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auxdites dames religieuses, lors de la profession de ladite demoiselle sa fille, la somme de douze cents livres de principal et de rente viagère la somme de trente-six livres à ladite demoiselle sa fille, qui luy sera payée par luy et par ses successeurs, de quarte en quarte (1); à l'effet de quoy il y a affecté et hypothéqué tous ès chacuns ses biens pour plus grande assurance de ladite rente. Et après la mort de ladite demoiselle sa fille, ladite rente demeurera éteinte et amortie. Et aussi ledit Couet a promis et s'est obligé payer auxdites dames religieuses, les frais de la réception de ladite demoiselle sa fille et le tout fournir à ladite demoiselle sa fille, aussi, lors de sa profession pour ses ameublements et hardes, savoir un goblet d'argent et une écuelle à aureilles, neuf aulnes de drap gris pour son habit, trois aulnes de moindre pour l'habit de nuit et trois aulnes pour une juppe, neuf aulnes pour un autre habit de même qualité que celui cydessus, une juppe de ratine, un tablier de rais, et une juppe, une fourniture de toile blanche pour des voilles, guimpes et autres menus linges, une aulne de toille d'Olande pour les bandeaux, un lit garni, huit draps, six tez d'aureiller, deux douzainnes de chemises, deux douzainnes de serviettes, deux plats et deux assiettes d'estain, un cabinet à deux battants (2) avec un secret, une table, un guéridon, un tabouret, quatre chezes, un chandelier, une paire de mouchettes, un tapis pour la fenestre et un pour la porte et un pour la table, une bague d'or, sept aulnes d'étamine noire claire pour des voilles de dessous, trois aulnes d'étamine double pour une cape, deux luminaires, un à la prise de l'habit, et l'autre pour le jour de la profession, six aulnes de toille de lin et un corset, un brevière en quatre tomes, un grand et un

(1) Tous les quatre mois.

(2) Une armoire fermant à clef.

petit diurnal. Ce que lesdites dames religieuses et ladite demoiselle Anne Couet à ce présente et acceptante et dudit sieur son père autorisée, ont accepté. Et délivrera ledit sieur Couet toutes fois et quantes copie des présentes auxdites dames religieuses, à ses frais. Dont acte et après lecture avons jugé les parties de leur consentement. Faict et arresté au haut parloir dudit couvent, présents René Hudan, marchand teinturier et Joseph Hamelin, menuisier, demeurant audit Noyan, témoins à ce requis et appelez. »

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NOS CÉLÉBRITÉS

SÉRIE DU XVIE SIÈCLE

LAZARE DE BAÏF
Notes Généalogiques

M. Léon Séché, racontant sa visite à la maison (1) qui a vu naître, selon les uns, qui a seulement abrité, selon les autres, notre poète fléchois, Lazare de Baïf, terminait ainsi son charmant récit (2): « ...Telles «sont les réflexions que je me faisais l'autre jour en << visitant les ruines du manoir de la Cour des Pins. «Sunt lacrymæ rerum. Les choses n'ont pas seulement <«<leurs larmes, elles ont aussi leur sourire et leur << enseignement; or, la voix qui sort de ces ruines <«<nous enseigne que la gloire humaine et tout ce qu'on « décore de ce nom pompeux est peu de chose en « somme, puisque les habitants de La Flèche n'ont « jamais entendu parler de Lazare de Baïf, non plus «que de son fils Antoine, et que leur manoir abrite « aujourd'hui de bons paysans qui, en fait de poésie, << ne connaissent que les durs travaux des champs. »

Le savant historien des poètes de la Pléiade me permettra de croire que sa parole a dépassé sa pensée. Les Fléchois, pour la plupart, ont entendu parler de

(1) Cette maison, appelée la Cour des Pins, faisait autrefois partie de La Flèche, dont elle est distante de 3 kilomètres. Elle dépend aujourd'hui de Verron. Nous la présenterons plus tard à nos lecteurs. (2) Revue Bleue, 29 Juillet 1899.

Lazare de Baïf et de son fils Jean-Antoine; plus d'un a fait, comme moi, un pèlerinage à la Cour des Pins, et, si chacun déplore le délabrement de l'antique ma-. noir, nul n'y veut reconnaître la marque d'un oubli volontaire. Les historiens fléchois ont-ils jamais manqué de compter les deux poètes parmi leurs plus illustres compatriotes? Si, par ailleurs, notre vieille cité n'a rien fait pour rappeler la gloire et l'honneur que lui a procurés, dans l'histoire des lettres, ce nom de Baïf, peut-être ne faut-il y voir qu'une parfaite soumission à ce conseil de Lazare lui-même : « Hâtetoi lentement! », conseil que l'on peut lire encore, gravé en lettres grecques, sur le tympan de la porte Renaissance du manoir des Pins : «NEYAE BPAAEQE ».

Quoi qu'il en soit, les Annales Fléchoises ne veulent pas que s'accrédite un tel reproche d'ingratitude et d'oubli au détriment de leurs aimables lecteurs, et la jeune Revue, dès son aurore, en tête de ses premières pages, tient à honneur d'inscrire le nom de Baïf. Je ne veux point donner aujourd'hui la biographie du poète; je fais appel seulement à la science de nos lecteurs et de nos confrères pour nous éclairer d'un doute.

Tous les auteurs (1), du moins, je le croyais, du XVIe siècle à nos jours, nous disent que Lazare de Baïf était fils de Jean de Baïf et de Marguerite Chasteigner de la Roche-Posay et le petit-fils d'Antoine de Baïf et d'Ysabeau de Mangé. C'est même « par cette filiation que l'on donne à Lazare de Baïf des origines royales,

(1) M le Docteur Guignard a publié, dans la Revue des Provinces de l'Ouest, de Juin 1899, une très intéressante étude sur les Baïf. 11 a consciencieusement parcouru tous les ouvrages pouvant l'éclairer sur la question, et, par conséquent, la généalogie qu'il donne peut être, à juste titre, regardée comme résumant les opinions les plus communes. C'est en partie d'après ce travail du Docteur Guignard que j'ai établi le tableau généalogique ci-joint.

car la maison de Chasteignier remonte, en effet, par les femmes, aux maisons royales de France, Castille, etc »> (1).

Seul, l'historien et le généalogiste de la maison de Chasteignier, André Du Chesne, jette une note discordante en ce concert historique. Dans un livre (2) « devenu rare, et qui ne se rencontre que dans les grandes bibliothèques ou dans celles de quelques membres de la famille (de Chasteignier)... » (3), André Du Chesne nous donne Lazare de Baïf comme le neveu ou le cousin de Jean et de Marguerite de Chasteigner. Mais je demande à mes lecteurs de leur faire connaître le texte même (4) du généalogiste; je prolongerai quelque peu la première citation parce que j'y trouve des noms illustres bien connus au pays fléchois, et j'ajouterai la deuxième citation, qui donne les noms des fils d'Antoine de Baïf.

I

Marguerite Chasteigner (fille de Pierre Chasteigner (5),

(1) Lettre de M. le Vte Paul de Chasteigner-la Roche posay, décembre 1902.

(2) Histoire Généalogique de la maison des Chasteigners, seigneurs de la Chasteigneraye, de la Rocheposay, de St-Georges de Rexe, de Lindoys, de la Rochefaton, et autres lieux, justifiée par chartes diverses, églises, arrêts à la Cour de Parlement, lettres domestiques et autres bonnes preuves, par André Du Chesne, géographe du Roy. I vol. in-fol., à Paris, chez Sébastien Cramoisy, rue Saint-Jacques, aux Cigognes, MDCXXXIV, avec privilège du Roy.

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(3) Evasion du Capitaine de la Rocheposay du château de Milan, en 1557, par le Vte P. de Chasteigner-la Rocheposay. I broch. in-8° 12 p. Vannes, 1901, p. 4.

(4) C'est à l'extrême obligeance de M. le te de Chasteigner-la Rocheposay que je dois de connaître et de pouvoir citer ces extraits; qu'il veuille bien agréer ici l'expression de ma vive gratitude.

(5) Pierre Chasteigner, chevalier, seigneur de la Rocheposay, de St-Georges de Rexe, la Salle d'Aistre, La Rochefaton et Lyndoys, 1436-1474, épousa Jeanne de Varèze, dont il eut :

10 Guy Chasteigner, chevalier, seigneur de la Rocheposay, etc., échanson ordinaire des rois Louis XI et Charles VIII; il continua la postérité, succèda à son père en 1474 et mourut en 1506.

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