baïf étudie l'un de nos plus grands philosophes du XVIIIe siècle... Mais!! ne soyons pas indiscrets!

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* R. Triger. Excursion du Dimanche 2 août 1903. Le Musée archéologique du Mans. Le vieux Mans et l'église Saint-Benoit. L'abbaye de l'Epau. In-8° 92 p., Mamers, Fleury, 1903.

Nous ne pouvons qu'approuver et remercier le distingué président de la Société Historique et Archéologique du Maine d'avoir fixé par écrit les différentes phases de cette délicieuse journée du 2 août dernier. Nos lecteurs en ont déjà lu un rapide compte rendu (Cf. Annales Fléchoises, II196); ils liront avec plaisir ces pages dues à l'organisateur même de cette excursion. Des dessins de maîtres et d'habiles reproductions photographiques viennent ajouter encore à l'intérêt de ce « souvenir ».

Fr. Ubald d'Alençon. L'Obituaire et le Nécrologe des
Cordeliers d'Angers (1216-1790). In-12, 118 p., Angers,
Germain et Grassin, 1902.

Un résultat, pour le moins inattendu, des événements actuels qui changent en déserts nos vieux monastères, après en avoir exilé les paisibles et pieux habitants, c'est de réveiller partout le désir de connaitre mieux ces monastères et leurs religieux. D'où cette subite et merveilleuse éclosion de monographies dont la liste, très instructive au point de vue historique, ne l'est pas moins au point de vue

religieux, en confirmant tout ce que l'on sait déjà sur les œuvres des communautés.

Une chose rare, cependant, c'est que le même sujet puisse tenter deux auteurs; c'est le cas pour le présent obituaire des Cordeliers d'Angers. Nos lecteurs retrouveront notre compte rendu (Annales Fléchoises, II-147) sur le travail de Dom Guilloreau, travail postérieur à celui de Fr. Ubald.

Le même fait allait se produire d'ici peu pour l'Obituaire des Récollets de Château-du-Loir, dont nous préparions nousmême la publication. Mais, la Providence, qui veillait, avait placé cette œuvre en meilleures mains et nous fit heureusement rencontrer, « sur le chemin de l'exil, » Fr. Ubald, qui, en janvier prochain, présentera à nos lecteurs le fruit de ses savants travaux.

Puisque l'on connaît déjà l'Obituaire des Cordeliers d'Angers, dont nous avons fait ressortir l'importance historique, nous ne nous répéterons pas; nous voulons cependant attirer l'attention sur l'Introduction au susdit obituaire. L'auteur y énumère les différents obituaires des Cordeliers et donne de précieux détails sur les Cordeliers en général et ceux d'Angers en particulier.

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Chanoine Urseau. Un manuscrit liturgique à l'usage d'une communauté de chanoines réguliers. Extrait du Bulletin historique et philologique, 1902. Paris, Imprimerie Nationale, 1903. Plaquette in-8 4 p.

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Curieuse description d'un manuscrit qui doit remonter à la fin du XIIe siècle. Il se compose de cent folios de velin, divisés en quatorze quaternions. Les matières qu'il contient ont trait surtout à la liturgie. M. le chanoine Urseau en a fait don à la Bibliothèque nationale.

* Id.

Broch.

Le diocèse d'Angers. Histoire et Statistique. in-8, 12 p. Angers, Germain et Grassin, 1903. Raconter en quelques pages l'histoire d'un diocèse aussi important que celui d'Angers peut sembler impossible; M. le chanoine Urseau vient de prouver que c'était possible, car ce court résumé qu'il nous donne est des plus complets qui se puissent rencontrer. Il a été lu au Congrès pour l'avancement des sciences, tenu dernièrement à Angers.

Abbé F. Uzureau.

Le Serment de liberté et d'égalité et l'Administrateur du Diocèse d'Angers. Extrait de la Revue des sciences ecclésiastiques, août-septembre 1903, broch. in-8 40 p. Lille, Morel, 1903.

Prêter ou

refuser serment à la constitution civile du

clergé fut, au temps de la Révolution, question de vie ou de mort pour les prêtres de France. M. l'abbé Uzureau nous raconte ce que fit le clergé angevin et publie les manuscrits de l'administrateur du diocèse d'Angers, M. Meillac, au sujet du serment exigé par la loi du 14 août 1792.

* Id.

Ancienne académie d'Angers. Séance d'inauguration, fer Juillet 1686. Extrait des Mémoires de la Société nationale d'agriculture, sciences et arts d'Angers. Broch. in-8 48 p. Angers, Germain et Grassin, 1903.

Après avoir donné les noms des trente membres nommés par Louis XIV, en 1685, pour former l'Académie royale des belles-lettres d'Angers, M. Uzureau reproduit le compte rendu de la séance d'inauguration, dù à la plume d'un académicien, Nicolas Pétrineau des Noulis.

L'Administrateur-Gérant, EUG BESNIER.

TABLE DES MATIÈRES

DU DEUXIÈME VOLUME

ÉTUDES HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES

UNE DEVISE POUR LA VILLE DE LA FLÈCHE, par M. E.
Coueffin.....

Pages

1

5

LES RELIGIEUSES DE LA FLÈCHE EN 1790, par M. F. Uzureau.
CERANS-FOULLETOURTE (suite), par M. H. Roquet. 9, 65, 211, 290, 337
Deux Recettes DE MÉNAGE DU XVII SIÈCLE, par M. Em.-
Louis Chambois.....

TABLEAU CHRONOLOGIQUE DES OEUVRES DE RONSARD, par
M. Paul Laumonier....

28

33, 83, 302

AUTOGRAPHE DE RONSARD ET DE BAÏF, par M. L. Calendini.
Documents inédits : UNE ÉCOLE A SAINTE-COLOMBE AU

XVIII SIÈCLE, par M. P. Calendini....

NOTES SUR LES ÉCOLES DE CHANTENAY ET DE BRULON, par
M. Em.-Louis Chambois......

UNE ODE INÉDite de RonsarD, par M. P. Laumonier..
Notes de numismatique : JETONS ALLEMANDS TROUVÉS A
SAINTE-COLOMBE, par M. L. Calendini......

59

61

81

110

117

JEAN DE BAÏF ET LA SEIGNEURIE DES PINS, DE 1478 A 1486, par M. L. Froger............

119

CHEZ LES PÈRES RÉCOLLETS DU LUDE EN 1790-1791, par M. le le docteur Candé...............

153

LÉGENDE DE LA VALLÉE DU LOIR. SUR LA LANDE DE VION, par
M. L. Calendini......

169

UN RÉCOLLET DE LA FLÈCHE EN 1789, par M. F. Uzureau....
NOYEN. LE COLLÈGE, par M. M. Leveau..

173

175, 225, 273

NOTE SUR LE BORNAGE DES TERRES AU XVIIE SIÈCLE, par M.
Em.-L. Chambois......

181

LA FLÈCHE AU XVI SIÈCLE. ETABLISSEMENT DE LA MILICE
BOURGEOISE EN 1690, par M. P. Calendini...

183

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