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a rendu par deux substantifs, la concorde et l'harmonie, le

motho, seconde partie du verbe

yeou-ho.

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危君上事迹彰明則常
幽囹圄無所刑戮任其

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S. J. «Quant aux hommes féroces ou rebelles qui violent constamment les lois du royaume et ourdissent des complots contre la vie du roi, lorsque leur conduite a été mise au grand jour, on les enferme à perpétuité dans une prison, mais on ne leur fait subir ni

⚫ châtiments, ni mort violente. On les laisse vivre ou mourir, et on «ne les compte plus au nombre des hommes. » {

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M. Pauthier traduit: « Les actions perverses commises dans le but de nuire à la société, par un nombre quelconque de personnes, sont jugées par les magistrats du royaume aux époques où la lune est dans «son plein, etc., »>«

(

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Il n'y a pas un mot de traduit exactement dans tout ceci, mais la phrase soulignée renferme des fautes extrêmement graves...

1° Le mot hiong, « cruel, est rendu par « actions perverses; pei, rebelles, par commises dans le but de nuire ;

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(

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kiun-siao (expression empruntée au Chi-king), qui veut dire la multitude des méchants, » est rendu par la société, 4o Les mots chi, « en tout temps,» et

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koueï, trans

⚫gressent, » sont traduits par « aux époques (H: chi) où LA LUNE

EST DANS SON PLEIN (kouai)! »

Tâchons de trouver l'origine de cette faute étrange.

Le verbe

kouai, qui est ici actif, violer, transgresser, et koue-hien), veut dire,

a pour régime les lois du royaume

au neutre, manquer, diminuer, être dans son décours, » en parlant

de la lune; mais alors il est toujours précédé du mot youei, la lune.

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M. P. trompé par un souvenir vague de ce dernier sens de kouaï, decrescere,» lui a donné un sens opposé à celui de decrescere (sens qui exige toujours la présence de F youeï, la lune), et il a traduit : la lune est DANS SON PLEIN (!) au lieu de violent, transgressent (les lois).

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N

5° Ne sachant que faire des mots

« leges, qui sont le régime du mot

koue-hien, « regni koueï, « ils transgressent, »>

il a traduit: « (les actions perverses) sont jugées par les magis« trats (hien !) du royaume (

koue). »

Continuons. S. J.: « Quand leur conduite a été mise au grand jour, « c'est-à-dire quand leur crime est avéré. »

M. P. On recherche avec soin les traces (des complots); alors les e conspirateurs sont communément enfermés, SANS SUPPORTER (1) la a peine de mort. »

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1

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6o Le mot tch'ang signifie ici à perpétuité et non communé

ment. L

J

無所刑戮

7° Les quatre mots wou-so-hing-lou forment un sens complet (on ne leur fait subir ni châtiments, ni mort violente). M. P. prend le mot 1 jin, qui commence le membre suivant (on les laisse), et, contrairement à la règle de position, lui fait régir les mots précédents hing-lou';' il rend ces trois mots par « supporter « (jin) la peine de mort (hing-lou)!»

8 Il s'est trompé en rendant les mots par peine de mort, au lieu de « châtiments corporels (hing) ou peine de « mort, (lou). **

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La syntaxe chinoise s'oppose à ce que l'on mette au second rang le mot qui est au génitif : pour traduire ainsi,` il faudrait qu'il y eut low-hing, ou plutôt

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sse-hing (de mort la jin, «permettre, laissér, » par supporter, il l'a rapporté aux coupables qu'on punit, tandis qu'il

peine). De plus, en traduisant le mot 1

se rapporté aux magistrats qui punissent.

M. P. Ils y passent leur vie; mais la mort ne leur arrive pas dans « un âge avancé. »

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Il n'y a pas un mot de cela dans le texte ⇓ ÆÆ. Jin-khi-sing-sse, pou-tchi-jin-lun. Ces mots sigui

不齒

fient littéralement « On les y laisse vivre ou mourir, et ils « plus comptés parmi les hommes. >>

s ne sont

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Pour arriver à ce sens étrange, M. P. paraît avoir lu ainsi le,

texte: 無所刑戮任。其生死不茵。人 Thông A mau-so-ling-lou-jin, lilising, sse-pou-tchi, jin-lun-fan, mass

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la syntaxe chinoise s'oppose absolument à ce qu'on ponctue ainsi pour en tirer ce mot à mot : « Ils ne supportent pas la peine de mort

ils vivent ils ne meurent pas dans un âge avancé les hommes « violent les lois ! » De cette manière il a confondu le premier mot jin du second membre de phrase avec les deux derniers hing-lou du précédent; le dernier mot sse du second avec les deux premiers poutchi du troisième; les deux derniers mots jin-lun du troisième avec le premier fan du quatrième ! J'ajouterai quelques observations.

9o Le mot tchi (vulgo âge) a ici, d'après sa position, le sens de à être rangé, être classé; » il le rend par âge avancé. 10 M. P. a rejeté dans la phrase suivante les mots

un,

jindans la classe des hommes, » qui sont le complément indirect du verbe tchi,« être rangé, » et les rend par ceux qui — les

lois. (Voyez § 70, no 1.)

11 Il a construit le génitif jin, « des hommes,» au nominatif...

12° Il a fait gouverner le mot

est au locatif, et dépend de

lun, « dans la classe, » qui

tchi, « être rangé, » par le mot

fan, « violer, » de la phrase suivante, et le prend pour les lois,

(Voy. § 70, no 1.)

70.

犯傷禮義。悖逆忠孝。

S. J.: « Ceux qui violent les rites et la justice, et qui manquent à

<< la droiture ou à la piété filiale... »

M. Pauthier: « Ceux qui violent les lois, qui transgressent les rites

« de la justice, dont la perversité les fait agir contrairement à la droi«ture et à la piété filiale. »

1o M. P. a divisé l'expression composée 1 fan-chang, 犯傷 « violér et bløsser. » Il a rattaché le mot fan, « violer,» au substantiflun, «classe, » qui appartient à la phrase précédente : << Ils ne sont plus rangés dans la classe des hommes. » Il a oublié que le régime d'un verbe actif doit toujours être placé après ce verbe, à moins qu'il ne soit précédé du moti (vulgo, se servir), qui, en style antique, est souvent une marque d'accusatif, comme les mots tsiang, en style moderne. (Voyez la dissertation

pa et

latine qui termine mon Mencius.)

Ajoutons que le mot lun signifie ici classe, ordre, et non pas les lois.

2o Le verbe composé fan-chang, gouverne les motsli-i. M. P. n'a pris que le mot

fan-chang, « violer, blesser,

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chang,

fan,

fan, ainsi qu'on l'a

afin de faire régir le mot lun par le mot

vu plus haut.

lun par le mot

En traduisant les rites de la justice, M. P. a méconnu la règle invariable qui veut que le génitif soit placé au premier rang, et le nominatif ou l'accusatif dont il dépend, au second. Pour traduire comme lui, il faudrait qu'il y eût dans le texte, et non

i-i. Mais cette locution, les rites de la justice

i-li), n'existe pas en chinois. Dans les livres classiques et dans tous les auteurs anciens, les mots li-i se traduisent toujours séparément, au même cas, et signifient les rutes et la justice. Cf. Mengtseu, 2 partie du texte chinois, pag. 10, lig. 3:

言非禮 yen-feï-li-i, « en parlant, blesser les rites et la justice (et non les rites de la justice!). »

3o Les mots pei-ni forment un verbe composé qui signifie se révolter contre, désobéir à, manquer à.» M. P. rend le premier mot 4 peï, « rebellare, » par perversité, et le second i ni, « re

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sistere,» par le verbe causatif faire agir contrairement.

71.

或放荒裔。

S. J.: « Ou bien on les exile aux frontières, dans des lieux déserts,»

M. Pauthier : On les envoie dans des contrées désertes et mal

« saines. »

Le mot kfang veut dire ici exiler et non envoyer.

Les mots hoang-i signifient littéralement deserta confi nia, comme si l'on disait « pays déserts qui touchent aux frontières <de la Chine. » Les historiens se servent de cette expression pour

蠻夷猾夏

désigner le pays des barbares Man, I, Hoa et Hia, qui habitent au-delà des quatre frontières, et qui (suivant l'Histoire des Wei, biogr. de Kong-sun-tou), n'ayant pas encore ressenti l'influence des instructions de l'empereur, se cachent dans leurs pays sauvages comme des troupes d'oiseaux (cf, P'eï-wen-yun-fou, liv. LXVII, Hia, fol. 34). On ne voit pas où M. P. a pu trouver le sens de contrées MALSAINES.

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S. J. Lorsqu'on juge une cause criminelle, pour tirer des aveux

(au prévenu), on ne le frappe pas avec des verges ou un bâton. »

M. Pauthier La raison de cette coutume est que la détention

« dans une prison n'ajouterait rien au châtiment. >>

1o Il a rendu le verbe actif li,« juger,» par la raison de cette coutume, et le mot yo, «cause criminelle, » régime du verbe juger, par la détention dans une prison.

(

2o Il a passé les motstchen-thse, « s'emparer des pa« roles, c'est-à-dire tirer l'aveu (du crime). »

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3o H a rendu les mots : « ne pas infliger pou-kia) « la peine des verges ou du bâton (khing-pou),» par « ne «rien ajouter

pou-kia) au châtiment

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khing

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