régime direct du verbe 4o Il a fait du nominatifto-khi, « nombreux vases, » le tchi, connaître, » qui termine le membre de phrase précédent, et a pour régime les mots tch'ouï-tseng, quant aux marmites en terre cuite pour (cuire le riz) ails ne les connaissent pas. » peï-thou, « argile séchée au soleil et <«non cuite au four,» par poterie. » Le mot poterie, qui peut s'appli quer à des pots de métal (on dit, par exemple, « poterie d'étain ») ou de terre cuite au four, ne peut donner l'idée « d'argile séchée au so- 136. 少用赤銅食以一器。 S.J.: «Ils font rarement usage du cuivre rouge; ils mangent dans « un seul vase. » M. Pauthier n'a pas compris le second membre de phrase; il le confond avec le premier et traduit : « Ils se servent rarement de vases << en cuivre rouge pour prendre leurs aliments. » 1o M. P. a confondu le. mott'ong, «< cuivre, » qui termine la première moitié de cette phrase, avec le mot chi, « manger, » qui commence la seconde. 2o Il a passé les mots ii-khi, « (pour manger) ils se « servent d'un seul vase, » et a fait disparaître cette observation que les Indiens ne font pas usage de plusieurs plats, de plusieurs vases, pour manger les différents mets dont se compose leur repas. 3. Il s'est trompé, faute d'avoir vu le parallélisme de cette phrase, dont le premier et le second membre se composent chacun de quatre mots. 137. 衆味相調手指 斟酌。略無匕箸。 S. J. «Ils apprêtent leurs mets avec divers assaisonnements, « et les prennent avec les doigts. Ils ne se servent jamais de cuillers « ni de bâtonnets. >> M. Pauthier: « Ils goûtent de tous les mets avec les doigts de la « main; ils prennent ou distribuent les aliments sans cuillers ou bâ<< tonnets. >> Les quatre premiers mots chong-wei-siang. t'iao, forment un sens complet. M. P. a pris les deux mots cheou-tchi, « avec les doigts de la main, » qui commencent la phrase suivante, et en a fait le complément indirect des mots M << mêler, combiner ensemble, expression qu'il traduit par « goûter.» 2o Il a rendu les mots tchong-wei, «< assaisonnements « nombreux,» par « tous les mets. » 3o Après avoir confondu les mots cheou-tchi, « doigts de tchin-tcho, « puiser, « prendre »), avec «< la main,» (qui se construisent avec siang-thiao,« mêler, combiner ensem «ble,» il s'est vu dans la nécessité de construire les mots 甘期 chin-tcho, « puiser, prendre, » avec les quatre mots suivants 無匕 lio-wou-pi-tcho, « ils n'ont ni cuillers ni bâtonnets, » qui forment seuls un sens complet. 4o Il a divisé en deux les mots qui forment le verbe composé « puiser, » et les a rendus par « prendre ou distribuer. » 5° Ses erreurs viennent surtout de ce qu'il n'a pas vu que chacune de ces trois phrases se compose de quatre mots. 138. 若其金銀鑰石。白玉火 珠風土所產،彌愎盈積 S. J.: « Quant à l'or, l'argent, le laiton, le jade blanc, les perles « à feu, qui sont des produits indigènes, on les voit entassés avec << profusion. >> M. Pauthier: « Si nous arrivons aux métaux, l'or, l'argent, la « pierre de iu ou le jade, le jaspe, les perles de feu ou la nacre, sont << produits par le sol (de l'Inde); on en rencontre partout où l'on se « trouve, et en grande abondance. »> 1o jo signifie ici quant à et non arriver à. 2. Il n'est pas permis de ranger parmi les métaux le jade et les perles à feu, sorte de lentilles de cristal. 3o M. P. prend pour du jade le laiton, theou-chi (mots qu'il prononce iu-chi). (Rémusat, Notices des manuscrits, tom. XI, pag. 232; no 23.) Suivant le Dict. de Khang-hi, on fait du theou-chi artificiel en combinant, par parties égales, le cuivre et la calamine. 4. Il prend le jaspe pour le jade, et, pour la nacre, les lentilles de cristal ou de verre, appelées perles à feu, dont on se sert pour allumer, aux rayons du soleil, l'armoise sèche destinée à brûler la peau dans l'opération du moxa. 5o M. P. a divisé en deux la phrasemi-fo-ingtsi, « (ces produits) sont entassés en abondance; » il n'a pris ici que les deux premiers adverbes mi-fo, qu'il a rendus par : <«< on en rencontre partout où l'on se trouve et en grande abondance. »> 6o Il a commencé la phrase suivante par l'expression ing-tsi, « être entassé, » qui termine celle-ci. De cette manière, il a été obligé de rendre ces deux verbes activement, et de leur donner pour régime direct les nominatifs tchin-k'i-tsa-p'ao, « les différents joyaux, précieux et rares » qui commencent la phrase suivante. C'est comme si l'on avait entassé, dit-il, les choses les plus précieuses et les plus extraordinaires. 139. 珍奇雜寶異類殊名。 出自海隅。易以求貨。 : S. J. « Une foule de choses rares et précieuses, différentes « d'espèces et de noms, viennent des îles. Il leur est facile de s'en<< richir. >> M. Pauthier: « C'est comme si l'on y avait entassé les choses les « plus précieuses et les plus extraordinaires, les plus variées et les << plus rares; mais tous les noms m'échappent. Ces objets rares « viennent des golfes de la mer; on s'en sert dans les relations com«merciales pour se procurer des objets d'échange. » 1o M. P. ainsi que je l'ai dit plus haut (6o), a commencé cette phrase par les deux derniers mots du membre de phrase précédent, qui, par leur position sont à la voix passive (ils sont entassés); il les rend par <«<entasser, » et leur donne pour régime direct les quatre premiers mots de cette phrase-ci qui sont au nominatif. 2o Il ne s'est pas aperçu que, dans l'expression tsa-p'ao, le mot p'ao est un substantif, «< joyaux,» dont les trois mots précédents sont les qualificatifs; mot à mot: p'ao, « les joyaux,» Itchin, « précieux, »khi, « rares, »tsa, « variés, » et il rend ces quatre mots Itchin-khi-tsa-p'ao par «< choses précieuses (tchin), choses extraordinaires (khi), « choses variées (tsa), choses rares (p'ao. 3o Les quatre mots suivantsi-loui-tchou-ming signifient « dont les espèces et les noms sont différents (variæ species, « varia nomina). » Il a passé les mots 異類 « variæ species. »> 4o On a vu au § 3 qu'il a rendu tch'ou « pays, » par détruit. Ici les mots <«< noms; mais il s'est imaginé que de ✈ « différents 殊de殊方 signifient « différents avait le sens de « noms « détruits » et l'a traduit : « mais les noms m'échappent! » 5o Il a rendu l'expression haiiu par « golfes de la mer; » ici elle veut dire « les îles. » Ce sens est confirmé par ce passage du. Chou-king (chap. I-tsi):帝光天之下。至于海隅 ti-kouang-t'ien-tchi-hia-tchi-iu-hai-iu-tsang-seng, « Que l'em«pereur illumine (par sa vertu) le dessous du ciel (c'est-à-dire l'empire); qu'elle parvienne jusqu'aux peuples nombreux des îles « de la mer. » La version tartare-mandchoue rend les mots haï-yu par mederi toun, expression que tous les dictionnaires mandchou-chinois rendent par hai-tao, « îles des mers. » Le dictionnaire tartare-mandchou Thsing-wen-loui-chou l'explique de même « terre située au milieu de la mer, d'un fleuve ou d'un lac, << entièrement entourée d'eau, et qui n'a aucune communication avec ་་ << la terre ferme. » On peut comparer le Miroir impérial de la langue tartare-madchoue, liv. II, fol. 40 r. 6°i-i, « il leur est facile » (de se procurer des richesses). Suivant le dictionnaire P'in-tseu-tsien, le mot ho, « richesses, » comprend l'or, l'argent, le jade et les étoffes de soie et de toile. De même que nan-i signifie il est difficile de (conf. § 52, 9: il est difficile de rapporter cela en détail), l'expression « du millet, » Di-sou-i-tchi. M. P. a cru que le mot i signifiait ici relations commerciales. Il paraît ignorer la règle de position exposée plus haut, et d'après laquelle on reconnaît infailliblement si le mot i veut dire facile ou échanger. 7° Il a traduit le motho, « richesses,» par objets d'échange. (Voyez plus haut, 5o.) 140. 然其貨用。交還有無。 |