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73.

隨問款對。據事平科。

S.J.:
on rend une sentence juste, basée sur les faits. >>

S'il répond sincèrement aux questions qu'on lui adresse,'

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M. Pauthier: Dans les interrogatoires qu'on fait subir aux pré

‹ venus, et pour trouver des preuves à leur charge, on emploie une

pièce de bois plate, unie et creuse dans le milieu !'»

1. Il passe les mots kouan-touï, « répondre sincère

«ment. »

2o Il rend les motskiu-sse, « en s'appuyant sur les faits, << suivant les faits,» par trouver des preuves à leur charge! »> Le reste de sa phrase est destiné à traduire les deux mots p'ing-kho, littéralement : « égaliser la sentence,» c'est-à-dire rendre une sentence égale, conforme aux faits.

M. P. a supposé que le verbe

fiait «< plat et uni, » et que le mot

ping (littéral. ̧« égaliser ») signi

kho, a sentence, décision »

(voyez le Dictionnaire de Khang-hi), était UN INSTRUMENT DE TOR

TURE sur lequel on plaçait les accusés !

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拒違所犯。恥過飾非。欲究

་་༔་

情實事須案者凡有四條,

i

S. J. Mais si l'accusé s'obstine à nier son crime, s'il en rougit et « cherche à le pallier, (le juge), pour découvrir la vérité des faits sur lesquels il doit prononcer, emploie en général quatre moyens. » M. Pauthier: « S'il y a opposition de la part des prévenus, et que leur honte se manifeste à un haut degré, ils se reconnaissent coupables, et ils ne désirent pas que l'on pousse plus loin les investigations sur leurs intentions et les circonstances qui ont accompa« gné le crime, en pratiquant sur eux les épreuves prescrites. >>

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1o Les quatre premiers mots signifient littéralement si en ré«sistant ils contredisent (kin-wei) le crime qu'ils ont com« mis iso-fan), c'est-à-dire, s'ils nient leur crime avec « obstination. » M. P. s'est imaginé que ces mots signifiaiente si les (( prévenus s'opposent à ce qu'on les place sur LA PIÈCE DE BOIS PLATE « ET CREUSE AU MILIEU! » J'ajouterai qu'il rend les mots fan, « le crime qu'ils ont commis,» par les prévenus.

80

2o Dans le reste de la phrase, M. P. commet une faute des plus graves contre la syntaxe chinoise. Il y a dans le texte : tch'ikouo, & s'ils rougissent (tch'i) de leurs fautes (kouo). » M. P. a rendu adverbialement le substantif kouo, « à un haut degré. » Il oublie qu'en chinois l'adverbe doit se placer avant le verbe qui l'accompagne. Pour traduire : « rougir extrêmement, » il faudrait qu'il y eût en chinois kouo-tchi (et non tchi-kouo; mais cette idée se rend par tchin-tch'i, « profondément rougir.» Le mot kouo étant placé après le verbe tch'i, « rougir de, » doit se rendre substantivement par le mot faute.

3o Il rend le mot chi, embellir, pallier, » dont le régime est feï, « faute, délit, crime, » (s'ils pallient leur crime) par « ils « se reconnaissent coupables! >>

4o Il fait la négation ne pas du substantiffeï, «< faute, crime, » (qui est le régime du verbe fi chi, a pallier, ») et le construit avec le mot yo, désirer, qui commence le membre de phrase suivant. Il traduit alors « ils ne désirent pas,» rapportant aux préve nus le verbe désirer, qui se rapporte au juge, comme on va le voir plus bas.

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J'ai dit plus haut que M. P. avait pris le substantiffe, «< faute, crime, » dans le membre de phrase précédent, pour en faire ici la négation ne pas. Voici le mot à mot des douze caractères suivants: «yo, (si le juge) désire,khieou, scruter à fónd, thsing-chi, la réalité des faits, sse, (pour les) af«faires,tche, qui, siu, exigent,, an, une sen«tence (c'est-à-dire où il est nécessaire de prononcer une sen« tence), fan, en général, yeou, il y a 14sse-thiao, << quatre articles (c'est-à-dire, quatre moyens indiqués dans les articles « du code pénal). »

5o M. P. a rapporté le verbe yo, « désirer, » aux prévenus, au lieu de le rapporter au juge.

6o Il a rendu les mots

thsing-chi, «vérité, réalité des faits,»

par << les intentions (des prévenus). »

7° Il a fait régir par le verbe kicou, « scruter à fond,» le substantifsse, « affaire, » qui commence le membre de phrase

suivant.

8° Il joint ce substantif au verbe siu, « exiger, » et fait de ces deux caractères sse-siu un mot composé qu'il rend par les circonstances!

9. Il commence une phrase chinoise par les mots tche, qui ne peuvent faire un sens. En effet, le mot

se rapporte au mot sse, « affaire, » et le mot « tence, » est le complément direct du verbe

(Voyez sa note 2, pag. 163.)

ngan

tche, «qui,»

ngan, «< sen

siu, « exiger. »

75.

罪人與石盛以連到。

沉之深流校其眞僞。

S. J.: « On lie ensemble deux sacs : dans l'un on met l'accusé et « dans l'autre une grosse pierre; ensuite on les plonge dans un cou«rant profond, afin d'examiner (c'est-à-dire de reconnaître) l'exactia tude ou la fausseté (de sa déclaration). »

Littéralement : « L'accusé et une pierre sont mis, renfermés dans a des sacs liés, etc. >>

M. Pauthier: « L'homme accusé d'un crime doit, avec une pierre « destinée à cet usage, aller immédiatement se plonger dans le fond "d'une eau courante, et y rester jusqu'à ce que la vérité où la faus"seté de l'accusation soit reconnue. »>

1° I suppose que l'accusé prend une pierre sous son bras et va se plonger ainsi dans l'eau, et rend les mots ching-i, « avec une pierre, il est mis dans,

« pierre destinée à cet usage (!), aller, etc. »

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Diu-chi

par « il doit, avec une

2o Il rend le participe passif lien, « liés, attachés ensemble, »

par l'adverbe immédiatement, sens que ce mot n'a qu'en style moderne, et encore faut-il qu'il commence une phrase.

3o Il passe le mot

4o Il rend les mots

nang, « sac, sacs, » qu'il n'a pas compris.

Z

Ztching-tchi,« on les plonge, c'est-à<< dire on plonge l'homme et la pierre, » par « il doit aller se plon

«ger. »

5° Il ajoute que l'accusé doit rester dans l'eau.

6° Il rapporte les mots le vrai ou le faux, à l'accusation, tandis qu'ils se rapportent à la déclaration de l'accusé. (Voyez plus haut, § 74: si

l'accusé s'obstine à nier son crime, ou cherche à le pallier.)

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S. J.: « Si l'homme surnage et que la pierre s'enfonce dans l'eau, << alors on reconnaît qu'il a dit la vérité (littéral. qu'il n'a rien caché. » C'est-à-dire qu'il était fondé à nier le crime qu'on lui imputait, et que, par conséquent, il est innocent.

་ཅཱ་ཝཱ་།་

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Le mot in veut dire ici «< cacher, céler une chose. » M. P. ayant trouvé parmi les différentes significations du mot in celle de « fixé, établi (fixed, settled. Morrison, Dict. chin., part. II, n° 12311), il a traduit : «'alors la culpabilité n'est pas démontrée. »\*

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S. J.

火乃燒鐵人踞上。

: « Pour l'épreuve du feu, on chauffe fortement un morceau

« de fer; le prévenu s'assied dessus.

M. Pauthier: « Quant à l'épreuve du feu, elle se fait avec une

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« barre d'acier rougie au feu. L'homme accusé d'un crime doit mar« cher dessus à plusieurs reprises. »

1° L'auteur ne parle pas de barre d'acier.

1 ...

2o M. P. a rendu le mot

kiu, s'asseoir, par « marcher dessus. »

3° Il a commis une faute grave contre la syntaxe, en construisant avec le verbekiu, «s'asseoir, » l'adverbe feou, qui commence le membre de phrase suivant, et qu'il traduit inexactement par « à « plusieurs reprises. » En chinois, l'adverbe se place ordinairement avant le verbe auquel il se rapporte. (Conf. Meng-tseu, liv. I, cap. I, § 15: «< firmo-animo (ngan) accipere præcepta tua. » Cf. Rémus. Gram. § 177.) Il résulte de cette règle invariable, que le mot feou eût

été placé avant le verbe kiu, s'il eût dù être construit avec lui.

78.

復使足蹈。

S. J.: «En outre, on l'oblige à y appliquer ses pieds. »

1

Si c'est ce membre de phrase que M. P. a rendu par « marcher

<< dessus à plusieurs reprises,» nous lui reprocherons :

1o D'avoir passé les mots

2o D'avoir traduit le mot

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fo ou feou, « encore, de nouveau, (c'est-à-dire en recommençant une autre épreuve), » par « à plusieurs «<reprises (marcher dessus). ».

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3o De s'être trompé sur la place que l'adverbe doit occuper en chinois. (Voyez plus haut, § 77, no 3.) S'il se fût rapporté ici au verbe tao, «pedibus-calcare, » l'auteur l'eût placé avant

tao;

maisfo ou feou-tao eût signifié « iterum pedibus calcare, y

appliquer une seconde fois les pieds. »

79.

懦弱之人。不堪炎熾

捧未開花。散之向焰。

S. J. « Les hommes faibles et pusillanimes ne peuvent endurer la

« chaleur (du fer). Ils prennent dans leurs mains des fleurs qui ne

⚫ sont pas encore écloses, et les sèment devant un feu ardent. »

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