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‹ flèches, sabres, épées, haches, les armes de différentes sortes

(telles que le ko, le tch'ou, le long so), les frondes, etc., leur sont familières depuis des siècles. »

M. P. traduit: Chaque arme offensive est aiguisée en pointe; c'est ce qu'on appelle généralement lance, hallebarde. Le bouclier, l'arc, les flèches, les glaives, les sabres à deux tranchants, les haches d'armes de toute espèce, les lances, les bâtons, les longues hallebardes, les chars et tout ce qui en dépend, sont dans les usages du ‹ siècle. »

1° Il rend les mots

fong-jouï, pointu et tranchant » (le

meou, « lance » (所謂矛。

SO

second s'applique aux sabres et aux haches), par aiguisé en pointe. 2o Il met un point après weï-mou) et rapporte les mots aux huit mots qui les précèdent, tandis qu'ils se rapportent aux treize mots suivants.

so-weï, « ce qu'on appelle, »

3° L'expression lun-so signifie littéralement cordes qu'on fait tourner camme une roue (rotabiles funes), c'est-à-dire les frondes. M. P. rend la première syllabe, lun, qui a le sens de l'adjectif verbal rotabilis, par le substantif chars, et il omet la seconde, so (funis). Enfin, il traduit le mot tcho, et autres choses semblables, par tout ce qui en dépend!

4o Il ne s'est pas aperçu que les trois motskiaï-tchisi signifiaient littéralement: « (à) toutes ces choses, de génération en ⚫ génération, ils sont accoutumés. »

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Il a rendu l'adverbe chi, de génération en génération, par être accoutumé, » par le

le génitif du siècle, et le verbesi,

substantif usages.

63.

夫其俗也。

S. J.: Passons à leurs mœurs. »

M. P. termine son article du cahier de décembre 1839 par cette Voilà les coutumes des Indiens relatives à l'art de la

phrase

⚫ guerre. »

Les quatre mots que je viens de traduire plus haut n'appartiennent pas, ainsi que l'indique leur sens, au morceau précédent, qui traite

de l'art militaire: ils servent de transition à la suite du récit inséré dans le cahier de mars 1840, page 161.

64.

性雖狷急志甚貞質。

S. J. Quoiqu'ils soient naturellement légers et emportés, leurs ⚫ intentions sont très-droites et très-sincères. >>

M. Pauthier: « Quoique le naturel des Indiens soit ennemi de

« l'action, qu'ils soient timorés, leur volonté est cependant fortement

attachée aux principes de sincérité et de droiture. »

Il est difficile de concevoir comment il a pu rendre le mot

kiouen, « léger, » par ennemi de l'action, et le mot

« emporté, par timoré.

ki, « prompt,

65.

于財無苟得于義有餘讓。

S. J. Ils n'acquièrent point des richesses par des voies illicites; dans les choses justes, ils font toute sorte de concessions. >>

Littéralement : « Quoad divitias, contra fas non acquirunt (illas); quoad justitiam, effuse cedunt. »

M. P. a divisé ce passage en trois parties : « Ils ne se livrent pas à la poursuite des richesses par des moyens illicites; - quand ils en acquièrent, c'est par des moyens conformes à la justice; ils ont de la déférence et de la soumission plus qu'il ne leur conviendrait d'en « avoir.

«

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1° M. P. emploie huit mots pour rendre les deux syllabes F iu-i, « quant à la justice, » dont il n'a saisi ni le rôle ni le sens. Dans les deux membres de phrase du texte, la préposition Fiu,

D

quant à, n'a pas d'autre objet que d'appeler l'attention du lecteur sur les mots thsai, « richesses, » eti, « justice. »

2o Il rapporte le moti, justice, au premier membre de acquérir,» tandis qu'il appartient au suivant, où se trouve le mot jang, « céder. »

phrase, où se trouve le mot

« illicitement » (于財無

te,

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3o Voici, je crois, la cause des erreurs que M. P. a commises dans ce passage. Il paraît qu'il a mis un point après l'adverbekeou, iu-thsaï-wou-keou), et qu'il a commencé le second membre de phrase par le mot te, « acqué« rir, » qui termine le précédent, et il a lute-iui. C'est ce qui résulte de sa traduction : « Quand ils en acquièarent (te), c'est par (iu) des moyens conformes à la jus« tice (i). » Pour traduire ainsi, il a supposé que les mots i-iu (quant à la justice) signifiaient par la justice, par le moyen de la justice. La construction de la phrase s'oppose absolument à ce sens, et, d'ailleurs, jamais le motiu n'a remplacé le moti pour indiquer le moyen par leque! on fait quelque chose.

4° Enfin, après avoir mis un point aprèsi, « justice, » il a traduit yeou-yu-jang par « ils ont de la soumission,

« de la déférence plus qu'il ne leur convient d'en avoir. » Il ne s'agit ici ni de soumission, ni de déférence, mais de concessions qu'on fait à une personne qui réclame une chose juste.

66.

懼冥運之罪輕生事之

業。詭譎不行盟誓為信。

S. J.: Ils craignent les châtiments de la vie future, et s'abstiennent « des actes qui peuvent leur attirer des malheurs ; ils n'emploient « ni la ruse, ni la fraude, et confirment leur parole par des serments « solennels. »

M. Pauthier n'a rien compris à tout ce passage; il traduit: « Ils « craignent les châtiments d'une transmigration enveloppée de ténè« bres; ils font assez peu de cas des occupations mondaines de la vie,

<< qu'ils regardent comme de fausses et insidieuses déceptions. Ils ne font « point de déclarations publiques en prenant les dieux à témoin, et << cependant ils gardent religieusement leur foi promise. »>

1° Les mots

signifient destin de la vie future; il les rend

par transmigrations enveloppées de ténèbres.

生事之業

2o Les mots sing-sse-tchi-nie signifient les actes (nie) produisant (sing) des embarras ou des malheurs (sse). tchi est une particule relative, M. P. rend, ces quatre mots par occupations MONDAINES DE LA VIE. On voit qu'il a traduit sing, « produisant, » par le génitif de la vie, et qu'il n'a tenu aucun compte du mot sse, « embarras, malheurs,» régime direct du verbe sing, produire.»

3o Il a regardé comme une apposition les mots

houerkiu, «la ruse et la fraude, » nominatif du membre de phrase suivant, qu'il rend par de fausses et insidieuses déceptions, et les a mis dans la dépendance du verbe king, littéralement: «mépriser. »

4o Il met un point après les mots kouei-kiu, « ruse et << fraude, » et empiète sur le membre de phrase suivant, qu'il commence par pou-king, derniers mots de la phrase se rapportant à koueï-kiu: « la ruse et la fraude << sont pas pratiquées par eux les mots

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kouei-kiu) ne

pou-hing).» Alors il rend pou-hing par «ils ne font pas,» et leur donne pour régime direct les mots ming-chi, « serments solen<<nels, » qui commencent le membre de phrase suivant, et qui, par leur position, sont au cas instrumental : << par des serments so«< lennels (ming-chi), ils confirment leur foi ou leur

盟誓

« parole (為信 wei-sin). »

5o Il a supposé que les mots wei-sin, « faire, établir, » c'est-à-dire, confirmer sa parole donnée, signifiaient être (wei) fidèles (sin). Il traduit : « Ils gardent religieusement la foi << promise. >>

6o En déplaçant les mots pou-hing, « Ils ne pratiquent <«< point (la ruse et la fraude), » M. P. a avancé un fait qui est contraire au texte, savoir, que les Indiens NE FONT POINT de serments!

67

政教尙質。

S. J. « Les instructions administratives se distinguent par un «< caractère de sincérité. >>

Littéralement : « (Dans) les instructions administratives, ils esti"ment la sincérité. »

M. Pauthier: « Leurs principes politiques et d'éducation sont fixés « et déterminés dès une haute antiquité. »

Il y a ici plusieurs fautes graves.

1o Les mots tching-kiao forment un mot composé qui veut dire exactement les instructions de l'administration, les ins«tructions administratives. Le mot tching se trouve ainsi au génitif. M. P. en a fait un nominatif, les principes politiques. »>

2o Il a donné le sens de éducation au mot kiao, « instructions, « ordres, qui est construit avec le génitif Etching, « de l'admi<<nistration, » et se trouve au cas locatif, (dans les instructions de l'administration, c'est-à-dire, dans les règlements administratifs).

3. Le mot chang signifie ici estimer (Morrison to esteem, to value). M. Pauthier en a fait l'adverbe en haut, dès l'antiquité.

4o Il a rendutchi, « sincérité,» régime direct de chang,

« estimer, » par les verbes passifs être fixé, être déterminé.

68.

風俗猶和

S. J. Leurs moeurs respirent la douceur et la concorde. »

M. Pauthier:

Leurs usages et coutumes sont COMME la concorde

et l'harmonie elles-mêmes. »

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Les mots yeou-ho forment un verbe composé qui veut dire être doux et sociable; » yeou se prend pour qui signifie quelquefois obéir, condescendre, J (Dictionn. king-tsi-tsouan-kou, liv. XXVI, fol. 11). M. P. a fait l'adverbe comme du mot yeou, et

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