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14.02.

AUX LECTEURS

Le 23 juillet 1857, dans la première séance de la Société des Lettres, Sciences et Arts de La Flèche, nouvellement fondée, le Président, M. Abot, exposait en ces termes le but de la Société :

« Notre Société n'a pas eu la prétention de nous poser «<en savants, chargés d'apporter une heureuse élucida«tion dans les grandes questions de l'art, de la science, « de la littérature. Elle n'a pas promis que, grâce aux « talents de quelques-uns, ou au concours de tous, une « œuvre de génie allait se produire, sortir de notre « foyer, se répandre dans le monde. Non, nous ne « prétendons pas que, par nous, une gloire sera ajoutée « à la gloire des lettres, un éclat de plus sera donné à « l'art, un nouveau secret sera révélé à la science.

« Plus modeste, mais non moins noble dans ses vues, « n'aurait-elle pas plutôt pour but de nous rapprocher « davantage les uns des autres, de nous donner l'occa«sion de nous connaître mieux, de nous estimer, de « nous aimer.

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Ce sera, chers lecteurs, le même langage que vous tiendront aujourd'hui les Fondateurs des Annales Fléchoises; ils n'ont point du reste la prétention de faire mieux que leurs illustres devanciers, mais, en marchant sur leurs traces, ils espèrent, comme eux, faire œuvre utile et profitable à tous.

Historiens, Artistes, Littérateurs du pays fléchois et

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de la vallée du Loir, les Annales Fléchoises ont pour but « de vous rapprocher davantage les uns des autres, de vous donner l'occasion de vous connaitre mieux, de vous estimer, de vous aimer. . . . » En cette délicieuse partie de la Sarthe, près des « bords riants » de notre belle rivière, les amis des Lettres et des Arts sont restés fort nombreux; l'Histoire et l'Archéologie ont toujours eu leurs fidèles; mais il manquait un lien entre tous les Annales Fléchoises seront ce lien des intelligences et des cœurs.

Cette terre, aussi Angevine que Mancelle, « a toujours formé » nous écrit-on « une région particulière, riche par elle-même en souvenirs historiques et littéraires » que nos sœurs aînées, les Revues du Maine et de l'Anjou, « ne peuvent guère qu'effleurer ». Les Baïf, les Racan, les Ronsard et tant d'autres sont les fils de cette terre, et ils y ont laissé de dignes imitateurs: à ceux-ci la nouvelle Revue vient donner l'occasion de se produire, de se faire connaître.

N'existe-t-il plus, chez nous, d'illustres mémoires à faire revivre, de nobles vies à remettre en lumière ? Alors que, partout, de nos jours, on voit renaître le culte du souvenir, resterions-nous seuls à ne pas célébrer ceux des nôtres qui nous ont légué quelque gloire ? Les Annales Fléchoises tiendront à honneur d'éviter aux personnes et aux choses ce funeste oubli où le temps entraine tout, hélas, si facilement.

Nos ambitions sont-elles trop hautes ? Notre but est-il trop difficile à atteindre ? Nous ne le croyons pas, car l'accueil chaleureux fait aux Annales depuis deux mois, les concours spontanément offerts ou gracieusement promis, les encouragements sincères et multipliés venus de tous côtés, nous marquent suffisamment la voie à suivre.

Déjà notre Revue a ses amis, et à ces amis de la première heure, avant la lettre, pour ainsi dire, à ces amis, à ces hommes de talent qui nous apportent leurs concours, nous disons simplement, mais sincèrement : Merci! Nous pouvons compter désormais sur la science éprouvée des uns comme sur l'expérience et le ferme appui des autres.

A l'œuvre donc et à Dieu ra! disons-nous, comme le marin montant son frèle esquif sur une mer en furie! Puissiez-vous, chers lecteurs, donner vos sympathies aux Annales Fléchoises! Nous lançons ce premier numéro à la garde de Dieu !

LA RÉDACTION.

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tant de zèle que de compétence, et alimenta de ses œuvres littéraires et musicales le Bulletin publié par cette Société. Il eût salué avec joie l'apparition de cette nouvelle Revue, car rien de ce qui touche les lettres ne le laissait indifférent, et il lui eût apporté sans nul doute le concours de son talent, dont l'âge n'avait en rien altéré la fraîcheur. Sera-t-il permis à l'un de ses plus anciens amis, qui, pendant plus de

Nous adressons nos sincères remerciements au Directeur du Journal Fléchois, M. Charier, à la bienveillance duquel nous devons de pouvoir donner ici le portrait de M. Edmond Fontaine.

(N. D. L. R.)

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