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d'autre sens que rei summa, rei compendium, un aperçu, un résumé fait en gros, l'opposé de description détaillée. Il résulte de ce qui précède, que M. Pauthier s'est expliqué ainsi la définition anglaise de Morrison: a large, une large, levelling, plaine, rough, sablonneuse! De telles fautes ne devraient pas, ce semble, échapper à une personne qui a traduit une partie de Colebrooke et de lord Byron..

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20.

若乃陰陽曆運。日月次
舍。稱謂雖殊時候無異。

隨其星建以標月名。時
極短者謂剎那。

S. J. Quoiqu'on donne aux éclipses de la lune et du soleil, et aux mansions solaires et lunaires, des noms différents (de ceux qu'ils «ont en Chine), cependant les saisons sont les mêmes. Les lunes tirent leurs noms des constellations où elles se trouvent. Le plus « court espace de temps s'appelle thsa-na (en sanscrit, kchan’a).

M. Pauthier traduit : « Si l'on veut déterminer les révolutions du principe de la lumière et de celui des ténèbres, les demeures suc«cessives du soleil et de la lune, quoique le temps qui n'est plus (!)

ou qui n'est pas encore (!) ne présente aucune différence, mais en se « conformant à la position des astres, en prenant pour régulateur la « lune, on nomme les périodes de temps saisons. »

Cette traduction de M. P. n'est qu'un tissu de fautes, dont plusieurs sont inexplicables.

1° jo veut dire quant à, et il le rend par si. Si l'on veut déterminer.

L'expression in-yang-li est pour

in-li et Byang-li, que l'Encyclopédie japonaise, liv. I, fol. 12, explique par les éclipses

de la lune et du soleil.

M. P. traduit : les révolutions du principe de la lumière et de celui des ténèbres. Ayant vu dans Basile que le mot in, qui désigne

ici la lune, signifiait quelquefois obscur, il l'a rendu par « le principe des ténèbres. Est-il permis d'appeler la lune, le principe des ténèbres?

L'expressionthse-che répond au terme astronomique mansion. M. P. ayant vu quethse, a mansion, a position, as of the stars, signifiait quelquefois coming after, il a divisé cette expression en deux et a traduit la première syllabe par l'adjectif successives. L'auteur dit : quoique les noms soient différents souï-tch'ou,

les saisons ne diffèrent pas.

M. P. donne cette version inintelligible: quoique le temps qui n'est

plus ou qui n'est pas encore ne présente aucune différence.

Voici l'origine de cette erreur inouïe. Comme il a supprimé les

稱謂

mots tch'ing-weï, « les dénominations, il aura construit le mot tch'ou, « différer, qui termine le membre de phrase précédent, avec chi, « temps » qui commence le suivant, et il

aura compris que tch'ou-chi signifiait temps détruit, c. à d. temps qui n'est plus. » Le lecteur n'a pas oublié que plus haut (voyez § 3, 2o) il a expliqué l'expression tch'ou-fang, « diffé

D

rents pays, par région détruite.

5o Le motheou forme, avec cède, le mot composé

chi (vulgo temps) qui préchi-heou, temps, divisions du temps, saisons (Cf. Dict. P'eï-wen-yun-fou, liv. 85, passim.) Mais comme

chi

heou seul signifie ordinairement attendre, c'est peut-être pour cette raison que M. Pauthier aura rendu l'expression heou par temps qui n'est pas encore. Si M. Pauthier n'est pas satisfait de la manière dont je tâche d'expliquer sa traduction, il me rendra service en m'indiquant d'après quels principes il a adopté le sens de tout ce passage que je blâme ici sans restriction.

Quant aux fautes de la dernière partie de ce passage, mais en se conformant, etc., il m'est impossible de les analyser et de signaler les mots chinois qui y correspondent dans l'esprit du traducteur. Je vois seulement qu'il a fait le verbe nommer du substantifming, « les

noms (des lunes), régime du verbe piao, et que, confondant

ce membre de phrase avec le suivant, 時極短者謂剎

chi-ki-toen-tche-wei-t'sa-na (temporis brevissimum spatium dicitur thisa-na), il a pris le mot chi, temps, qu'il rend par saisons, pour le régime de son verbe nommer: ON NOMME ces périodes de temps SAISONS!» Il a ensuite commencé une autre phrase par les

mots 極短者 ki-toen-tche (le plus court), qui ne peuvent faire

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un sens si on les sépare, comme il l'a fait, du substantifchi,

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春三月剖制呾羅月吠舍!

月。逝瑟吒月當此從正

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4月十六日至四月十五日。

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d

S. J. : Les trois lunes du printemps s'appellent la lune tchi-tan-lo ~(tchâitra), la lune fei-che-k'iu (vâíçâkha), la lune tche-se-tch'a (djyâichth'a). Elles correspondent ici (en Chine) au temps qui « s'écoule depuis le 16° jour de la premitre lune jusqu'au 15° jour de la quatrième lune. »

M. P. traduit : « Les trois mois du printemps sont... etc. Il faut compter cette saison depuis... etc. >>

Le voyageur cite six fois, dans ce morceau, la correspondance du calendrier chinois avec le calendrier indien, et chaque fois il s'est servi du mot営 tang, cela est équivalent, cela correspond. Mais.

comme le mot tang signifie aussi il faut, M. P. écrit chaque fois IL FAUT COMPTER, ON DOIT COMPTER, ce qui empêche le lecteur de saisir la correspondance que l'auteur veut établir.

22.

故印度僧徒。依佛

聖敎坐兩安居。或

前三月。或後三月。

S. J.: « C'est pourquoi, conformément aux saints préceptes de Fo, « les religieux de l'Inde se mettent en retraite à deux époques différentes, tantôt pendant les trois lunes antérieures, tantôt pendant « les trois lunes postérieures. »

M. Pauthier traduit

C'est par suite de cette dernière division que

les prêtress bouddhiques du In-tou, se conformant aux saintes instructions de Fo, se retirent les jambes croisées, dans la demeure de la grande tranquillité (ou monastère bouddhique), les uns avant trois lunes, les autres après trois lunes. >>

1

1° Je n'ai pas besoin de relever l'expression se retirer les jambes croisées. M. Pauthier a passé le mot liang, deux (retraites). 2o Il rend par monastère bouddhique l'expression ngankiu, qui signifie ici une retraite (c'est-à-dire, l'état d'une personne qui s'est éloignée du monde pour vaquer, pendant un temps déterminé, à des exercices de piété).

3° Il rend les adj. Hthsien, anterior, et

heou, posterior, par

les adverbes avant et après. S'ils avaient ce sens, ils seraient placés

après le mot lunes. L'auteur explique plus bas la correspondance de

ces lunes suivant le calendrier chinois.

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23.

1

前三月當此從五月十

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六日至八月十五日。後

三月。當此從六月十六
日至九月十五日。

S.J.: Les trois lunes antérieures correspondent ici (en Chine) au temps qui s'écoule depuis le 16 jour de la cinquième lune jusqu'au 15° jour de la huitième lune; les trois lunes postérieures correspondent

ici au temps qui s'écoule depuis le 16 jour de la sixième lune jusqu'au 15 jour de la neuvième lune. »

M. Pauthier: « Si c'est avant trois lunes, ils doivent les faire compter du 16 jour de la cinquième lune jusqu'au 15° jour de la huitième lune; si c'est après trois lunes, ils doivent les faire compter de la ⚫ sixième lune jusqu'au 15o jour de la neuvième. »

1° On voit que M. Pauthier, faute de comprendre le mot tang,

cela équivaut, cela correspond, a fait disparaître la coincidence que l'auteur établit ici entre le calendrier indien et le calendrier chinois (cf. § 21).

2o Il rend encore les adjectifs « antérieures, postérieures,» par les

adverbes avanɩ, après, » contrairement à la règle de position.

24.

前代譯經律者。或

云坐夏。或云坐臘。

S. J. Les hommes des générations précédentes, qui ont traduit la

partie disciplinaire des livres sacrés (Vinaya), ont dit (c'est-à-dire

« ont appelé cette retraite) tantôt Tso-hia, tantôt Tso-la. »

M. Pauthier

Avant l'époque où les livres sacrés (bouddhiques) « et les autres ouvrages réglementaires furent traduits, les uns disaient qu'il fallait se mettre en retraite les jambes croisées (!), les ⚫ autres qu'il fallait le faire quelque temps avant le solstice d'hiver. »>

Les mots thsien-taï s'appliquent aux siècles précédents dans lesquels on a traduit les livres, et ne peuvent signifier AVANT l'époque où on les a traduits, ce qui serait en opposition avec le texte. On verra tout à l'heure qu'il faut conserver en français les sons Atso-hia et tso-la sans les traduire. L'auteur explique plus bas à quoi tient cette différence de prononciation. Il n'y a pas un mot qui signifie jambes croisées, ni solstice d'hiver.

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On lit dans l'ouvrage bouddhique intitulé Mi-to-king-sou-tch’ao, liv. II, fol. 23 r. Les religieux appellent une année (vulgo i-souï) Hila, parce que, dans tout le cours de l'année.

« il n'y a qu'une seule époque appelée la. Ils disent aussi un i-kia pour une année. Ces deux mots expriment la

a été

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• même idée. »

Si cette observation était juste, elle expliquerait peut-être d'une manière assez satisfaisante la synonymie de ces deux locutions sous le rapport du sens, et en même temps la différence de prononciation (cf. Exercices pratiques, § 24, D, pag. 189).

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