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CARTE DE LA VALLÉE DU LOIR: DE VENDÔME A COUTURE

EN FLANANT

AU PAYS DE RONSARD

Loir, dont le cours heureux distille,

Au sein d'un pays si fertile,

Fais bruire mon renom

D'un grand son en tes rives,

Qui se doivent voir vives

Par l'honneur de mon nom.

Ainsi Tethys te puisse aimer
Plus que nul qui entre en la mer!

Si quelque pèlerin arrive
Auprès de ta parlante rive,
Dy lui à haute vois
Que ma muse première
Apporta la lumière

De Grèce en Vendomois ;
Dy lui ma race et mes ayeux,

Et le scavoir que j'eu des cieux.

J'ai été ce pèlerin. J'ai suivi « la parlante rive » de Vendôme à la maison natale de Ronsard. Chemin

Ce nous est un agréable devoir de remercier ici M. André Hallays, le distingué Rédacteur des Débats, qui autorise si aimablement les Annales Fléchoises à reproduire cette délicieuse flànerie au pays de Ronsard. Les lecteurs du Journal des Débats ont pu la goûter déjà, aux dates du 3 et du 10 octobre 1902.

Les illustrations sont dues à l'appareil photographique et à la plume d'un ami des Annales, M. A. Leroy, au talent et au dévouement duquel nous sommes heureux de rendre un public hommage; la jeune Revue fléchoise lui dit un sincère merci !

N. D. L. R.

faisant, j'ai relu ses vers. J'ai visité les lieux où il a vécu. J'ai compulsé les écrits des pieux ronsardisants qui ont étudié la famille et la vie du poète, « gentilhomme vendômois » (1). J'ai voulu enfin achever ma promenade sur les bords de la Loire, au prieuré de Saint-Cosme-lès-Tours, où Ronsard est mort. Voici mes notes de pèlerinage.

Il faut gravir la colline abrupte ou se dresse, parmi les mélèzes, la ruine du château de Vendôme, pour sentir du premier coup tout le charme de la vallée du Loir, de la jolie vallée chantée par Ronsard.

Au pied du coteau, le Loir se divise, et ses bras étroits coulent sans hate sous les ponts de pierre; puis, au delà du faubourg, ils se réunissent, et la rivière élargie fuit avec de longs détours, à travers les prés opulents. La ville est pleine de grands jardins aux verdures frémissantes, d'où émergent les toitures inégales, les pignons, les tourelles des vieux logis, les clochers des églises, la tour superbe de la Trinité. Au loin, l'horizon a de fines ondulations. Ce n'est encore ni la gràce tourangelle, ni l'élégance angevine, mais un paysage souriant et intime, paré de vignobles, de bois et d'une rivière charmante, une terre de

(1) Je n'ai rien découvert d'inédit sur Ronsard. J'ai simplement mis à profit les travaux suivants : la notice et les notes de Prosper Blanchemain dans son édition des Œuvres de Ronsard; - les études de l'abbé Froger: Ronsard ecclésiastique (1882), Nouvelles recherches sur la famille de Ronsard (dans la Revue archéologique du Maine, t. XV, 1884), les Premieres Poésies de Ronsard (1892); le Guide du touriste dans le Vendômois, publié par la Société archéologique du Vendômois (1883); la Famille de Ronsard, par Achille de Rochambeau (1868); la Jeunesse de Pierre Ronsard, par Paul Laumonier, dans la Revue de la Renaissance (1901-1902); le Bulletin de la Société archéologique de Tours (t. II et t. XIII). Et je n'ai pas non plus la prétention d'avoir dressé ici une bibliographie complète.

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