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Si tu flànais! » - Eh! là! Sophiste!

Flåner!!! Tout simplement, mon Dieu!

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MAURICE PRAX.

LA SÉNÉCHAUSSÉE DE LA FLÈCHE

ET LES ÉLECTIONS DE LA NOBLESSE (1789)

Me Jacques-Denis Busson, conseiller du roi, lieutenant général de la sénéchaussée et siège présidial de La Flèche, publia, le 20 février 1789, la lettre et le règlement de Sa Majesté, du 24 janvier précédent, relatifs à la convocation des Etats généraux. En conséquence, tous les ducs, pairs, marquis, comtes, barons, châtelains, et généralement tous les nobles possédant fief, furent assignés par un huissier royal au principal manoir de leurs fiefs, pour comparaître, en personne ou par procureur, à l'assemblée générale des trois ordres de la province d'Anjou, qui devait se tenir à Angers le 16 mars. Quant aux nobles non possédant fiefs, ayant la noblesse acquise et transmissible, âgés de 25 ans et domiciliés dans le ressort, ils ne furent point assignés par un huissier, mais, suffisamment avertis par les publications, affiches et cri public, ils durent également se rendre, en personne et non par procureur, à l'assemblée d'Angers. Voici les noms des nobles de la sénéchaussée de La Flèche qui furent présents à cette assemblée générale du 16 mars, 1789:

Auguste-Joseph de Baude de la Vieuville, au Lude. Cardin-Victor-René Lebret, seigneur de la Bruère, à Crosmières.

Joseph Berthelot, seigneur de la Durandière, à Crosmières.

Henri de Cherbon, seigneur de Cherigny, à Chenu. Charles-Georges de Clermont, seigneur de Gallerande et Pringé, maréchal de camp, à Pringé.

Renaud-César-Louis de Choiseul, duc de Praslin, seigneur de La Flèche et de la Varenne, maréchal de camp, à La Flèche.

Charles-Pierre de Follin, seigneur de la Brossardière, au Lude.

Henri-Jacques Galoway, seigneur de Turbilly, à Vaulandry.

Jacques-Amable Gaultier, seigneur de Clefs.

Marie-Gilles de la Berardière, seigneur de la Barbée, à Bazouges.

Armand-Jean-Aimé de Gohin, seigneur de la Cointerie et Maillé, à Cré.

Charles-Pierre-César-Prosper de Mergot de Montergon, seigneur de la Verrie, à Précigné.

Charles-Henri-François de Maillé de la Tourlandry, seigneur de Jalesne et de Fougeré, commandeur de l'ordre de Saint-Lazare, à Fougeré.

Jacques de Savonnière, seigneur de la MaisonRouge, à Dissé.

Pierre-Victor de Sarcé, seigneur de Sarcé, d'Issé et de Bocé, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, à Aubigné.

Se firent représenter par procureurs :

Etienne-Auguste de Baude de la Vieuville, seigneur du Lude.

François-Joseph-René Prévôt de Bonnezeaux, seigneur de Linière, à Chalonnes-sous-Le Lude.

Louis-André-Henri de Nau, seigneur de la Crochinière, à la Bruère.

Louis-François Chamillart, seigneur de la Suze, à Saint-Germain, près La Flèche.

Ignace-Vincent-Etienne Lebret, seigneur de la Bruère, à Crosmières.

Louis Crochard, seigneur de la Sansonnière et du Plessis, à Noyant.

René-Charles-Louis de la Barberie, seigneur de la Philippière et de Choisé, à Saint-Germain-du-Val. Jean-Louis Char-de-Bœuf de Pradel, chevalier de Saint-Louis, seigneur des Essards, Lamotte, à Arthezé. Claude-Louis de la Châtre, seigneur de Malicorne et Crosmières, maréchal de camp, à Crosmières.

Timoléon-Madelon-François de Savonnières, seigneur d'Entre-deux-Bois, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, à Savigné-sous-Le Lude.

Louise-Françoise-Gabrielle le Doux de Chame, dame de Ruigné, à Sainte-Colombe.

François Dumesnil, seigneur de la Bosseray, à Chigné.

Sébastien Coustard de l'Eschasserie, seigneur de la Brassière, à Parcé.

Madeleine-Anne Gaultier de Launay, dame de Villiers, à Sainte-Colombe.

Jean-Baptiste du Goulet des Patys, seigneur des Brosses, à Précigné.

Suzanne-Henriette de Fontaine, dame de la Baumerie, à Bousse.

René-Pierre-Jacques-François de Ferrière, seigneur de Massé et de la Cour-du-Bois, à Migné-le-Vicomte. Jean-Baptiste-François de Mesnelay-Colbert, seigneur de Sablé et de Bois-Dauphin, lieutenant général des armées du roi, à Précigné.

René-Ferdinand de Chaubry, seigneur d'Oyré, à

Clermont.

Antoine-César de Choiseul de Praslin, seigneur de Varenne et de Champmarin, à Aubigné.

L'assemblée générale de tous les ordres de la province d'Anjou dura du 16 au 18 mars. Du 18 mars au 7 avril, eurent lieu, à l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, les séances de la noblesse. Enfin, le 8 avril, le grand sénéchal héréditaire d'épée clôtura, dans une assemblée générale, les opérations électorales qui avaient été ordonnées par le roi Louis XVI.

La noblesse d'Anjou envoyait quatre députés aux Etats généraux. L'un deux était Renaud-César-Louis de Choiseul, duc de Praslin, seigneur de La Flèche et de la Varenne, maréchal de camp.

F. UZUREAU,
Directeur de l'Anjou Historique.

REGRET

Mon souvenir fleuri, ce soir, sent la bruyère
Et souffle en ma mémoire ainsi qu'un vent fougueux,
En entraînant mon rève — incorrigible gueux
Pour qui vagabonder est la douceur première.

Et me voici, déjà, revivant en arrière,
Rodant dès le matin au fond des chemins creux,
Et rentrant à la nuit, à l'instant douloureux
Où l'écume de sang vient rougir la lumière.

Il m'arrive à l'oreille une vague chanson
Qui semble, en un filet, filtrer de sous les roches,
Mystérieux murmure et plaintive oraison.

In oiseau rentre au nid. L'ombre avance. Des cloches
S'égrènent doucement avec un timbre d'or...
Et passent des troupeaux. Et mon rève s'endort.

APAISEMENT

Soir qui tombes des cieux, comme une aile pendante D'oiseau blessé, soir qui comme le sang, beau soir, Coules à flots rougis et qui te figes noir,

Quand je suis malheureux il faut que je te chante.

Soir immobile et calme ainsi que l'eau dormante,
Soir baigné de parfums inconnus, reposoir,
Où le chagrin errant et meurtri vient s'asseoir
J'apaise en te louant le mal qui me tourmente.

Car te chanter, car dire avec un cœur tremblant
L'infini de ton charme, ô soir triste et dolent,
C'est chanter ta souffrance immense et surhumaine,
O soir de deuil, ô soir de mort! Alors on sent
Qu'il est dans la douleur quelque chose de grand
Et de doux. Et, plus sage, on supporte sa peine.

MAURICE PRAX.

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