LES PAROISSES DES ARCHIPRÊTRÉS DE LA FLÈCHE ET DU LUDE AVANT LE CONCORDAT Le diocèse d'Angers comprenait trois archidiaconés et un territoire, savoir le grand archidiaconé ou archidiaconé d'Angers, l'archidiaconé d'Outre-Loire, l'archidiaconé d'Outre-Maine, et le territoire de SaintFlorent-le-Vieil. L'archidiaconé d'Angers, dont le titulaire était la deuxième « dignité » du chapitre de la cathédrale, se divisait en quatre archiprêtrés, savoir : L'archiprêtré d'Angers, l'archiprêtré de Bourgueil, l'archiprêtré du Lude, l'archiprêtré de La Flèche. L'archiprêtré de La Flèche, qui était annexé à la cure de Vion, comprenait 28 cures, 7 prieurés-cures et une annexe. Cures. Saint-Aubin de Vion, siège de l'archiprêtré, la Chapelle-d'Aligné, Notre-Dame de Durtal, Notre-Dame de Louailles, Notre-Dame du Pé, SaintAubin d'Arthezé, Saint-Aubin de Baracé, Saint-Aubin de Bazouges-sur-le-Loir, Saint-Aubin de Morannes, Saint-Germain-du-Val, Saint-Germain près Daumeray, Saint-Hippolyte ou Notre-Dame de Crosmières, SaintJean-Baptiste de Courtilliers, Saint-Jean-Baptiste de Lézigné, Saint-Jean-Baptiste d'Huillé, Saint-Martial de Briollay, Saint-Martin de Parcé-sur-Sarthe, SaintMartin de Précigné, Saint-Martin de Soucelles, SaintMartin ou Saint-Eloi de Daumeray, Saint-Pierre du Bailleul, Saint-Pierre de Durtal, Saint-Pierre de Parcé-sur-Sarthe, Saint-Pierre de Précigné, Saint Pierre de Verron, Saint-Symphorien de Créans, SaintThomas de La Flèche, Villaines. Prieurés-cures.- Dureil, Pincé, Saint-Aubin de Bousse, Sainte-Colombe près La Flèche, Saint-Hilaire d'Etriché, Saint-Léonard de Durtal, Saint-Marcel de Tiercé. Annexe. Gouis, annexe de la Chapelle-d'Aligné et de Notre-Dame de Durtal. L'archiprêtré du Lude, qui était annexé à la cure de Denezé-sous-le-Lude, se composait de 40 cures et de 4 prieurés-cures. Cures. Denezé-sous-le-Lude, siège de l'archiprêtré, Chouzé-le-Sec, Notre-Dame de Broc, NotreDame de Château-la-Vallière, Notre-Dame de Clefs, Notre-Dame de Couesme, Notre-Dame de la Chapelle Saint-Laud, Saint-Barthélémy de Courcelles, SaintCyr et Sainte-Julitte de Chalonnes-sous-le-Lude, Saint-Cyr et Sainte-Julitte de Jarzé, Saint-Denis de Pontigné, Sainte-Geneviève de la Chapelle-aux-Choux, Saint-Etienne de Fougeré, Saint-Eutrope de Montpollin, Saint-Germain-d'Arcé, Saint-Germain de Thorée, Saint-Jean-Baptiste de Rigné, Saint-Laurentdu-Lin, Saint-Laurent du Neuf-Baugé, Saint-Loup de Savigné près le Lude, Saint-Martin de Chavaignessous-le-Lude, Saint-Martin de Chenu, Saint-Martin 'd'Echemiré, Saint-Martin de Cré, Saint-Martin de Dissé-sous-le-Lude, Saint-Martin de Genneteil, SaintMartin de la Bruère, Saint-Martin de Lublé, SaintMartin de Marcé, Saint-Médard de Cheviré-le-Rouge, Saint-Médard ou Saint-Mars de Cré, Saint-Pierre de Brais, Saint-Pierre de Montigné, Saint-Pierre de Villiers-Auboin, Saint-Pierre de Vaulandry, Saint-Pierre et Saint-Paul de Chigné, Saint-Quentin près La Flèche, Saint-Saturnin de Marsilly, Saint-Symphorien du Vieil-Baugé, Saint-Vincent du Lude. Prieurés-cures. Lasse, Saint-Jean-Baptiste de Sermaise, Saint-Martin d'Arcé, Saint-Martin de Beauveau. Ces divisions ecclésiastiques ci-dessus subsistèrent pendant toute la Révolution et ne furent abolies que le 25 mai 1802 jour de la prise de possession de Mer Michel-Joseph de Pidoll, premier évêque concordataire du Mans. Le Pape et les Evêques seuls ont le droit de conférer les pouvoirs spirituels et les emplois ecclésiastiques; mais ils peuvent abandonner à d'autres le choix des personnes qui en seront investies. Aujourd'hui, par exemple, c'est le gouvernement français qui désigne les Evêques, et c'est le Pape qui les institue. Ce droit de nomination et de présentation dont le gouvernement jouit, était exercé en France, avant la Révolution, sur un très grand nombre de paroisses par des « patrons » ecclésiastiques ou laïcs, par des abbés ou des abbesses, par des chanoines, sous la réserve de l'approbation et de l'institution canonique. - Le diocèse d'Angers comprenait 399 cures, 62 prieurés-cures et 23 annexes ou succursales. Un quart à peine de ces bénéfices étaient à la nomination de l'Evêque, et c'étaient les dignitaires ecclésiastiques et les patrons laïcs qui nommaient aux autres. En voici l'énumération pour les archiprêtrés de la Flèche et du Lude. L'Evêque d'Angers. Chouzé-le-Sec, Clefs, Crosmières, Daumeray, Denezé-sous-le-Lude, Dureil, Echemiré, Gouis, Le Pé, Marcé, Marsilly, Montigné, Morannes, Pontigné (1), Rigné, Saint-Laurent-du-Lin, Saint-Mars de Cré, Saint-Quentin, Savigné près le Lude, Vion. L'Abbé de Saint-Serge-lès-Angers. Baracé, Bazouges-sur-le-Loir, Beauveau, Briollay, Cré, Huillé, Lezigné, Neuf-Baugé, Saint-Léonard de Durtal, Thorée, Vaulandry, Verron, Vieil-Baugé. L'Abbé de Saint-Aubin d'Angers. Arthezé, Bousse, Chapelle-d'Aligné, La Flèche, le Lude, Notre-Dame de Durtal, Pincé, Sainte-Colombe près La Flèche. (1) Le seigneur du Lude nommait alternativement avec l'évêque à la cure de Pontigné. Chigné, Le Chapitre de la cathédrale d'Angers. Courtilliers, Dissé-sous-le-Lude, Jarzé, Saint-Pierre de Précigné, Villaines. L'Abbé de la Trinité de Vendôme. Broc, Châteaula-Vallière, Cheviré-le-Rouge, Couesme, Saint-Germain d'Arcé, Villiers-Aubouin. Le « prévôt d'Anjou », du chapitre Saint-Martin de Tours. Chenu, Genneteil, La Bruère, Saint-Martin de Parcé-sur-Sarthe, Saint-Martin de Précigné, SaintPierre de Parcé-sur-Sarthe. L'Abbé de Bourgueil. Chapelle-aux-Choux, Lublé. Chalonnes-sous-le-Lude, L'Abbé de Toussaint d'Angers. L'Abbesse de Notre-Dame de Saintes. Saint-Germain-du-Val. Lasse, Tiercé. Montpollin, Saint-Germain-sous Daumeray, Saint-Pierre de Durtal. Le Chapitre de Saint-Pierre d'Angers. Le Bailleul. Le Chapitre de Saint-Martin d'Angers. sous-le-Lude. Le Curé du Bailleul. Louailles. Chavaignes L'Abbé et les religieux du Mont-Saint-Michel. Créans. Le seigneur de Durtal. Chapelle-Saint-Laud. Le seigneur de Fougeré. Fougeré. Le doyen du chapitre de la cathédrale de Tours, Brais. L'Abbé de Saint-Florent près Saumur. L'Abbesse de Nyoiseau. - Soucelles. d'Arcé. Courcelles. Saint-Martin Le prieuré de Mélinais. Sermaise (1). (1) Le seigneur de Sermaise nommait au prieuré-cure de cette paroisse, et la présentation appartenait au prieur de Mélinais. L'ÉVEQUE D'ANGERS ET LE CHATEAU DE LA VARENNE EN 1785 Le château bâti par le marquis de la Varenne, sur la Grande-Rue de La Flèche, fut démoli de 1818 à 1820. Du reste, depuis la Révolution, ses propriétaires, les Choiseul-Praslin, l'avaient pour ainsi dire abandonné; quelques années même avant la Révolution, ils l'avaient démeublé. Toutefois, en 1785, il devait conserver quelques vestiges de son ancienne splendeur, puisqu'il parut un séjour délicieux à l'évêque d'Angers, qui en écrivit à César-Hippolyte Vicomte de Choiseul-Praslin (1). Quelle fut la réponse du vicomte? je ne sais; en tous cas, voici la lettre épiscopale: La Flèche, ce 9 février 1785. Je n'ai pas l'honneur, Monsieur le Vicomte, d'être connu de vous (2), je n'ai aucun droit à vos bontés, et, cependant, j'ai préféré d'aller à vous directement à vous faire (1) Chartrier La Varenne Choiseul Praslin. G.-VIII. Correspondance ecclésiastique. 1 f. pap. 4 p. (2) L'évêque veut dire certainement qu'il ne s'est jamais rencontré avec le vicomte de Choiseul. Ce n'est point là, en effet, le début de leur correspondance. Auprès de la lettre citée ici, s'en trouvait une autre du 10 janvier 1785, où, dans ce que les rongeurs ont bien voulu laisser, on pouvait lire encore: J'ay différé, Monsieur le Vicomte, de répondre .... la lettre que vous m'avés fait l'honneur .... m'écrire. << Dans l'espérance de terminer ... .... es contestations qui se sont élevées tre les Oratoriens et le Curé de Véron .... première messę dans cette .... tous les dimanches...... » 食 .... |