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Dictionnaire des locutions les plus remarquables du roman Yu-kiao-li

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L'ORPHELIN DE LA CHINE, tragédie en cinq actes; traduction mot à

mot des dialogues des trois premiers actes.

309-406

Jugements de divers savants sur le tome premier de la Syntaxe nou

velle de la langue chinoise. .

409-435

Liste des publications de S. Julien.

437-438

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AVIS PRÉLIMINAIRE.

Il était sans doute fort important d'exposer, comme je l'ai fait, les règles de position qui tiennent lieu des flexions que possèdent les langues classiques, et constituent le fondement essentiel de la grammaire chinoise. Mais cela ne suffisait pas, car souvent des préceptes didactiques glissent sur l'esprit des étudiants, et y laissent rarement des traces durables. Il m'a semblé que pour les inculquer profondément dans leur mémoire, il fallait absolument en faire l'application, en employant une méthode saisissante qui tirât sa force du contraste des interprétations fausses avec les vraies, démontrées à la fois par la logique, l'autorité des lexicographes et des auteurs classiques et les témoignages irrécusables de la science. Heureusement, je n'ai pas eu besoin de chercher bien loin cette méthode d'un caractère entièrement neuf. Je l'ai trouvée toute faite dans un ancien mémoire de philologie chinoise, qui a paru en mai 1841, dans le Journal Asiatique, de Paris, et qui est intitulé: « EXAMEN CRITIQUE de quelques pages de chinois relatives « à l'Inde (extraites de la célèbre relation de Hiouen-thsang), tra« duites par M. Pauthier, accompagné de discussions grammaticales « sur certaines règles de position qui jouent le même rôle que les « flexions dans les langues classiques; 1 vol. 8° de 156 pages en < petit texte. >>

J'ai publié, à la même occasion, deux autres ouvrages de philologie chinoise, intitulés : Exercices pratiques, etc., et Simple exposé, etc. On en trouvera page 433, les titres complets; on verra les raisons qui me dissuadent aujourd'hui de les réimprimer à la suite de l'Examen critique, comme j'en avais le projet, et me décident à les remplacer par un petit dictionnaire qui ne peut manquer d'être fort utile aux personnes qui étudient par goût ou par nécessité le style moderne, appelé Kouan-hoa(1), (la langue commune, la langue qui est d'un usage général).

J'ai expliqué dans ce vocabulaire plus de cinq mille locutions remarquables ou difficiles du célèbre roman des Deux Cousines (Yu-kiao-li). J'ai voulu faire plus encore, pour aider les étudiants à comprendre et à parler la langue moderne: j'ai terminé ce second volume par la plus grande partie des dialogues du drame chinois de L'Orphelin de la Chine (Tchao-chi-koueul que j'ai publié en entier en 1834. Seulement, cette fois, j'ai omis les ariettes en vers qui appartiennent plutôt au style antique qu'à la langue de la conversation dont je tâche de faciliter ici l'intelligence et l'usage.

Quoique l'EXAMEN CRITIQUE date de près de trente ans, les principes qui y sont développés n'ont pas vieilli, et ils resteront longtemps neufs. J'ose même dire qu'ils ont en ce moment un caractère frappant d'actualité, puisqu'ils offrent aux jeunes sinolo

(1) C'est par erreur qu'on donne au Kouan-hoa le nom de « langue mandarine. » Le mot kouan (vulgo mandarin), dit le dictionnaire P'in-tseuthsien, signifie encore kong général, et kong, même sens. C'est ainsi que l'on dit aujourd'hui kouan-hoala langue générale, kouanlou la grande route, le chemin public (Wells Williams) et non Government road (Morrison, part. II, n° 7,344). Le dictionnaire impérial de Khang-hi donne aussi à kouan le sens de kong général, universel.

gues un moyen sûr et infaillible de se rendre compte, à l'aide de l'analyse qu'il vont étudier phrase par phrase et pour ainsi dire mot à mot, les règles de position, les principes de syntaxe et les procédés d'exégèse grammaticale qui font l'objet de mon premier volume.

On peut dire, sans ironie, que M. Pauthier a bien mérité des études chinoises, et leur a rendu un service qui vivra à jamais dans la mémoire des sinologues, en traduisant les douze pages de chinois qui m'ont fourni la matière de l'Examen critique, des Exercices prati-· ques et du Simple exposé. On ne peut, en effet, s'empêcher de reconnaître que ses 653 erreurs que j'ai résumées dans le Simple Exposé (pag. 118-185), et que j'ai relevées d'une manière purement scientifique, forment une excellente CACOGRAPHIE CHINOISE que le sinologue le plus fort, le plus profond et le plus ingénieux n'aurait jamais su composer, et qui fait ressortir d'une manière éclatante les principes que le premier traducteur avait oubliés ou méconnus.

Les personnes qui étudieront ma Syntaxe nouvelle de la langue chinoise ainsi que l'Examen critique, assisteront, pour ainsi dire, aux leçons que je fais depuis près de quarante ans au Collège de France, et dans lesquelles je tâche d'expliquer, à l'aide de procédés qui me sont propres, des modes de construction, des principes d'analyse, et particulièrement, des règles de position qu'on chercherait en vain dans les grammaires chinoises qui ont été publiées jusqu'à ce jour.

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