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50.

Nota. Avant le passage qui suit, M. P. a passé deux pages et demie

du texte.

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一日盤羅門。淨行也。

守道居貞潔白其操。

S. J. La première caste s'appelle celle des Po-lo-men (Brah

manes); ce mot veut dire celui qui agit avec pureté. Ils gardent la

loi, s'attachent à la droiture; et persévèrent dans la pureté. »

M. P. La première est celle des Po-lo-men; c'est la caste aux actions pures, ou qui purifie les actions. Elle conserve les saintes doctrines, et habite des lieux sans souillures; le blanc est la couleur qu'elle porte. »

Le mot hiu (vulgo habiter) se prend ici au figuré, comme le mot anglais to dwell in dans un passage analogue que cite Morrison Dictionnaire chinois, part. II, n° 6063) to dwell in benevolence,

‹ demeurer dans, » c'est-à-dire s'attacher à l'humanité kiu

jin).

1° Il a pris le mot

tching, rectitude, » qui termine

kiu (vulgo habiter) au sens propre. 2o Il a confondu le mot le sens, avec l'adjectifkie, qui commence le membre de phrase suivant; et, faisant un substantif de ces deux syllabes, qui ont chacune un rôle différent, il prend itching-kie pour des

lieux sans souillures!

3o 11 prend au sens propre le mot pe (vulgo blanc), qui, aveckie, forme l'adjectif pur (au moral), et le rend par couleur

blanche des habits.

4° Le mot tsao signifie ici firmum animi propositum. Il n'est pas permis, comme le fait M. Pauthier, d'en faire un verbe actif, et de le traduire par porter (des habits).

51.

三日吠奢。商賈也。貿

遷有無逐利遠近。

S. J. « La troisième caste est celle des feï-che ou des marchands; ⚫ils échangent (les marchandises) qu'ils ont contre celles qu'ils n'ont

<< pas, et vont en tous lieux pour courir après le gain. »

M. P. La troisième est celle des fei-tche, c'est la classe des mar⚫chands ou négociants, lesquels, dans leurs transactions commerciales, «ne repoussent aucune sorte de gain proche ou éloigné. »

1° Il a fait l'expression transactions commerciales du verbe composémeou-tsien, « échanger. »

2o Il a retranché le mot de l'expression yeou-wou,

« ce qu'on a et ce qu'on a pas, »> régime direct du verbe thsien, échanger. »

meout

3o Il a fait une négation du mot I wou, « ce qu'on n'a pas, » et l'a construit avec le mot tcho, qui commence le membre sui

vant.

4o Il a traduit

tcho, ‹ courir après, » par repousser.

5o Il a fait les adjectifs proche ou éloigné (qu'il rapporte au gain) des mots youen-kin, « les marchands s'éloignent ou se rapprochent, » c'est-à-dire vont dans leur voisinage ou loin de leur pays. Je dois ajouter que, contrairement à la règle constante qui veut que l'adjectif soit placé avant le substantif, il a considéré les verbes youen etkin comme des qualificatifs du mot

Fli, «gain.›

En traduisant les lignes suivantes, M. P. a fait un bon nombre

d'omissions et de fautes graves.

52.

四日戍陀羅農人也。
肆力疇隴勤身稼穡
凡兹四姓。清濁殊流。
娶婚通親。伏異路。
内外宗枝姻媾不雜
婦人一嫁絲不再醮
自餘雜姓完繁種族。
各隨類聚難以詳載。

S. J. : « La quatrième caste est celle des coùdras (laboureurs); ils emploient leurs forces à cultiver les champs, et s'occupent de semer et de moissonner. Ces quatre castes se distinguent en pures et impures. Lorsqu'il s'agit de se marier ou de former des liens de « parenté, les personnes d'un rang élevé et celles d'une basse extraction suivent une route différente. Les parents du côté du mari et < ceux du côté de la femme ne se mêlent pas ensemble par des mariages. Dès qu'une femme s'est une fois mariée, jusqu'à la fin de e sa vie, elle ne contracte pas une seconde union.

« Les autres familles se divisent en un nombre infini d'espèces, dont chacune ne fraye qu'avec les personnes de la même classe, et qu'il serait fort difficile de faire connaître en détail. »

M. P. : « La quatrième est celle des Seou-to-lo; c'est la caste des < agriculteurs; ils doivent consacrer toutes leurs forces corporelles, de génération en génération, à cultiver les champs, à semer et à e moissonner.

<< Chacune de ces différentes castes pures et impures ne contracte pas de mariages avec une autre. Une femme, une fois mariée, l'est «jusqu'à la fin de ses jours; elle ne se marie pas une seconde fois. « Le restant de la population est composé de classes mêlées, qui suivent les lois qui leur sont propres. »

1° Il ne s'est pas aperçu que le mot tcheou formait, avec le mot long, un mot composé qui signifie champs, et il l'a traduit par de génération en génération, d'après cette définition de Morrison (Dictionnaire chinois, part. II, no 1414): to be handed down through successive ages. Si le mot tcheou eût rempli ici le rôle d'un adverbe, il aurait été nécessairement placé avant le verbesse (cf. Rémusat, Grammaire chinoise, n° 177).

2o Il a passé les mots

kin-chin, mot à mot : appliquent

leur personne, c'est-à-dire donnent tous les soins à.

3o Il n'a pas compris les mots

tchu-lieou, suivent un

<«< cours différent, » c'est-à-dire se séparent, s'éloignent mutuelle

ment.

4o Il a passé les mots

thong-thsin, « contracter des

<< alliances, former des liens de parenté. »

5o Il a passé les quatre motsfei-fo-i-lou, « les << personnes des classes supérieures et des classes inférieures (littéra«lement celles qui volent et celles qui rampent) suivent une voie « différente, » c'est-à-dire ne se marient pas ensemble.

6o Il a passé les mots

nei-waï-tsong-tchi, « les

« parents du côté du mari et ceux du côté de la femme » (littéralement « les parents intérieurs et extérieurs »). Cf. Morrison, Dictionnaire chinois, part. II, no 8075 et 863.

70 寔繁

7o Il a passé les mots chi-min-tchong-tso, << (les autres castes) se composent de familles d'espèces nom

breuses. >>

8o Les quatre motsko-souï-loui-tsiu signifient singuli (homines) secundum speciem congregantur, c'est-à-dire que les individus de chaque famille ne fréquentent que les personnes de la même classe qu'eux. M. Pauthier traduit: (elles) suivent les lois qui leur sont propres !

9° Il a passé les quatre derniers mots, tsiang-tsaï, il est difficile de rapporter tout cela en détail. »

il nan-i

53.

(

(

君王奕世惟剎帝利。

篡弒時起異姓稱您

國之戰士驍雄畢選。

S. J. La succession des rois ne se compose que de Kchattriyas, qui ⚫ont commencé à s'élever par l'usurpation et le meurtre (du souverain légitime). On les regarde comme les plus honorables des différentes familles (ou castes).

Les soldats du royaume sont tous choisis parmi les hommes les plus intrépides et les plus braves..>

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M. P. Les rois et les princes, de générations en générations, sont pris dans la classe des Kchâtriyâs, et, dans le cours des siècles, des races royales ayant été anéanties, il s'est élevé des familles diffé<rentes au pouvoir souverain, lesquelles, quoique honorées et dignes de l'être, ont suscité des guerres dans le royaume. »

1° M. Pauthier a passé le mot tsouan « usurper le trône. »

2o Il a rendu le verbechi, tuer un supérieur, un roi, » dont le nominatif est les Kchattriyas, par (des familles royales) ayant été

anéanties.

3o Il traduit l'adverbe chi, « quand, lorsque, par dans le cours des siècles.

Thsa-ti-li,

4° Il a confondu le verbe khi, « s'élevèrent, dont le nominatif est les Kchattriyas, avec les deux premiers mots de la phrase suivante,i-sing, « familles différentes, et, contrairement à la règle qui veut que le nominatif précède toujours le verbe, il a supposé que ce verbe avait pour nominatif les mots suivantsi-sing, « familles différentes, et il a traduit: il s'est ELEVE des familles différentes!

D

5° Ensuite il a rapporté aux familles différentes les mots tch'ing-tsun, on les appelle honorables, qui se rapportent aux Kchattriyas; ( lesquelles, dit-il, quoique honorées et dignes de

l'être...

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