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10° Ce n'est pas tout. Il a empiété sur la phrase suivante et a rendu le

mot so, qui avec

tch'in, signifie « le monde, » par il est

d'usage (qu'il désire d'être rejeté du milieu des hommes).

109.

稀遠世路。于是親

故知友奏樂餞會。

S, J, « Il s'éloigne des voies du siècle. Alors ses parents et ses amis se réunissent et lui offrent un repas d'adieu, aux sons des << instruments de musique. »

M. Pauthier: « Il fuit autant qu'il est possible les voies du monde, « même avec ses proches. C'est pourquoi il fait savoir à ses amis qu'il « désire les réunir pour se réjouir avec eux dans un festin. »

M. P. a commis plusieurs fautes graves qui tiennent surtout à ce qu'il a mal ponctué ce passage.

1o Il a rendu par « autant que possible, » le mot

à youen, forme le verbe composé

(Cf. Morrison, Dict. chin., part. II, no 3,289.)

hi-youen,

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hi, qui, joint

s'éloigner. »

2o Les six mots Të H✯✯ ✯o iu-chi-thsin-kou

ichi-yeou, signifient mot à mot: iu-chi, « sur cela, » c'est-à-dire « là-dessus, alors, » thsin-kou, « ses parents et ses anciens amis, >> tchi-yeou, « ses connaissances et ses camarades. » M. P. divise l'expression thsin-kou; il rattache les mots iu-chi-thsin, à la phrase précédente, et les traduit : « même avec (Fiu) ses 是chi) proches (thsin).

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Jamais Fiu, n'a eu le sens de la préposition avec, dans la locu→ tion avec quelqu'un; jamais, non plus, le pronom démonstratif chi, n'a été employé pour le possessif son, sa, ses.

3o Il commence un autre membre de phrase par le mot kou, << anciens amis, » qu'il rend par « c'est pourquoi. >>

4° Il change le mot tchi, « ses connaissances, » en un verbe causatif, «< il fait savoir à, » et lui donne pour régime direct le nominatif yeou,« camarades, » qui forme avec qui forme avec tchi, le mot *tchi,

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composé tchi-yeou, « les connaissances et les camarades » (noti et socii).

Surthsin-kou, « parents et anciens amis,» voyez le Dict, P'ei-wen-yun-fou, liv. LXVI Hia, fol. 41 v. Surtchi-yeou, (noti et socii), voyez ibid. liv. LV, fol. 106 r.

5° I rejette!

(canere fistulis).

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la phrase suivante les mots tscou-yo

1317

I rend les mots sien hoei,« se réunir pour donner « un repas d'adieu à une personne qui s'éloigne,» par « les réunir « pour se réjouir avec eux dans un festin. » Le lecteur remarquera que M. P. a regardé « l'homme qui veut quitter la vie, » comme le nominatif des verbessien-hoei, suivant lui: «il désire les « réunir, etc.,» tandis que ces verbes, ainsi que seou-yo

(canunt fistulis), ont pour sujet les mots thsin-kou, tchi-yeou, a les « parents et les anciens amis, les connaissances et les camarades, n

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S. J. Il monte sur une barque que dirigent des rameurs,,

« traverse (en partie) le Gange et se noie au milieu du courant, Par « là, il croit devenir un dieu.

Sur dix, on en voit un qui, etc. »

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1

M. Pauthier: « A la suite duquel (festin), il se rend, accompagné « par des instruments de musique, au milieu du fleuve King-kia (le « Gange), et là, s'abandonnant à son courant, il se noie dans ses « flots. On dit alors qu'il a conquis le dixième ciel. Il en est qui, etc.» Il y a dans cette traduction une multitude de fautes graves.

1o Il a fait entrer dans cette phrase les mots tscou-yo (canere fistulis), qui appartiennent à la phrase précédente,

2o 11 a construit l'adjectif tchong (medius), avec le mot

ho,

«< fleuve, » qui termine le membre de phrase précédent, et en a fait l'adverbe « au milieu. »

3o II a rendu le mot tsi, « traverser une rivière,» par « se « rendre dans. >>

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4. Par suite du déplacement de l'adjectif tchong (medius), il a rendu le substantif lieou, « le courant,» par « s'abandonner à « un courant. » L'expression tchong-lieou, est, par sa position, au cas locatif, et doit être traduite par « in medio flumine. » 5o Il a construit le mot + chi (dix), du § 111, avec le thien (ciel), qui termine le membre de phrase précédent, et a traduit les mots+thien-chi, par « le dixième ciel!» Cette faute contre. la règle de position, est extrêmement grave, car les nombres cardinaux (1, 2, 3, etc.) et les nombres ordinaux (1, 2, 3°, etc.), se, mettent constamment devant les substantifs auxquels ils se rap portent.

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En style ancien comme en style moderne, les nombres ordinaux, sont toujours précédés de la particule ti, qui a le même rôle que us dans primus, secundus, etc. C'est ainsi qu'on trouve dans notre auteur, liv. XI, fol. 7 r. Eti-i-pe-nien, « la centième

kk

<< année. » Pour traduire : « le dixième ciel,» il faudrait deux choses: 1° que le inot dix fût placé avant ciel; 2° que le mot dix fût précédé

de la particule ordinale第 ti, et qu'il y eût: 第十天ti

chi-thien. (Cf. Rémusat, Gramm. chin. § 117.) Enfin l'auteur eût employé un autre mot que seng (naître), s'il eût voulu exprimer la pensée que donne M. P. Mais il ne s'agit nullement du dixième ciel. L'expression seng-thien, est employée par ellipse, pour « naître dans le ciel, obtenir la vie des dieux. » (Conf. San-t'sang-fa-sou, liv. XXII, fol. 18 v.) « Lorqu'un homme « (ibid. fol. 19 r.) commence à naître au ciel (c'est-à-dire à deve« nir un dieu), une lumière brillante voile son corps comme un « vêtement, etc. »>

111.

十有其一未盡鄙見。
出家衆制無號哭。
父母喪誦念酬恩。

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་་་

S. J. Sur dix, il s'en trouve un qui, n'ayant pas entièrement

« renoncé à la vie, quitte sa famille, et se met au nombre des religieux dont la règle exclut les cris et les lamentations.

Si son père ou sa mère viennent à mourir, il récite des prières « pour les remercier de leurs bienfaits, il leur rend les derniers << devoirs et leur offre des sacrifices funèbres. Par là il leur procure « sûrement le bonheur de l'autre vie.

M. Pauthier: « Il en est qui, ne paraissant pas avoir épuisé toutes « les humiliations, toutes les conditions méprisées de la vie, sortent de <«<leurs familles, se font admettre dans la foule des religieux boud«dhiques, sans titres honorifiques, pour y déplorer hautement la perte « d'un père ou d'une mère, en récitant, à haute voix et avec mesure, a les louanges de celui qui leur a accordé un tel bienfait, en éloignant de « leur esprit tous les soucis du monde, jusqu'à ce qu'ils trouvent, à la « fin, les biens réels dans une félicité obscure. »

Cette traduction est encore plus inexacte que celle des § 108, 109. 1° M. P. a inséré le mot chi (dix), dans la phrase précédente, comme nous l'avons vu plus haut, et en a fait l'adjectif dixième, contrairement à la règle de position. Voyez § 110, 5o.

2o Il a passé le mot - i (un), dans la phrase: «sur dix, il s'en « trouve un. »

3o Les mots

(

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wei-tsin-pi-kien, signifient : « qui

« n'ont pas encore entièrement dépouillé les vues terrestres, litté<<< ralement les vues grossières, c'est-à-dire « qui n'ont pas encore « entièrement renoncé à la vie. » Il traduit : « ne pas avoir épuisé « toutes les humiliations, toutes les conditions méprisées de la << vie. >>

4o Il a passé le mot #1 tchi, « la règle. »

5o Il a divisé en deux parties le mot composé

hao-kho,

<«< crier et se lamenter, » et il a traduit la première syllabe hao (crier), par « titres honorifiques! »

6o Puis, empiétant sur la phrase suivante, il rend le verbe neutre kho,« pleurer, se lamenter, qui forme la seconde

syllabe de hao-kho, « crier et se lamenter, » par le verbe actif déplo

rer.

7o De cette façon, il prend les nominatifs

fou-mou, « le

« père et la mère, » pour deux génitifs, et le verbe neutre composéwang-sang, mourir, pour le substantif « mort.8° Ensuite il fait régir ce substantif par le verbe neutre k'o,

qu'il a rendu activement : « déplorer la mort! » L'expression

HP hâo-kho se retrouve, avec le sens que nous lui donnons, dans le

Sse-ki, Biogr. de Sun-tchi : « Tseu-sang étant mort, le peuple de Tching se livra aux cris et aux lamentations.» hao-kho.

Nous avons vu plus haut (conf. §98), que les séculiers qui viennent de perdre un parent, poussent des cris et des lamentations. Ces bruyantes démonstrations de douleur sont interdites aux religieux.

9° Sous ce rapport, M. P. s'est encore trompé, puisqu'il s'imagine que les hommes dont parle l'auteur, embrassent la vie religieuse pour « déplorer la perte de leur père et de leur mère. »

10° Les mots song-nien signifient « réciter des prières » (conf. Dict. de Basile, no 10,090), il traduit: « réciter, à haute voix et << avec mesure, les louanges.

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11° Il traduit les mots Htch'eou-ngen, « remercier quelqu'un « de ses bienfaits, » par « (Les louanges) de celui qui leur a accordé « un pareil bienfait, »>

Il est évident qu'il s'agit ici des bontés que le père et la mère du religieux ont eues pour lui pendant leur vie.

M. P. serait sans doute fort embarrassé de dire où il a trouvé l'idée de louanges, et ce qu'il entend par « celui qui leur a accordé un « pareil bienfait. »

12 Il passe le mot

tchouï, « poursuivre, remonter à, « et fait le verbe actif « éloigner, » de l'adjectif youen, « éloigné, » régime direct du verbe

tchouï.

Les mots du Lun-yu (liv. I, § 15)

tchouï-youen, « remon

« ter à ceux qui sont éloignés,» signifient, suivant les commentateurs, « offrir des sacrifices à ceux qui sont morts depuis longtemps. » Ces deux mots et les deux suivants: chin-tchong, sont tirés du Lun-yu de Confucius (ibid.), mais ils se trouvaient transposés dans le texte de Hiouen-thsang. Il faut lire: ⇓⇓ chin

tchong, tchoui-youen (au lieu de tchouï-youen, chin-tchong), « donner « tous ses soins aux funérailles, » littéralement : « à ceux qui sont « morts, et leur offrir, longtemps après, des sacrifices funèbres. >>

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