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T

..

S..J.

隨問款對。據事平科。

S'il répond sincèrement aux questions qu'on lui adresse,

on rend une sentence juste, basée sur les faits. >>

M. Pauthier: Dans les interrogatoires qu'on fait subir aux prévenus, et pour trouver des preuves à leur charge, on emploie une pièce de bois plate, unie et creuse dans le milieu ! »

1 Il passe les mots kouan-touï, «

«ment. »

kouan-touï, « répondre sincère

2o Il rend les motskiu-sse, « en s'appuyant sur les faits, << suivant les faits,» par « trouver des preuves à leur charge! » Le reste de sa phrase est destiné à traduire les deux mots p'ing-kho, littéralement : « égaliser la sentence,» c'est-à-dire rendre une sentence égale, conforme aux faits.

M. P. a supposé que le verbe

fiait « plat et uni,» et que le mot

p'ing (littéral. « égaliser ») signi

kho, « sentence, décision »

(voyez le Dictionnaire de Khang-hi), était UN INSTRUMENT DE TOR

TURE sur lequel on plaçait les accusés!

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拒違所犯。恥過飾非欲究

情實事須案者凡有四條,

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S. J. Mais si l'accusé s'obstine à nier son crime, s'il en rougit et « cherche à le pallier, (le juge), pour découvrir la vérité des faits sur lesquels il doit prononcer, emploie en général quatre moyens. »

M. Pauthier: «S'il y a opposition de la part des prévenus, et que "leur honte se manifeste à un haut degré, ils se reconnaissent couapables, et ils ne désirent pas que l'on pousse plus loin les investigations sur leurs intentions et les circonstances qui ont accompa gné le crime, en pratiquant sur eux les épreuves prescrites. >>

1° Les quatre premiers mots signifient littéralement si en ré<«<sistant ils contredisent (kin-wer) le crime qu'ils ont com« mis (so-fan), c'est-à-dire, s'ils nient leur crime avec obstination. M. P. s'est imaginé que ces mots signifiaient si les « prévenus s'opposent à ce qu'on les place sur LA PIÈCE DE BOIS PLATE « ET CREUSE AU MILIEU! » J'ajouterai qu'il rend les mots fan, « le crime qu'ils ont commis, » par les prévenus.

SO

2o Dans le reste de la phrase, M. P. commet une faute des plus graves contre la syntaxe chinoise. Il y a dans le texte : Bitch'i kouo,« s'ils rougissent (tch'i) de leurs fautes (kouo). » M. P. a rendu adverbialement le substantif kouo, « à un haut degré. » Il oublie qu'en chinois l'adverbe doit se placer avant le verbe qui l'accompagne. Pour traduire « rougir extrêmement, » il faudrait qu'il y eût en chinois kouo-tchi (et non 恥 tchi-kouo); mais cette idée se rend partchin-tch'i,« profondément rougir.»> Le mot houo étant placé après le verbe Htch'i, « rougir de, » doit se rendre substantivement par le mot faute.

est

3o Il rend le mot

chi, embellir, pallier, » dont le régime

feï, « faute, délit, crime, » (s'ils pallient leur crime) par « ils « se reconnaissent coupables! »

4o Il fait la négation ne pas du substantiffe, «< faute, crime, » (qui est le régime du verbe i chi, « pallier, ») et le construit avec le mot yo, désirer, qui commence le membre de phrase suivant. Il traduit alors «< ils ne désirent pas,» rapportant aux préve nus le verbe désirer, qui se rapporte au juge, comme on va le voir plus bas.

ԵՆ

J'ai dit plus haut que M. P. avait pris le substantiffe, « faute, crime, » dans le membre de phrase précédent, pour en faire ici la négation ne pas. Voici le mot à mot des douze caractères suivants: «yo, (si le juge) désire, khicou, scruter à fond, thsing-chi, la réalité des faits, sse, (pour les) af« faires,tche, qui, siu, exigent, an, une sen須 exigent,案 «tence (c'est-à-dire où il est nécessaire de prononcer une sen

« tence),凡 fan, en général, 有 yeou, il ya 四條 sse-thiao,

« quatre articles (c'est-à-dire, quatre moyens indiqués dans les articles « du code pénal). »

5o M. P. a rapporté le verbe yo, « désirer, » aux prévenus, au lieu de le rapporter au juge.

6o Il a rendu les mots

thsing-chi, « vérité, réalité des faits,»

par « les intentions (des prévenus). »

kicou, « scruter à fond,» le

7o Il a fait régir par le verbe substantifsse, « affaire, » qui commence le membre de phrase

suivant.

8° Il joint ce substantif au verbe siu, « exiger, » et fait de ces deux caractères sse-siu un mot composé qu'il rend par les

circonstances!

9o Il commence une phrase chinoise par les mots tche, qui ne peuvent faire un sens. En effet, le mot

ngan

tche, «qui,»>

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« tence, » est le complément direct du verbe

siu, « exiger. »

se rapporte au mot

(Voyez sa note 2, pag. 163.)

75.

罪人與石盛以連襄。

沉之深流校其眞僞。

S. J. « On lie ensemble deux sacs: dans l'un on met l'accusé et « dans l'autre une grosse pierre; ensuite on les plonge dans un cou«rant profond, afin d'examiner (c'est-à-dire de reconnaître) l'exactia tude ou la fausseté (de sa déclaration). »

Littéralement : « L'accusé et une pierre sont mis, renfermés dans « des sacs liés, etc. »>

M. Pauthier: « L'homme accusé d'un crime doit, avec une pierre « destinée à cet usage, aller immédiatement se plonger dans le fond "d'une eau courante, et y rester jusqu'à ce que la vérité où la faus*seté de l'accusation soit reconnue. »>

1° I suppose que l'accusé prend une pierre sous son bras et va se plonger ainsi dans l'eau, et rend les mots Diu-chiching-i, « avec une pierre, il est mis dans,» par « il doit, avec une a pierre destinée à cet usage (!), aller, etc. »

2o Il rend le participe passif lien, «liés, attachés ensemble, »

par l'adverbe immédiatement, sens que ce mot n'a qu'en style moderne, et encore faut-il qu'il commence une phrase.

3o Il passe le mot

4o II rend les mots

nang, « sac, sacs, » qu'il n'a pas compris.

1

tching-tchi,« on les plonge, c'est-à<< dire on plonge l'homme et la pierre, » par « il doit aller se plon

«<ger. »

5° Il ajoute que l'accusé doit rester dans l'eau.

6° Il rapporte les mots le vrai ou le faux, à l'accusation, tandis qu'ils se rapportent à la déclaration de l'accusé. (Voyez plus haut, § 74: si l'accusé s'obstine à nier son crime, ou cherche à le pallier.)

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S. J.: «Si l'homme surnage et que la pierre s'enfonce dans l'eau, << alors on reconnaît qu'il a dit la vérité (littéral. qu'il n'a rien caché. » C'est-à-dire qu'il était fondé à nier le crime qu'on lui imputait, et que, par conséquent, il est innocent.

в

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Le mot in veut dire ici «< cacher, céler une chose. » M. P. ayant trouvé parmi les différentes significations du mot

de « fixé, établi (fixed, settled. Morrison, Dict. chin.

in celle

part. II,

n° 12311), il a traduit: «'alors la culpabilité n'est pas démontrée. ».

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S. J.: « Pour l'épreuve du feu, on chauffe fortement un morceau

« de fer; le prévenu s'assied dessus.

M. Pauthier: « Quant à l'épreuve du feu, elle se fait avec une

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«< barre d'acier rougie au feu. L'homme accusé d'un crime doit mar«cher dessus à plusieurs reprises. »

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2o M. P. a rendu le mot

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kiu, s'asseoir, par « marcher dessus. »

3o Il a commis une faute grave contre la syntaxe, en construisant

avec le verbekiu, «s'asseoir, » l'adverbe feou, qui commence le membre de phrase suivant, et qu'il traduit inexactement par «‹ à « plusieurs reprises. » En chinois, l'adverbe se place ordinairement avant le verbe auquel il se rapporte. (Conf. Meng-tseu, liv. I, cap. I, § 15: «< firmo-animo (ngan) accipere præcepta tua. » Cf. Rémus. Gram. § 177.) Il résulte de cette règle invariable, que le mot feou eût

été placé avant le verbe kiu, s'il eût dû être construit avec lui.

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78.

復使足蹈。

S. J.: «En outre, on l'oblige à y appliquer ses pieds. »

Si c'est ce membre de phrase que M. P. a rendu par «< marcher << dessus à plusieurs reprises, » nous lui reprocherons :

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1° D'avoir passé les mots 踞 Ekiu-chang, s'asseoir dessus.»

2o D'avoir traduit le mot

fo ou feou, « encore, de nouveau, (c'est-à-dire en recommençant une autre épreuve), » par « à plusieurs «reprises (marcher dessus). ».

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3o De s'être trompé sur la place que l'adverbe doit occuper en chinois. (Voyez plus haut, § 77, no 3.) S'il se fût rapporté ici au verbetao, «pedibus-calcare, » l'auteur l'eût placé avant

tao;

maisfo ou feou-tao eût signifié «< iterum pedibus calcare, y

appliquer une seconde fois les pieds. »

79.

懦弱之人不堪炎熾

捧未開花。散之向焰。

S. J.: « Les hommes faibles et pusillanimes ne peuvent endurer la

« chaleur (du fer). Ils prennent dans leurs mains des fleurs qui ne « sont pas encore écloses, et les sèment devant un feu ardent. »

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