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probabilité, que Saint-Barthélemy était encore l'église fréquentée d'un centre assez important.

Mais déjà en 1507, ce sanctuaire fait complètement partie des biens temporels pour lesquels Simon, prieur de Saint-Thomas, rend aveu à la très haulte et très puissante princesse, très honorée dame, Madame Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon, au regard de la baronie, terre et seigneurie de La Flèche ».

.....

A cette époque, Saint-Barthélemy a-t-il, comme Saint-Thomas, des prêtres séculiers, attachés à son service, indépendants du prieur et de l'abbaye de Saint-Aubin, ou bien, le curé de Saint-Thomas dessert-il aussi Saint-Barthélemy? La question reste pendante. Quoi qu'i en soit, dès le XVIe siècle, l'importance paroissiale de Saint-Barthélemy, si elle existe encore, doit diminuer sensiblement, et le vénéré sanctuaire sera, de par les desseins de la Providence, tout préparé pour être placé, à l'aurore du XVIIe siècle, sous le vocable nouveau que nous lui connaissons aujourd'hui: Notre-Dame-des-Vertus (1).

(A suivre.)

P. CALENDINI.

(1) Dans une prochaine étude, il me sera tout particulièrement agréable de dire l'histoire de cette chapelle bénie où, depuis bientôt trois siècles, les Fléchois vont invoquer et remercier la Reine des Vertins.

UN MÉMOIRE DE CHIRURGIEN

AU XVIII SIÈCLE

Toutes les professions libérales sont aujourd'hui encombrées. Les médecins, très nombreux dans les villes, s'installent de plus en plus dans les bourgades de nos campagnes, où ils sont toujours assurés de trouver une bonne clientèle. Au XVII et au XVIIIe siècles d'ailleurs, presque toutes nos paroisses rurales possédaient un chirurgien. Le hasard a mis entre nos mains un curieux mémoire de l'un d'eux, Me Bordier, chirurgien à Foulletourte (1) en 1712, 1713 et 1714.Nous le donnons in-extenso. La médecine a heureusement fait d'énormes progrès depuis ce modeste disciple d'Escu 'ape, moitié paysan, moitié bourgeois, dont le savoir consistai it surtout à pratiquer une saignée et à composer quelques remèdes cordiaux H. ROQUET. et spécifiques!

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PARTIES de chirurgie pour deffunct François Bellanger, fermier de Coulléard, pour lavtcir traitté et médicamenté en 1712, 1713 et 1714 et uy avoir délivré un raport avecq Mr Ory Mr chirurgiesen, pour lexempter d'ètre collecteur, dont il y avoi, et une raison vallable, qui est une maladye quilavoict qui sapelle Epilepsye, qui occupe le siège de la raison, qui est le cerveau, qui souvent dégénèr re en Cordimal caducq et finist en apoplexye qui cause nairement la mort subite.

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Du 20 décembre 1712 jay esté voir ledict deff' Bellanger à Coulléard, distant de ma demeure quart de lieue ou environ, tant pour le voir examiner son mal et lavoir seigné du bras, pour il mapartient...

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(1) Cerans-Foulletourte, canton de Pontvallain, arrondissemer! La Flèche.

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Plus retourné le voir le lendemain pour voir l'effect de sa saignée...

Plus deux jours après je luy ay porté trois remèdes cordiaux et spécifiques compozés avecq le crane humain, le guy de chesne et autres, qui sont les remèdes qui conviennent en telle maladye, pour ce il mapartient....

Plus retourné le voir à Coulléard le 15 avril 1713, là où je lay seigné au bras.. Plus retourné le voir le 17 dudict mois porté une médecine compozée comme il faut en telle maladye...

Plus le 12 de febvrier jay esté exprès le voir ....

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Plus retourné le voir le 14 là où je lui ai ouvert la jugulaire..........

Plus retourné le voir et seigner le 16 au bras...

Plus retourné le voir trois fois au mois de mars. dernier 1714, qui est tout ce que je luy ay fourny et faict, qui se monte à la somme de treze quinze sols; jomets encore le raport que je luy ay délivré qui se monte à quatre livres et fait la somme de dix sept livres quinze sols, sans rien diminuer. A Foulletourte, ce quinze décembre mil sept cent quatorze.

BORDIER.

Sur quoy il y a à desduire pour ledict deffunct Bellanger deux bœufs quil ma presté pour aller à Sainct-Ouen, pour faire un charoy avec les miens, distant de trois lieues, puis il men a presté quatre pour aller à Voyvres, distant de trois lieues, qui est tout ce quil ma fourny, dont je veux bien luy desduire pour les deux voyages la somme de trois livres. (1)

(1) Chartrier des Perrais, à Parigné-le-Polin. Pièce papier,

COUVRE)

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NOTES HISTORIQUES

*

llons! braves gens ! reprenez Avite le chemin de vos logis! N'entendez-vous pas que, du haut de la flèche élancée de Saint-Thomas, la cloche vous invite au repos?

Et, de fait, la nuit est déjà profonde. Au-dessus de nos tètes, brillent les étoiles dont la pale et mystérieuse lumière éclaire seule les rues mal pavées de notre vieille cité fléchoise. L'horloge de Saint-Thomas vient d'annoncer neuf heures, et Saint-Louis, l'Hôtel de Ville, l'Hôpital, NotreDame, la Providence, répondent comme pour faire écho, au milieu du silence de la nuit.

Ce délicieux dessin du Clocher de Saint-Thomas de La Flèche est dû au merveilleux talent de M. J. Ravoux; l'aimable artiste promet aux Annales Fléchoises son précieux concours; nous lui en sommes (N. D. L. R.) profondément reconnaissants.

A peine le dernier coup de neuf heures est-il marqué que la cloche de Saint-Thomas lance à travers les airs de superbes envolées.

Quand, pour la première fois, j'entendis ce tapage nocturne, je fus inquiet; vite, on me rassura :

-

« C'est le Couvre-feu.

« Le Couvre-feu ? Qu'est-ce à dire ?

«Nous ne savons. Cherchez dans vos vieux << papiers, mon cher monsieur, et vous trouverez « peut-être ».

Le conseil était bon. Je me mis à l'œuvre; je furetai de çi, de là, et, tant bien que mal, je pus rédiger ces quelques notes, que je suis heureux de présenter aux lecteurs des Annales Fléchoises.

Loin de moi de prétendre avoir reconstitué l'histoire du Couvre-feu à La Flèche ! Hélas! plus un papier n'est resté dans nos murs pour nous en découvrir l'origine; l'usage seul a prévalu comme un souvenir des siècles disparus.

Et alors, que vous dirais-je, amis lecteurs?

J'essaierai, tout d'abord, de pénétrer les mystérieux débuts du Couvre-feu, au temps féodal. Descendant la suite des siècles jusqu'à l'époque moderne, je vous le montrerai partout mieux établi, même en notre province.

En dernier lieu, je ferai avec vous une promenade à travers l'Europe et nous nous arrêterons là où se sonne encore le Couvre-feu. Cette promenade nous ramènera, tout naturellement, au sein de notre cité fléchoise, qui, comme beaucoup d'autres vieilles cités, et mieux peut-être, a su conserver quelques-uns des << us et coutumes du bon vieux temps ». (1)

(1) Avant de continuer cette étude, je tiens à adresser mes chaleureux remerciements aux aimables Correspondants de l'Intermediaire des Chercheurs et Curieux qui m'ont facilité la tâche par leur précieuse et savante collaboration; et ce m'est un agréable devoir de nommer ici, MM. le Capitaine Paimblant du Rouil, D. des E., Th. Courtaux, d'E., V. A. T., Martellière, Rochepozay, L. de Seurin, G.

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