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En traduisant « s'incliner sur les genouxy M. P. fait une faute grave contre la règle de position. En effet, il paraît considérer le motsi, u genoux» (régime direct du verbe actif fléchir), comme étant au cas locatif. Or, en chinois, les mots placés à ce cas par leur rôle grammatical se mettent toujours avant le verbe avec lequel ils se construisent. (Voyez § 38, 4o, et § 67, 2o.) un

87.

F时六。長跪

S. J. « La sixième consiste à rester longtemps à genoux. » M. Pauthier: « La sixième consiste à s'agenouiller en faisant une • profonde révérence. »

J'ai traduit tch'âng-koueï, suivant la définition que le Dictionnaire de Khang-hi donne du mot khi. (Dict. de Basile, n° 10,699 « diutius genu flectere; » Morrison, part. II, no 5,187 : to kneel for a long time.

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S. J. La septième consiste à se tenir assis sur la terre à l'aide << des mains et des genoux. »

M. P. traduit : « Avoir les mains et les genoux abaissés jusqu'à

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M. P. s'est trompé encore ici sur la règle de position. Les mots cheou-si, mains et genoux,» sont au cas instrumental, et signifient ici : « PAR les mains et les genoux, AU MOYEN de mains « et des genoux (manibus et genibus), s'asseoir à terre (insidere terræ). «Khang-hi: kiu signifie s'asseoir sur. » Cf. § 80, 1°. La traduction de M. P. montre clairement qu'il a construit les mots cheou-si, «mains et genoux » comme étant au nominatif. J'ajouterai que le mot hiu, «s'asseoir sur quelque chose, » ne peut signifier « être abaissé jusqu'à...... »

89.

八五輪俱屈

S. J. «La huitième consiste à fléchir en même temps les cinq 12 parties arrondies. »!!

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Mot à mot Les cinq parties arrondies sont fléchies ensemble. » M. Pauthier La huitième consiste à avoir les cinq roues inclinées << ensemble. >>

Il ajoute en note: nous ignorons ce que c'est que les cinq 2005 ol

« roues. »

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Suivant l'Encyclopédie bouddhique Fa-youen-tchou-lin, liv. XXVIII, fol. 18, il s'agit ici des deux coudes, des deux genoux, et du sommet de la tête. (Ibid.) Le mot lun, veut dire dans ce passage,

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S. J.: La neuvième consiste à jeter à terre ses cinq membres; « c'est-à-dire les genoux, les bras et la tête. »

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Cf. Fa-youen-tchou-lin, liv. XXVIII, fol. 18, r. M. P. dit en note que les cinq membres dont il s'agit ici sont le front, les deux joues et les deux mains. Il pense que cette cérémonie répond à celle qu'on appelle en sanscrit pañtchânga, mot composé de pañtcha, cinq, et de anga, membre.

Si M. P. eût consulté le Dictionnaire sanscrit de Wilson (nouvelle édition, p. 494), au mot pañtchânga, il aurait donné une définition des « cinq membres, » conforme à celle de l'encyclopédie bouddhique, Fa-youen-tchou-lin." Wilson Reverence by

« extending the hands, bending the knees and the head; salut res« pectueux qui consisté à étendre les mains et à fléchir les genoux et

« la tête. »

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S. J « De loin, on frappe la terre de son front, ou bien on incline « sa tête en l'appuyant sur ses mains, »

M. Pauthier Lorsqu'on se trouve éloigné de la personne qu'on « veut saluer, alors on incline la tête vers la terre en saluant avec la « main. »

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Je traduis ici les expressions 稽顙 ki-sang, et 拜手 pai

cheou, d'après la définition de l'encyclopédie bouddhique, Fa-youentchou-lin, livre XXVIII.esl

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sang, veut dire « le front » et non « la tête, »

paï-cheou, ne signifie pas « saluer de la main. » Pour dire : « saluer de la main, avec la main, il faudrait écrire

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cheou-paï, par la raison qu'en chinois un substantif au cas instrumental se place constamment avant le verbe avec lequel il est construit. Le dictionnaire P'in-tseu-t'sien définit ainsi l'expression païcheou: Abaisser les mains de manière que la tête n'arrive pas « jusqu'à terre, et se lever immédiatement. » Suivant le Fa-youen- tchoulin, c'est incliner sa tête en l'appuyant sur ses deux mains. J'ai dû

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préférer l'explication des commentateurs bouddhistes.

3° L'auteur parle ici de deux sortes de salutations, M. P. les a réduites à une seule.

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92.

近。則舐足摩踵

S. J. Lorsqu'on est près (de la personne), on lui lèche (baise) les

< pieds et l'on caresse ses talons avec la main. »>

M. Pauthier: Lorsqu'on se trouve à proximité, alors on embrasse les genoux que l'on baise, et l'on presse les talons.»

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S. J. Tout Indien qui veut adresser la parole (à un sage), ou « recevoir ses instructions, relève la partie inférieure de ses vête«<ments, et reste longtemps à genoux.»

M. Pauthier: « Tout Indien à qui il arrive de solliciter un emploi ou « de recevoir une mission, doit se prosterner aux pieds de son supérieur, « et lui relever un peu son vêtement en signe de respect. »

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1° M. P. a décomposé l'expression tchi-thse, litt. « faire 致詞 << parvenir des paroles, » c'est-à-dire adresser la parole à quelqu'un; et'il a rendu la première syllabetchi, « faire parvenir, » par «<il « arrive de, et la seconde, thse, « paroles,» régime direct du verbetchi, « faire parvenir, adresser; » par « solliciter un em« ploi. » (!)

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יד

2° L'expression cheou-ming, litt. « recevoir des ordres, » ne signifie pas ici « recevoir une mission,» mais recevoir les instruc«<tions» d'un sage, instructions qui sont comme des ordres (ming), pour celui à qui elles s'adressent.

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3o M. P. a supposé que celui qui témoigne son respect à un sage LUI relève son véêtement (c'est-à-dire le vêtement du sage). Il fallait dire, au contraire, qu'il relève la partie inférieure de son propre vêtement. Il prend cette précaution pour poser ses genoux nus à terre par excès d'humilité, et afin de ne point s'embarrasser dans ses vêtements, en se relevant. (Cf. Fa-youen-tchou-lin, liv. XXVIII, f. 18.)

4o Il traduit l'expression

tchang-koueï, « rester long

« temps à genoux » (voyez plus haut, § 87), par « se prosterner aux. « pieds de. »>

5o Il construit les motskien-tchang,« relever son vête<«<ment inférieur,» avec l'adjectifthsun, « honorable » qui commence le membre de phrase suivant, et il termine le sens au mot thsun. Il traduit : « En LUI relevant un peu son vêtement EN SIGNE DE «<- RESPECT. » De cette manière, il fait une sorte d'adverbe de l'adjectifthsun,« honorable, » et oublie qu'en chinois un mot ne peut

être traduit adverbialement, s'il ne précède le verbe avec lequel on le construit. (Voyez § 74, no 2.)

Le mot

qu'il rend par «< en signe de respect, » doit être joint au mot suivanthien,« sage, » et fait partie du mot composé

thsun-hien, «homme respectable et sage, ou homme sage et

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尊賢受拜必有慰詞。或摩108M

其頂或拊其背善言誨導。
以示親厚出家沙門, etc.

it. 19 P

S. J. : « L'homme respectable et sage qui a reçu cette salutation, « (d'un Indien) doit lui adresser des paroles bienveillantes; tantôt il « lui touche le sommet de la tête, tantôt il lui caresse le dos avec la « main; il l'instruit et le dirige par de salutaires avis pour lui témoi«gner une tendre affection.

« Le samanéen qui a quitté sa famille (pour embrasser la vie reli«gieuse), etc. >>

M. Pauthier: « Le sage qui reçoit cette marque de déférence doit « faire à celui qui la lui donne des compliments de congratulation. « Quelques-uns lui posent les mains sur le sommet de la tête, d'autres « lui frappent légèrement de la main sur le dos, en lui donnant de « salutaires instructions pour se conduire convenablement dans toutes a les circonstances de la vie, lorsqu'il sera sorti de sa famille. »

1° M. P. traduit les mots wei-thse, « paroles consolantes, « c'est-à-dire bienveillantes,» par « compliments de congratula« tions. »

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2o Il rend les motshoe, hoe, « tantôt, tantôt, » par quelques-uns, d'autres. » Il est cependant évident que les verbes mo, « caresser, » et f fou, « flatter de la main,» ont pour nominatif l'adjectif composé thsun-hien, « l'homme res

a pectable et sage, » que l'Indien vient de saluer.

3o Les quatre motschen-yen-hoeï-tao, signifient littéral. « par de bonnes paroles, il l'instruit et le dirige, »

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