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réparations et comme elles lui » sont « baillées au commencement du présent bail ». Me Boudet se réserve le droit de patronage et collation a luy apartenant à cause de lad. cure (1) ».

La cure de Cerans possédait avant la Révolution la closerie de La Rouillère et quelques terres, toutes vendues en 1791 comme bien national : La Rouillère, composée de maison manable, grange, étables, jardins et quinze journaux environ de terre labourable, à Pierre-Ambroise Houdayer, curé de Cerans, pour 5,300 livres; les prés du Ruisseau (deux hommées), des Carreaux et du Gué (de chacun trois journées), les champs du Fromenteau, près Rosiers (deux journaux), deux quartiers de vignes au clos de Couléard et de Mondan, et treize arpents de bois taillis nommés les Godonnières, au même, pour 20,275 livres; et le champ de la Gironde (deux journaux), à Jean Fouillet, marchand à Cerans, pour 1,525 livres. Pierre-Ambroise Houdayer, curé de Cerans, acquit en l'an III la grange dimeresse pour 6,850 livres.

Elle percevait, en rentes foncières, 22 sols sur le lieu du Buisson, 2 sols 6 deniers sur celui de La Jeunaisière, 50 sols sur celui des Girardières, à Roézé, à la charge d'une messe basse par an, 7 sols 6 deniers sur une demi-hommée de pré près de Couléard, et 2 sols de cens sur des terres et des vignes nommées les Frogeries (2).

La cure relevait du vicomte de Foulletourte à la rétribution du divin service, et le lieu de La Rouillère, dépendant de son temporel, à 2 sols 6 deniers de cens, une corvée à faner et une corvée à bianner (3). Les curés de Cerans dont les noms nous sont parvenus sont : Jean Marie, 1437; Mathurin Pescherat,

(1) Archives de la fabrique de Cerans. (2) Archives de la fabrique de Cerans. (3) Archives des Perraís.

1469-1520 (1); Jean Doultre, chapelain de la SainteChapelle de Paris, 1525 (2); Jean Aubert, bachelier en droit, 1556-1575; Marin Boudet, chanoine prébendé de l'église du Mans, 1575-1589; Nicolas Trouillard, prieur de Parigné--le-Pôlin, doyen rural d'Oizé, 1589– 1637 (3); Michel Michelet, 1647-1675; René Métivier, 1675-1706; Ambroise Bellanger, 1706-1748; Ambroise Bellanger, prieur de Parigné-le-Pôlin, 1748-1752; Charles Bouvet, doyen rural d'Oizé, 1752-1760; Julien Guyet, 1760-1777; Pierre-Ambroise Houdayer, 17771822; Poitevin, 182.-183.; Legrand, ....-1841; Julien Couallier, 1841-1875; Albert Marquet, 1875-1890; Emilien Jaillard, 1890-1900; Louis Leseul, 1900 (4).

Curés de Foulletourte Legrand, 1841-1844, René Bouvet, 1844-1850; Chevalier, 185.-187.; Gaignard, 187.-1889; Albert Lemée, 1889-1900; Toussaint Lottin, 1900.

Pierre-Ambroise Houdayer prêta en 1791 le serment exigé par la Constitution civile du clergé, ainsi que Pichard et Jean Fouqueré, ses vicaires (5). Il vécut à Cerans, très retiré, pendant toute la Révolution, et après le Concordat reprit possession de sa cure. Il

(1) Archives des Perrais.

(2) Archives du Chapitre du Mans.

(3) Me Nicolas Trouillard mourut à Cerans en janvier 1643. Par son testament, passé devant Me Jacques Lestourmy, notaire royal à Foulletouite, le 22 septembre 1626, et par divers codicilles, il fondait un service de trois grandes messes dans l'église de Cerans, le jour de saint Nicolas d'hiver, et léguait à cette intention une somme de douze cents livres, que le procureur de la fabrique devait employer en fonds d'héritage. Il donnait 300 livres « à la fabrique dudict Serens pour ayder à construire et édifier une aisle et eslargissement à l'église dudict lieu du côté du presbitère »; 10 lives à 1 Hôtel-Dieu de Coeffort, du Mans; 60 sols au « recepveur des pardons de la Trinité..., pour demeurer es prières des gens de bien »; 20 draps et 20 chemises « aux plus pouvres de lad. paroisse de Serens », et ses deux missels et son calice à son église (Archives de la fabrique de Cerans).

(4) Archives de la fabrique et registres de l'état civil de Cerans.

(5) Pichard était vicaire de Cerans depuis quelques années et Jean Fouqueré depuis 1771.

mourut le 24 novembre 1822, à l'âge de 73 ans, regretté de tous ses paroissiens.

Le 1er décembre 1678, Me Jean Bellanger, prêtre habitué à Cerans, légua par testament olographe aux deux vicaires de la paroisse, pour en « jouir et dispozer... alternativement de an en an», deux rentes foncières annuelles et perpétuelles, l'une de 40 livres et 2 chapons sur le lieu de La Piardière, et l'autre de 30 livres sur celui de L'Aubépin, à Cerans, à la charge par le prêtre lors pourvu de réciter « à haulte et intelligible voix tous les dimanches de l'année, à heure de première messe, le Pater Noster, l'Ave Maria, le Credo, le Confiteor et les prières que l'on doit dire avant et après le repas, le tout en latin et en français, avec les commandements de Dieu et de l'Eglise...; de faire le catéchisme aux enfants, devant ou après vespres, ... tous les dimanches depuis le premier dimanche de l'Avent jusques au dimanche de l'octave du SaintSacrement, et encore trois fois chacune sepmaine pendant le Caresme, à l'heure la plus commode, pour disposer les enfants à la première communion, et le reste de l'année, scavoir depuis le dimanche dans l'octave cydessus jusques à l'Advent, tous les premiers ou seconds dimanches de chaque mois, d'enseigner au peuple l'exercice journalier du chrestien, qui consiste à faire le matin des actes d'adoration et d'amour de Dieu, d'action de grâces, d'offrande de soy-mesme à Dieu et de ses actions journallières, et le soir l'examen de conscience avec tous ses points »; de dire une messe de la Vierge à l'autel de la Nativité de Notre Seigneur tous les samedis de l'année, et de faire célébrer un service de trois grandes messes, pour le repos de son âme, le lendemain de la fête de saint Jean-Baptiste.

Il donnait en outre 200 livres pour des messes basses; aux Récollets, aux Carmes et aux Capucins de La Flèche, aux Capucins et aux Minimes du Mans,

à chacun 20 livres, pour des messes basses; 100 boisseaux de blé aux pauvres de Cerans; à douze pauvres vieillards, chacun trois aunes de serge sur fil; à quinze pauvres femmes, chacune un drap de trois ou quatre aunes; à vingt-cinq pauvres enfants, chacun deux aunes de toile commune; à l'église de Cerans, quatre chasubles, un calice et une patène; et 20 livres à chacun de ses bordagers (1).

(A suivre.)

(1) Archives de la fabrique de Cerans.

H. ROQUET.

NOS CÉLÉBRITÉS

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SÉRIE DU XVIIE SIÈCLE

LA FAMILLE FLÉCHOISE LE LOYER (^)

Testament de Jacques Le Loyer

1681

Jacques Le Loyer, d'une famille fléchoise bien connue, curé de Villevêque, moins remarquable que ses parents, fut pourtant, lui aussi, un homme distingué. « Docteur en théologie, écrit M. Port (1), il met des sentences de Virgile et d'Horace à ses registres et s'était fait une réputation avec une recette contre la rage, qui se distribuait officiellement et se réimprimait encore au XVIIIe siècle (in-4, 1/2 f., Vve R. Hernault, 1714). Sa formule comprenait du galéga, du romarin, de la sauge, de l'angélique, du cassier, des pâquerettes, des pointes d'églantiers, de l'ail, du sel et du vin. Il mourut et fut inhumé à Saint-Clément-de-la-Plaine, le 24 juin 1681, âgé de 64 ans. » M. Port ne l'a pas connu comme prieur de Ferrières (2). Il l'était à la fin de sa vie, et c'est dans la maison priorale qu'il rédigea le testament qu'on va lire.

(A) Les plus célèbres représentants de cette famille fléchoise furent les deux frères Jean et François Jacques, géographes très renommés, dont Colbert utilisa les talents dans ses domaines de Sablé. Leur chef-d'œuvre est une carte de l'Anjou de 1654.

(1) Dict. hist. de Maine-et-Loire, t. III, p. 735-736.

(2) Ferrières, commune d'Etriché. Dict. hist. de Maine-et-Loire, t. II, p. 146.

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