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qui sont au nominatif, un second régime du verbe Fitch'ing (nommer), quoique les mots Fitch'ing-koue (ils donnent un nom à leur pays) forment un sens complet.

3o Il m'est impossible de découvrir où il a pu trouver dans

i-sou (usages différents) le sens de terme qui exprime des coutumes « différentes et une grandeur déchue. » Les quatre mots tchou-fang-i-sou répondent tout simplement à la locution vulgaire, chaque pays, chaque mode.

4o Il ajoute, en note tchou-fang, faĪMAHA vinâçitadéça, pour appuyer, à l'aide du sanskrit, le sens étrange de région humiliée, subjuguée, détruite, qu'il donne à tchou-fang, expres

sion qui, ici et partout ailleurs, ne signifie jamais que variæ regiones.

4.

遙舉總名語其所美。謂

之印度。印度者。唐言月。

S. J. « Je citerai de loin le nom général. Pour dire celui « qu'ils regardent comme le plus beau, ils appellent leur royaume

« In-tou (Indou), c'est-à-dire, en chinois, Youeï (lune). »

M. Pauthier traduit : « En général, dans leur langue, ce qui est beau et digne de louanges, ils le nomment in-tou (lune).

On voit que, faute d'avoir saisi la construction de ce passage, M. Pauthier applique le nom de lune (donné ici par emphase à l'Inde) ⚫ à tous les objets beaux et dignes de louanges. » De plus, il a rendu par l'adverbe en général les mots tsong-ming, nom général. »

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5.

S. J.

« est un. »

月有多名。斯其一 稱。

La lune a beaucoup de noms : celui-ci (celui de Indou) en

On sait que Hiouen-thsang a rédigé la relation de son voyage, en Chine et par conséquent loin de l'Inde qu'il venait de parcourir.

M. Pauthier: La lune a beaucoup de noms, mais ces noms sont

compris sous cette dénomination (!). »

6.

言諸群生輪回不息。

S. J. Ils disent que tous les êtres reviennent sur eux-mêmes ‹ comme une roue, sans jamais se reposer (c'est-à-dire meurent et renaissent sans interruption).

M. Pauthier: «Ils disent que tous les êtres vivants tournent sans fin dans un cercle d'existences successives. »

Il est regrettable que M. Pauthier n'ait pas conservé la métaphore qu'emploie ici l'auteur, et qui est la seule adoptée en chinois pour rendre l'idée de la métempsychose.

7.

無明長夜莫有司

晨。其猶白日旣隱

S. J. Au milieu d'une longue nuit obscure, »><

M. Pauthier: Ceux qui ne sont pas éclairés par les lumières de l'intelligence subissent un long crépuscule. »

S. J. En l'absence du magistrat qui observe le temps (qui annonce les heures, en mandchou erin touwara khafan). »

M. Pauthier: Ceux qui n'ont pas, pour les guider dans la vie, la lumière directrice de l'astre qui brille dans le ciel. »

S. J. Ils (les hommes) se trouvent comme lorsque l'éclat du soleil a disparu. »

M. Pauthier (Ils) ressemblent à ceux qui sont plongés dans les ⚫ ténèbres d'un jour brillant qui s'est obscurci. »

M. Pauthier pourrait-il dire ce que signifient les ténèbres d'un jour brillant? On voit qu'il n'a rien entendu à ce passage.

8.

窅燭斯繼雖有星光

之照景如朗月之明。

S. J.: « Alors les flambeaux succèdent au jour, mais quoiqu'ils brillent comme des étoiles, pourrait-on comparer leur clarté à la « splendeur de la lune. »

M. Pauthier traduit : « Que l'on s'éclaire par une succession de lu«mières artificielles (siao-tcho); quand même elles (ces *«<lumières artificielles) auraient l'éclat des étoiles qui brillent au fir

«mament... >>

S. J. Il y a en chinois : « les flambeaux succèdent. »

1° M. P. a suppléé sans nécessité le verbe s'éclairer

2o Il a pris le verbe neutre ki, continuer, succéder, pour le substantif succession.

3 Il a traduit le substantif succession au cas instrumental, quoiqu'il ne soit pas suivi d'un verbe actif.

4o Il a fait un génitif du nominatif tcholes flambeaux), sans faire attention à l'adverbesse, qui lui montrait clairement que le mot ki était un verbe neutre dont le sujet est siao-tcho

les flambeaux de la nuit, c'est-à-dire avec lesquels on s'éclaire la nuit.

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S. J.

9.

苟緣斯致。因而譬月。

良以其土聖賢繼軌。

Si, partant de ce point, ils ont comparé (leur pays) à la

lune, c'est surtout parce que, dans cette contrée, les saints et les «sages se sont succédé les uns aux autres..... »

M. Pauthier n'a rien compris à ce passage; il traduit: Si, dominés par ces considérations de causes et d'effets, et après avoir comparé l'excellence de la lune avec leur pays, les saints hommes << et les sages ont successivement saisi ces rapports..... »

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10.

導凡御物。如月照臨。

S. J.: « Qu'ils ont dirigé le siècle et gouverné les êtres, semblables

à la lune lorsqu'elle abaisse son éclat (sur le monde). »

M. Pauthier: « Ils ont été amenés à en faire une application spé

ciale aux choses qui, comme l'éclat de la lune, s'étendent au

‹ loin (!). »

Il y a ici autant de fautes que de mots.

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11.

由是義故謂之印度。

S.J.: C'est par suite de cette idée qu'ils l'ont appelé In-tou (Inde).

(

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M. Pauthier: « C'est de là que vient le sens de l'expression (sans

krite) In-tou« indou, » qui a été donnée à ce pays. »

Le sens de lune que présente le mot sanskrit

Indou ne peut

venir de la comparaison rapportée par le voyageur, puisque c'est sa signification propre. L'auteur veut dire que c'est de l'idée exprimée dans le passage précédent qu'est dérivé l'emploi du mot In-tou (lune) pour désigner avec emphase le pays dont il s'agit. Voici le passage en entier :

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« Au milieu d'une longue nuit obscure, en l'absence du magistrat qui observe (et annonce) les heures, ils se trouvent comme lorsque l'éclat du soleil a disparu. Alors les flambeaux succèdent au jour, mais quoiqu'ils brillent comme des étoiles, pourrait-on comparer leur éclat à la splendeur de la lune?

Si, partant de ce point, ils ont comparé leur pays à la lune, c'est surtout parce que, dans cette contrée, les sages et les saints qui se sont succédé, ont dirigé le siècle et gouverné les êtres, semblables à la lune lorsqu'elle abaisse son éclat (sur le monde). C'est par suite de cette idée qu'ils l'ont appelée In-tou (l'Inde). »

D

12.

從其雅傅以成

俗無云經界之別。

總謂槃羅門國焉。

S. J. D'après leur nom éminent que la tradition conserve et que l'usage a consacré, (lorsqu'on n'indique pas les divisions des différentes contrées), on donne à l'Inde le nom général de Royaume « des Brahmanes. »

Comme si l'on disait royaume des hommes dont la conduite est pure. Tel est le sens que Hiouen-thsang donne au mot indien Po-lo-men; liv. II, fol. 7 r.

M. Pauthier: « C'est de cette caste que sortent les instructions destinées à former et à perfectionner les mœurs. Nous ne parlerons pas ici en détail de l'étendue et des limites de ce pays auquel on donne, « en général, la dénomination générale de royaume des Po-lo-men. » Il y a ici un grand nombre de fautes.

Kt'song,« suivant, d'après, » par

1o M. Pauthier rend le mot t'song, sortir.

2° Il a oublié qu'un verbe neutre ne doit jamais être construit avant son sujet. C'est ce qui arriverait si l'on disait SORTENT les instructions, au lieu de les instructions sortent, si par impossible c'était là le sens des quatre premiers mots.

3o Il traduit le mot ya-tch'ing, appellation distinguée, « nom éminent, par les instructions.

4o Il passe les mots fitch'ouen-i (pour

traditione, « par tradition, et rend les mots

fili-tch'ouen), chhing-sou,

⚫ passer en usage, par former et perfectionner les mœurs.

5° Il dit « Nous ne parlerons pas ici des limites, et ne fait pas attention qu'il les énonce quelques lignes plus bas. L'auteur veut dire que quelquefois, par respect pour les Brahmanes, on donne à l'Inde un nom général qui est dérivé du leur (royaume des Brahmanes); alors on n'indique pas les limites et la position du pays, comme lorsqu'on dit, par exemple, l'Inde du nord, l'Inde centrale, l'Inde du midi.

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