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fut construit avant le mariage de Louis. Les autres ripostent que cet E pourrait bien avoir été autrefois un F (alors on pourrait interpréter F François Ier, L: Louis XII), et que, dans tous les cas, le blason des Chauldrier figure dans l'intérieur du château.

Je ne saurais vous donner mon avis. Je n'ai pas vu la grande cheminée du château. C'est, affirme-t-on, « l'une des plus charmantes merveilles de la sculpture ornementale à l'époque de la Renaissance ». Je le crois volontiers, ayant eu sous les yeux l'image de cette cheminée. Mais on refuse maintenant à quiconque se présente l'entrée du manoir. A peine me laissa-t-on la liberté de jeter un coup d'œil sur les façades.

Derrière le château, les communs occupent le côté gauche de la cour; ils sont creusés dans le roc, mais leurs portes sont ornées d'un joli décor et surmontées aussi de devises françaises ou latines: Buanderie belle la Fourrière (le magasin aux fourrages) Vulcano et diligentia (la cuisine) - Vina barbara (cave des vins étrangers) -Cui des videto (asile des pauvres) Custodia dapum (garde-manger) - Sustine et abstine (cave des vins du Loir).

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Il y avait au delà de la cave un petit oratoire sur la porte duquel on lisait: Tibi soli gloria. Autrefois il était dédié à saint Jacques, patron des pèlerins, et l'on avait sculpté sur ses murs des coquilles, emblèmes de pèlerinage. La statue du saint a disparu. L'oratoire est ruiné. Et les pèlerins ne savent plus à quel saint se vouer, lorsqu'on leur défend de pénétrer jusque dans le château où naquit Pierre de Ronsard. ANDRE HALLAYS.

(A suivre.)

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L'ÉLECTION DE LA FLÈCHE

ET L'ASSEMBLÉE PROVINCIALE D'ANJOU

Les deux dernières années du gouvernement absolu de Louis XVI ont été marquées par une tentative de décentralisation administrative, dont le ministre Turgot avait conçu l'idée quand il projetait la création de ses municipalités. Déjà Necker, en 1778, avait établi des Assemblées provinciales dans le Berry et dans la Haute-Guyenne, d'après un plan moins large que celui de Turgot, mais qui constituait un progrès réel pour l'époque. Cette modération eut pour résultat de ne point trop alarmer les ennemis des idées nouvelles et de faciliter la création d'Assemblées analogues dans toutes les provinces où il n'y avait point d'Etats provinciaux. Les lettres patentes, données à cet effet en juin 1787, portaient en outre que dans chaque délégation, « suivant que les circonstances locales l'exigeront, » on pourrait établir des Assemblées particulières de districts et de communautés.

L'Anjou, le Maine et la Touraine formaient la généralité de Tours. Chacune de ces trois provinces eut une Assemblée spéciale, subordonnée à une Assemblée générale siégeant à Tours.

Le 11 août 1787, avait lieu, au palais archiepiscopal de Tours, l'ouverture de l'Assemblée générale des trois provinces de la généralité. Elle était composée de 48 membres; parmi eux, l'abbé de la Myre-Mory, prieur d'Ouazé (1), le marquis de Clermont-Gallerande, (1) Ou Oizé,

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