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Loyer, ta docte Muse n'erre (VI, 418) (1).

De trois sergens pendez en deux (id., id.).

O Jupiter, o Dieux, que c'est grand'peine (VII, 281) (2).

1623. Trois sonnets parus dans la Quintessence satyrique, ou Deuxième partie du Parnasse des Poètes satyriques de nostre temps:

En quelle nuict de ma lance d'ivoire.
Douce lancette, à la couleur vermeille.
Touche de main mignonne, fretillarde (3).

1667. Une pièce intitulée la Bouquinade, parue dans le Cabinet satyrique (t. I, pp. 97 et suivantes :

Ce petit diable Dieu, ce dieu fils de p...... (4).

1705-1709.

Un quatrain paru dans le Recueil des

bons mots des Anciens et des Modernes :

Pour avoir en mon temps sceu prendre (5).

1829. Deux quatrains parus dans les Mélanges tirés d'une petite bibliothèque, de Charles Nodier:

(1) Ce quatrain sur la Nephelococugie de Pierre Le Loyer a été composé en 1578, lors de l'apparition de cette comédie, imitée des Oiseaux d'Aristophane (Cf. A. de Rochambeau, La Famille de Ronsart, pp. 234 et 235). Mais il n'a pas paru dans l'édition princeps de la Nephelococugie, dont l'achevé d'imprimer est du 9 septembre 1578; je n'ai pu découvrir l'édition des œuvres de Le Loyer où il fut inséré pour la première fois.

(2) Ce fragment de la traduction du Plutus d'Aristophane qui, si l'on en croit Claude Garnier (Bl., VII, 305), aurait été fait par Ronsard dans sa 21o année, c'est-à-dire en 1545, est à la fin de l'édition de 1617. Comme l'ajoute Cl. Garnier, ce fragment était mis au jour

Au bout de soixante et douze ans.

(3) Blanchemain se contente de signaler ces trois pièces (t. VI, p. 340). (4) Il ne faut pas confondre cette priapée avec les Bacchanales de 1549, ni avec les Dithyrambes récités à la pompe du bouc de Jodelle (œuvre de Bertrand Bergier 1552). Blanchemain s'est contenté d'en signaler le titre (Œuvres inédites de Ronsard, Paris, Aubry, 1555, p. 3, et éd. des Œuvres, VI, p. 340).

(5) Bl, éd. des Euvres, VIII. p. 133.

Marty-Laveaux a reproduit ce quatrain, t, VI, p. 410, mais il lui a semblé « d'une authenticité fort douteuse ».

1855.

Mangré l'envy' je suis du tout à elle (1).

Blanchemain a publié à Paris, chez Aubry, un volume intitulé Eurres inédites de P. de Ronsard. Parmi ces œuvres, quelques-unes qu'il croyait être restées manuscrites avaient déjà paru au XVIe siècle (2); mais il éditait pour la première fois les suivantes (3):

1. Roy le meilleur des Roys (4).

2. Contemplant l'autre jour un amas de médailles.

3. Qui suit d'amour les traverses doubteuses.

4. Ainsy qu'on voit la veuve tourterelle.

5. Tout ce que France avoit de beau.

6. Je voudrais que Bacchus t'aymast (5).

7. Des Portes corrige tes vers.

8. Menestrier, qui veux promptement.
9. Bartas voulant debrouiller l'Univers.
10. Voyez au mois de May sur l'espine la rose.
11. Lorsque je vais revoir ma divine Marie (6).

(1) Cf. Bl. Œuvres inédites de R. p. 222, et éd. des Œuvres, t. I, p. 442. Marty-Laveaux a reproduit ces vers, t. VI, p. 432. Mais Marie des Marquets à laquelle ils semblent avoir été adressés, n'est pas du tout la Marie de Ronsard, et rien ne prouve que Ronsard soit l'auteur de ces vers.

(2) Ce sont les sonnets : Si quelque Dieu au milieu d'un orage (1571 et 1573); Villeroy dont le nom et le surnom ensemble (1571 et 1573); Roy de vertu, d'honneur et de bonté (1578); et le quatrain Les Français qui ces vers liront (1584). Quant au sixain de la p. 221, il fait partie de l'épode VI de l'Ode sur la paix de 1550.

(3) On les trouvera (sauf les fragments de la Franciade), réimprimées dans son édition de Ronsard, aux tomes VII (pp. 276 et 277) et VIII (pp. 105 et suivantes). Marty-Laveaux a également réédité les numéros 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 12, dans son tome VI.

(4) Marty-Laveaux a eu tort de rejeter cette pièce des Euvres de Ronsard (Cf. t. VI, p. 493 de son édition); en effet: 1° elle n'est pas indigne de Ronsard; 2o elle est dans le ton de Ronsard (Cf. un poème au trésorier de l'Epargne : Je sçay, Moreau, les affaires de France); 3o elle est signalée comme étant de Ronsard dans la biographie que Cl. Binet a consacrée à son Maître.

(5) M. l'abbé Froger a fait remarquer dans son Ronsard ecclésiastique, p. 51, qu'il faut lire dans les deux premières strophes Chemillé, et non pas Chevillé; il s'agit en effet de Chemillé-sur-Dême, près Rebondais dans l'Indre-et-Loire.

(6) Blanchemain dans son édition, t. VII, p. 127, dit que ce sonnet est apocryphe sans en donner la moindre preuve,

12. Icy gist d'un enfant la despouille mortelle (1).
13. Sept fragments du 2o livre de la Franciade.
14. On trouve ainsy que de Bèze et d'Espense (2).

1865.

Il parut à Amsterdam un recueil intitulé: Les Gayetez et Epigrammes de P. de Ronsard, qui contenait, à la suite des pièces déjà imprimées au XVIe et au XVIIe siècles sous le nom de Ronsard, les pièces inédites que voici :

1. Il me deplaist beaucoup qu'une nouvelle mèche.
2. F..... b......., C..........., c...., et d'une main lubrique.
3. Adieu, c.... blondelets, corallines fossettes.

4. Thevet avoit bien fréquenté.

5. Bonhomme si tu perds les yeux.

6. Saint Luc, petit qu'il est commande bravement. 7. Quand ce bon Maugeron print naissance icy bas. 8. Quelus n'entend pas la maniere.

9. Bidet, que l'orgueil ne vous pique.

10. Je croy qu'il veut sçavoir que c'est de l'Evangile.
11. Ceux qui vont revirant l'Evangile avéré.
12. Brissac aime tant l'artifice (3).

1867.

Un sonnet paru dans le Bulletin de la Société archéologique du Vendômois (année 1867, p. 42), et communiqué à Pr. Blanchemain par A. de Rochambeau :

Pour aborder une isle plantureuse (Bl., VIII, 127).

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1867. Un quatrain paru dans l'Edition Blanchemain (VIII, 129) :

Sire, la Piété est aussi la Justice.

(1) En réalité cette pièce était publiée, depuis 1571, mais elle avait été seulement gravée sur cuivre. Ni Ronsard, ni ses éditeurs posthumes ne l'avaient recueillie (Cf. Annales Fléchoises de juillet 1903, p. 57). (2) Chanson de Lancelot Carles à laquelle Ronsard et Baïf ont aussi travaillé », lit-on sur le manuscrit (Cf. Annales Fléchoises juillet 1903, p. 49, note 1).

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(3) Bl. signale ces 12 pièces au tome VI de son édition, p. 340; il a en outre réimprimé les numéros 4, 5 et 12 au tome VIII, pp. 131 et 132. Marty-Laveaux a signalé les numéros 1, 2 et 3 (t. VI, p. 414) et réimprimé les numéros 4 et 5 (t. VI, pp. 430 et 431). A de Rochambeau avait de son côté fait connaître le no 4 à Blanchemain (Cf. Bulletin de la Société Archéologique du Vendômois, année 1867, p. 42).

1893. Un sonnet paru dans l'Edition Marty-Laveaux (VI, 417) :

Sage Carnavalet, je sçay bien que la France.

Les pièces qui ont paru depuis 1623 sous le nom de Ronsard ne sont pas toutes d'une authenticité certaine, il s'en faut; la plupart sont seulement << attribuées » à Ronsard, comme le reconnaissent Blanchemain (VI, 340) et Marty-Laveaux (VI, 493). En 1855 Blanchemain en avait augmenté la liste de treize pièces (1), mais plus tard il jugea sans doute insuffisants les arguments qu'il présentait alors en faveur de leur authenticité, car il ne les a pas réimprimées dans son édition; il eut bien raison et Marty-Laveaux a suivi prudemment son exemple. Pour le reste, il me paraît difficile d'enlever à Ronsard la paternité des poésies qu'il a signées, telles que Contemplant l'autre jour un amas de médailles; Je voudrois que Bacchus t'aimast; Theret avait bien fréquenté. Je suis également convaincu qu'il est l'auteur du Discours d'une amante: Qui suit d'Amour les traverses doubteuses, et de l'Elégie: Ainsy qu'on veoit la veuve tourterelle, qui par le fond et la forme revèlent la main du Maître; pour la même raison et parce qu'il était très lié avec les Aubespine, les (1) Œuvres inédites de P. de Ronsard, p. 255 et suivantes. Je cite ici leur premier vers à titre de curiosité:

Ne t'estonne, Bignet, si maintenant tu vois.
Vous jouez comme aux dés vostre couronne, Sire.
Les Rhenois sans pitié grenouillants à la table.
Voyons de nostre Estat l'inconstante maniere.
Ne peindez un levrier par les lievres chassé.
Pourquoy dors tu, mon Roy, si longtemps enchanté.
Ganimed's effrontés, impudique canaille.
Ils iront non feront ces courtisans guerriers.
Je me ry quand je voy de ces jeunes guerriers.
Sire, comme Quélus, naguères a esté.

Quatre Roys ont regné depuis ma cognoissance.
Est-ce exemple de Roy que de faire l'amour.
Si c'est amour que vivre comme beste.

Villeroy et les Carnavalet, c'est bien lui qui a écrit l'épitaphe Tout ce que France avait de beau, et les sonnets Pour aborder une isle plantureuse; Sage Carnavalet, je sçay bien que la France. Au surplus ces huit pièces sont mêlées, dans les manuscrits d'où on les a extraites, à une dizaine d'autres qui ont été imprimées du vivant de Ronsard dans les éditions de ses Euvres (Cf. M. L., VI, 416), y compris le sonnet Si quelque Dieu au milieu d'un orage, dont Marty-Laveaux, comme Blanchemain, a ignoré la présence dans les éditions collectives de 1571 et 1573. En revanche il est certain que les Iambes contre un médisant de Ronsard, insérées par Blanchemain à la p. 149 de son tome VIII comme une pièce à laquelle Ronsard aurait largement collaboré, — est tout entière d'Olivier de Magny. Bl. aurait dû le reconnaître lorsqu'il fit réimprimer l'édition princeps des Gayetez de Magny (1), qui se termine par ces vers vengeurs. D'autre part le sonnet à Villeroy: Chascun cognoist ta grandeur et combien, a été faussement inséré dans les OEuvres de Ronsard par Bl. (V, 345) et par M. L. (VI, 397); ce n'est pas là qu'il doit être imprimé, mais dans les OEuvres d'Amadis Jamyn, qui en est l'auteur (2).

PAUL LAUMONIER,

Maître de Conférences à l'Université de Poitiers.

(1) Les Gayetez d'Olivier de Magny, réimpression textuelle de l'édi

tion de Paris 1554 (Turin, J. Gay et fils, 1869).

(2) Cf. Annales Flechoises, no de juillet 1903, p. 57, note 1.

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