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L'expression

king-lin, ne signifie pas livres sacrés et

ouvrages réglementaires, mais la partie réglementaire ou discipli

naire (Vinaya) des livres sacrés.

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25.

斯皆邊裔殊俗。不達

中國正音。或方言未
融而傅譯有謬。

S.J.: « Cela (c'est-à-dire cette double prononciation) est venu de ce que les peuples situés au-delà des frontières ont des usages différents, ‹et ne possèdent pas la vraie prononciation de la langue chinoise (littéralement de la Chine), ou bien de ce que les mots des pays étrangers n'étant pas encore bien compris, ceux qui les ont transmis ou traduits ont pu commettre des erreurs. »

M. Pauthier: «Toutes ces coutumes et habitudes étrangères, si différentes des nôtres, n'avaient pas encore pénétré dans le royaume « du milieu. Quant à la prononciation exacte (des termes sanscrits), le langage, dans certaines provinces, n'est jamais en parfaite harmonie (avec celui d'autres provinces), et les traductions ou transcriptions qu'on en a faites sont pleines d'incorrections. >>

M. Pauthier n'a saisi ni la construction ni le sens de la première partie de la phrase: « cela vient de ce que les peuples situés au-delà des frontières (c'est-à-dire les peuples étrangers) ont des usages ‹ différents. » Mais les erreurs de la suivante sont infiniment plus graves. Il y a en chinois: Epou-tatchong-koue-tching-in, non penetrant (i. e. non callent) China rectam pronunciationem.

1 M. Pauthier a mis un point après

Tchong-koue,

la Chine,» et il a traduit : « n'avaient pas encore pénétré en ⚫ Chine! >

2o Il construit les mots Etching-in, « la prononciation exacte, qui sont le régime direct du verbe ta, posséder parfaitement » (M. Pauthier le traduit par pénétrer dans un pays),

avec les mots de la phrase suivante, et il écrit: quant à la prononcia· tion exacte (des termes sanscrits).

3o Le mot young a le sens de clair (Dictionnaire de Basile, clarum); d'après sa position, il signifie ici être compris clairement (voyez le dictionnaire de Khang-hi); M. Pauthier le rend par être en parfaite harmonie avec.

4° Les mots

fang-yen signifient ici expressions locales

(cf. Morrison, Engl. and Chin. Dict. part. III, 259, au mot local).

M. Pauthier l'a traduit par le langage (yen) dans certaines provinces (fang). Dans cette locution, le mot

s'applique ici aux pays étrangers. Il a le sens de

fang, regio,

pie-koue,

royaumes différents (Cf. dictionnaire P'eï-wen-yun-fou, liv. XIII,

fol. 85 v.)

:

26.

又推如來入胎。初生。

出家。成佛。涅槃。日月

皆有參差。語在後記

S. J. Les calculs (des auteurs) relativement à la conception de « Jou-laï et à sa naissance, à l'époque où il sortit de la famille (c'est«à-dire où il embrassa la vie religieuse), où il devint Bouddha, où il << entra dans le nirvan'a, ces calculs, dis-je, offrent des différences de jours et de mois. C'est ce que j'exposerai dans la suite de mon récit. » M. Pauthier traduit: En outre, pour ce qui concerne la concep⚫tion de Jou-laï (Bouddha), sa naissance, la sortie de sa famille, son absorption dans le Nie-pan (nirvana), LE SOLEIL ET LA LUNE (!), tout cela ne peut être exposé (en chinois) que dans des termes irréguliers, par la nécessité où l'on se trouve de n'en parler que de seconde « main. »>

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J'ai besoin de prévenir le lecteur,

1° Que les mots LE SOLEIL ET LA LUNE (!), employés par M. P. correspondent aux mots de ma traduction (différences de) jours et de

mois.

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2o Que les mots tout cela ne peut être rendu en chinois que dans ▪des termes irréguliers,» répondent aux mots chinois

kiai-yeou-tsan-tch'a, (dies et menses) habent differentias. Cf. § 124, 5 au mot kiaï, et Rémusat, Gr. chin. § 75.

3o Que la phrase par la nécessité où l'on se trouve de n'en parler que de seconde main » répond aux mots chinois

iu-tsaï-heou-ki, mot à motiu, les détails (relatifs à ces tsai, se trouveront,

heou

différences chronologiques), ki, dans les récits qui vont suivre (littéralement in posteriori narratione).

Je m'abstiens d'examiner la traduction de M. Pauthier qui occupe les pages 456, 457 et une partie de la page 458. Ce morceau est rendu d'une manière si fautive, qu'il me faudrait le retraduire en entier et consacrer une quinzaine de pages pour signaler les principales erreurs qu'il renferme. Je me contente d'en citer deux.

Pag. 458, lig. 16, M. P. prend l'étoffe de coton pour de

la laine; la soie brune des vers à soie sauvages

(qui

vivent sur les arbres) pour de la soie écrue; le lin pour le chanvre,

H. Mais passons: ces sortes de fautes sont trop nombreuses pour être enregistrées ici.

27.

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細耎可得緝積。故

以見珍而充服用。

S. J.: « Ces poils (d'animaux sauvages) sont fins, souples et suscep

tibles d'être filés. C'est pourquoi on les estime beaucoup, et on les

emploie à faire des habits. »

M. Pauthier traduit: Toutes ces étoffes sont tissues à la main ; c'est pourquoi (parce qu'elles sont tissues à la main !) elles ont beaucoup de valeur. »

1o Il rend les adjectifs si-juen, « fins et souples,

>>

par étoffes, et l'expression tsi-tsi, « filer, » par tisser à la

main.

2o Il passe les mots

tchong-fo-yong, c'est-à-dire servir

à faire des habits (littéralement implere vestium usum).

28.

其北印度風土

寀烈短製褊 衣。

S. J.: «Dans l'Inde du nord, le climat est froid et le vent souffle

< avec violence; on porte des vêtements courts et étroits. »

M. Pauthier: Dans le In-tou du nord, où le climat est froid et où « les chaleurs durent peu, les vêtements sont courts et étroits.... ›

En chinois, lorsque deux substantifs sont suivis de deux épithètes, elles deviennent des verbes neutres dont le premier se rapporte au second substantif, et le suivant au premier. Ainsi, dans cette phrase, le mothan, être froid, se rapporte au climat †, et le mot 列 lie, « être violent » (Lun-tiu, cap. x, § 39), au vent, J. 1° M. Pauthier a rendu le mot lie, « être violent, impétueux,

?

par le substantif chaleurs.

2o Il a passé le mot Ji fong, « vent, qui est le sujet du verbe lie, « être violent. »

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3° Il a confondu le premier membre de phrase avec le suivant, et il a construit le mot lie, être violent, qu'il prend pour le substantif chaleurs, avec l'adjectif toen, court, » qui commence un autre membre de phrase et se rapporte aux vêtements. Il traduit: les CHALEURS durent peu.

40

4° Les quatre motstoen-tchi-pien-i signifient littéralement (les) étroits vêtements, à courte façon, (ressemblent beaucoup à ceux des barbares). M. Pauthier, ayant construit l'adjectif toen, « court, avec le mot lie, « être violent, (suivant lui, les chaleurs!) » a rendu par court et étroit l'adjectifpien, qui signifie seulement étroit.

Ainsi, quoiqu'il ait écrit comme moi « des vêtements courts et étroits, » on ne peut pas dire que sa traduction soit exacte, puisqu'elle ne répond qu'aux mots pien-i « vêtements étroits, » ainsi

que je viens de le montrer. En effet, il a rendu par durent peu le mottoen, « court, » et l'a rapporté au mot chaleurs qui n'existe pas ici.

Le mot courts de ma traduction répond à l'expression

tchi, « courte façon. >>

toen

29.

頗同胡服。外道

服飾紛雜異製。

S. J.: «(Ces vêtements) ressemblent beaucoup à ceux des peuples

barbares. Le costume des hérétiques offre un mélange bizarre et

« une façon étrange. »>

M. Pauthier a mis un point après

po-thong, «< ils

<< ressemblent beaucoup; » il traduit : « pour le reste, c'est comme « dans les autres provinces. » Puis il fait entrer, dans la phrase suivante, les motshou-fo, « vêtements des peuples barbares, » qui sont régis par le verbe thong, «< ils ressemblent. »

« Quant aux vêtements des peuples barbares, aux habillements de « ceux qui professent des doctrines étrangères aux croyances communes, « ces vêtements sont très-variés d'espèces et de formes très-diffé

« rentes. >>>

1° M. P. n'a pas vu que les mots

fen-tsa, « mélangé, »

eti-tchi, « façon étrange, » ne s'appliquaient ici qu'aux

vêtements des hérétiques.

2o Il emploie dix mots pour rendre les mots waï-tao. 11 fallait dire simplement les hérétiques.

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