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était seigneur des Rosiers en 1731. Il décéda en 1767. Ses enfants renoncèrent à sa succession, et Me MichelArmand, marquis de Broc, seigneur des Perrais et de Foulletourte, acquit cette terre le 14 avril 1768 pour la somme de 10,000 livres (1).

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Le fief du Petit-Rosiers, tenu de celui de Cerans à 3 s. 2 d. de service, appartenait en 1403 à René de Rosiers; en 1456, à Guillaume Herrault; en 1482, à Etienne Herrault; en 1529, le tiers seulement par dépié de fief, à Mathieu Herrault; en 1561, à Jean Herrault; en 1569, à Ambroise Herrault (2).

LIBOIS

Le fief et seigneurie de Libois, alias Souillet, tenu de la châtellenie de Foulletourte à 2 den. de service requérable, appartenait dès 1456 aux religieux de Coeffort, du Mans.

Olivier Moré, fils d'Adam Moré, propriétaire du << lieu » de Libois, le vendit le 9 octobre 1536 à Estienne Aubery, sieur de Thiesnay. Anne Le Moulnier, dame du Grand-Moiré, à Yvré-le-Pôlin, en était possesseur vers 1570; Pierre Le Moulnier, son fils, vers 1580, et Magdelon Thomas, sieur de Jupilles en 1600 (3).

(A suivre.)

(1) Archives des Perrais.

H. ROQUET.

(2) Archives des Perrais. Inventaire des titres du fief de Cerans, 1770. (3) Archives de la fabrique de Cerans. Archives des Perrais.

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LES POÈTES DE LA « NOUVELLE ÉCOLE

(.. tournez-vous, de grâce, et l'on vous répondra.) Le Renard qui a la queue coupée.

LA FONTAINE.

Comme ils n'ont jamais pu composer aucun vers
Au rythme harmonieux, à la rime opulente,

Ils prennent l'air narquois et la mine insolente
De celui qui disait : « Les raisins sont trop verts. »

Tous ces réformateurs aux systèmes divers
Sont encore, à mes yeux, l'image ressemblante
Du renard qui reçut une injure... sanglante...

- Tournez-vous donc, Messieurs, qu'on vous voie à l'envers!

Au nom de l'Art... nouveau, leur Ecole supprime
L'appendice encombrant qu'on appelle la Rime,
Puis le Nombre... La loi? C'est de n'en point avoir.

La Raison, sans tarder, sombre en cette hécatombe,
Et Molière verrait, s'il sortait de sa tombe,
Monsieur Jourdain écrire en vers sans le savoir.

L'« ARRIVÉ »

Quand il vint à Paris, il était sans ressource.
Mais il était habile, il avait du ressort,

Et bientôt on le vit, par un rapide essor,

Monter vers les sommets, volant à coups... de Bourse.
Maintenant, des honneurs il se trouve à la source,
C'est un puissant du jour, partout son nom ressort;
Il sut, à son profit, faire plier le sort :

Sur le turf de la vie, il a gagné la course.

Mais... on dit que son or n'est pas de bon aloi,
Qu'il fut un Maitre en l'art de côtoyer la loi,
Même on ajoute encore des choses... plus précises...

Pour moi, ces jours derniers, je fus tout ahuri :
Témoin dans un procès, me trouvant aux Assises,
Je le vis... Il était... Président du Jury.

ALBERT ISAY.

NOYEN - LE COLLÈGE

(SUITE)

III

Le Collège de Noyen dépendait de la paroisse StPierre ; il était situé entre les deux églises paroissiales de St-Pierre et de St-Germain, le long de la GrandeRue. Les anciens bâtiments existent encore et sont certainement des plus beaux et des plus curieux de Noyen, avec leurs rangées de larges fenêtres et leurs toits élevés; l'intérieur renferme de vastes salles. Au dessus d'un escalier s'ouvrant sur la rue on lit la date de 1636. D'après un acte rédigé par M. Thion, le Collège s'étendait le long de la GrandeRue, allait par les derrières jusque sur la petite rue de Roulle-Crottes (1) et joignait de l'autre côté la maison de « Mathieu Pilon ». Il y avait une « cour enclos de murailles pour les enfants. » Un grand jardin en dépendait. Ce terrain « joignait d'un bout et d'un côté le jardin et le champ de Martin Thezé, sieur de la Pasquerie, et, de l'autre côté, le champ de la FosseTribouillard, (2) dépendant de la cure de St-Pierre, et, d'autre côté, le jardin de Espinard, sieur de la Croix. »

Les dons successifs avaient enrichi le petit Collège dont dépendaient une closerie dite du Petit-Chaumont, sept quartiers de vigne, une hommée de pré, au contour de Chevaigne par la rivière (à l'Arche, qui s'appelait alors l'Arche de Chevaigne). En face le

(1) On appelait ainsi autrefois la ruelle qui tourne autour de l'église. (2) On voit que ce nom bizarre n'est pas récent.

Collège, une autre maison avec cour, (1) jardin et dépendances, dont les revenus s'évaluaient à 550 liv., constituaient la prestimonie de Rousseau, au profit de l'établissement. Ce don avait été fait par un ancien directeur, afin d'aider la vie des professeurs. Le curé de St-Pierre présentait un candidat au choix du curé de St-Germain. Le prêtre acccepté jouissait des revenus, à la charge d'instruire les enfants et de célébrer une fois par semaine la messe demandée par M Jean Rousseau(2). Tous ces biens furent vendus comme biens nationaux sous la Révolution.

Le Collège fut acheté par M. Morin, revendu par lui à M. Bomer. Le fils de ce dernier en hérita; il fit détruire un grand escalier de pierre qui grimpait en spirale dans une tourelle.

La maison des Rousseaux achetée aussi par Morin fut revendue par lui à M. Degoulet; un successeur de celui-ci vendit le jardin de St-Pierre à la famille Gauthier. C'est le grand jardin situé le long de la route d'Avoise.

-

Voici les autres biens qui furent vendus en l'an III: Maison, jardin et clos au Collège des garçons de Noyen, adjugés à Pierre Boutteloup, cabaretier à Noyen, pour 3.800 liv.

Vigne et jardin au clos des Chalumellières et des Mollières, adjugés à Pierre Bouteloup, jardinier à Noyen, pour 2.123 liv.

Vigne au clos du Greffier, adjugée à Jean Tassé, tisserand à Noyen, pour 1.775 liv.

Vigne au Grand-Clos, adjugée à René Compain, cultivateur à Noyen, pour 700 liv.

La Révolution avait fait son œuvre de destruction: le petit Collège de Noyen était complètement dépouillé ; il ne se releva jamais.

(1) Cette maison est celle occupé maintenant par le boulanger en face de l'église.

(2) Cf. Insin. May 1724.

IV

Sans doute Jean Gasselin ne remplit pas longtemps ses fonctions; car il fut remplacé par M. Deletang de la Danière, ancien intendant de M. de Chamillart. L'institutrice des filles était une dame Bizeray.

Tout sombra durant la tourmente révolutionnaire; maître, maîtresse, élèves furent dispersés à ce point que le manque d'instruction tant reproché au régime. précédent fut la règle du nouveau. Nous citons purement et simplement les rapports des commissaires du gouvernement à diverses époques :

Frimaire an VII: Il n'y a dans tout le canton de Malicorne qu'un instituteur à Malicorne avec vingt élèves et encore ses talents sont fort communs. (Arch. dép. L. 21.)

23 ventôse an IX. Le citoyen Hardouin-Fichardière mande au préfet :

<< Citoyen, l'instruction publique est généralement abandonnée dans mon arrondissement à des hommes dont le moindre défaut est l'ineptie. Je suis fréquemment interrogé par les maires si l'on s'occupera bientôt d'une réorganisation de cette partie. » (Archiv. dép. L. 32.) Ces quelques extraits en disent long. D'où vient l'obscurantisme? d'où part l'ignorance?

Disons à la décharge de nos compatriotes que la Municipalité de Noyen s'inquiéta vite de porter remède à ce triste état de choses. Comme le presbytère était désaffecté, on commença par y faire les réparations nécessaires pour y établir une classe. (Arrêté du 29 pluviose an IX.) Le Conseil estimait « que le principal corps de bâtiment est assez spacieux pour que l'instituteur et l'institutrice puissent y trouver un local suffisant pour leur logement et pour recevoir leurs élèves, que le parterre attenant à ce bâtiment et le grand jardin sont plus que suffisants pour pourvoir à leurs besoins et qu'aussi la jouissance de tous les

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