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Il y a en chinois d'autres verbes neutres qu'on rend en fran

çais par l'auxiliaire être et un adjectif. Exemples: les mots ngo

jinsignifient méchant homme; si l'on place jin

avant ngo, les mots jin-ngo-ye

l'homme est méchant; chen-sing

signifieront

un bon naturel; sing

chen-ye 性善也 le naturel est bon; lao-jin 老人un vieillard; jin-lao-ye, l'homme est vieux.

Quelquefois un substantif placé après un autre substantif et terminant un membre de phrase, devient un verbe neutre par position; weï veut dire danger, koue-wei signifie: le royaume est-en-danger.

Un verbe actif peut aussi devenir un verbe neutre par posi

tion. 褪衣 fun-i signifie ôter un vêtement; 粉褪 fen-fun

veut dire le fard a été ôté, c'est-à-dire a disparu. En mandchou fiyen nitarakha.

:

Substantifs devenus verbes neutres par position.

*X

1

2

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Le mot ko grains, traitement payé en grains, signifie toucher, recevoir-un traitement-en grains, '‡ T'pang (quand) un royaume, wou n'a pas, ne suit pas, stao la droite voie (est mal gouverné), ko recevoir-un traitement, les émoluments d'une charge, ye c'est, "tch'i une honte, honteux. En mandchou: fouloun dehedere, manger un traitement. Lun-yu, ch. Hien-wen, § 1.

Je puis ajouter tch'i faisan et toulièvre (signifiant prendre, chasser les faisans et les lièvres), thsou foin, jao

herbes (sèches pour brûler), signifiant ramasser du foin et des herbes. Pour rendre la force de ces quatre mots, il faudrait fabriquer des mots impossibles comme faisaner, liévrer, foiner, herber. Meng-tseu, ch. I, part. 2, § 2. Je dois ajouter que dans le passage de Meng-tseu, ces quatre substantifs ne seraient pas

devenus des verbes neutres s'ils n'avaient pas été suivis de tche ceux qui (Teh'i-t'ou-tche-thsou-jao-tche).

D'autres substantifs plus usités deviennent également des verbes neutres par position; par exemple ti frère-cadet, et hiaopiété filiale, peuvent signifier être-respectueux-enversles frères-aînés, et pratiquer-la-piété-filiale. Lun-yu, chap. Hioeul:'tseu-youe, Confucius dit: ti-tseu31

5

un

frère cadet et un fils; jiétant entré (c.-à-d. dans la maison), alors, hiao (que le fils) pratique la piété filiale;

tse

6

tch'ou

8

7

étant sorti (c.-à-d. au dehors), tse El alors, ti 10 弟

(que le frère cadet) soit-respectueux-envers-ses-aînés.

Le mot yeou ami, se trouve dans le même membre de phrase avec son sens habituel et le sens de „se-lier-d'amitié“.

4

5

# # x x fei (si un homme n'était) pas, okhi

3yeou son ami (un ami qui lui convînt), pou-yeou il-ne-se-liaitpas (avec lui). Meng-tseu, chap. kong-sun-tch'eou, part. 1, § 9.

DU VERBE CAUSATIF.

Le verbe causatif peut s'exprimer 1o par sse faire, ordonner (Endlicher, page 299, § 239); 2° surtout par la position. Voyez, page 45, les exemples où j'ai cité les verbes neutres

wang et pá qui sont devenus, par position, des verbes causatifs. On peut y ajouter les mots hien et teh'ao des deux exemples suivants.

1

2

Le mot kién voir, se prononce aussi hien au troisième ton et signifie paraître devant quelqu'un, en parlant d'un inférieur qui paraît devant un homme d'un rang élevé (Khanghi), et qui est admis en sa présence. ' ^ fong3主 jin l'homme des frontières, le gardien des frontières, thsing demanda, hiến à paraître (devant le maître, devant Confucius), à être admis en sa présence; $thsong-tche ceux qui suivaient (le maître, hien*tchi firent-paraître devant (le maître), tchi lui, c.-à-d. lui firent

- ses disciples),

-

obtenir une entrevue, une audience (du maître). En mandchou : atchaboukha. Lun-yu, chap. Pa-i, § 24.

Le mot teh'ao i veut dire aller à la cour de l'empereur, ou d'un souverain, pour lui rendre hommage ou pour toute autre cause. Il s'emploie aussi dans le sens causatif: faire-venir

2

3

quelqu'un-à sa cour. Exemple: ' + œ

7** yo vous désirez, pi étendre, thou-ti votre territoire, 5tch'ao et faire-venir-à votre cour, 'thsin-thsou (les rois de) Thsin et de Thsou. En mandchou: Khargachandsimbouki, vous désirez faire venir à la cour. Meng-tseu, chap. I, part. 1, § 16.

DU VERBE IMPERSONNEL.

Les verbes chinois qu'on peut appeler impersonnels sont fort rares, et se rapportent uniquement à des phénomènes naturels; par exemple: Thia-yu il tombe de la pluie, il pleut, hia-sioue il tombe de la neige, il neige, hing-louï il marche-le tonnerre, il tonne; hia-p'o

la grêle, il grêle.

il tombe de

C'est la position du verbe avant le sujet, qui lui donne la qualité d'impersonnel. En effet, le verbe aurait naturellement le rôle d'un verbe neutre si l'on écrivait, sans modifier le sens : yu-hia la pluie tombe; sioue-hia la neige tombe; p'ohia la grêle tombe; loui-hingle tonnerre marche. Mais dans le cas dont il s'agit, les Chinois aiment mieux supprimer la fonction du sujet, et rendre le verbe impersonnel, en lui donnant la première place dans chacune de ces locutions dissyllabiques. En français, nous supprimons le sujet, en disant il pleut, il neige, il grêle, il tonne.

DES PERSONNES, DES MODES ET DES TEMPS DES VERBES.

Il n'y a pas lieu de disserter longuement sur les temps et les modes des verbes, car on ne trouve guères en chinois que le

présent, le passé et le futur. Le passé et le futur sont indiqués par des signes particuliers. Il y a des temps, comme l'imparfait, le plus-que-parfait, le futur, et des modes, comme le conditionnel présent, le conditionnel passé, que l'on peut deviner par le contexte.

A l'article du vocatif, page 64, j'ai fait connaître certains signes qui permettent de reconnaître le mode de l'impératif. Je les ai indiqués en les accompagnant d'exemples.

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Le subjonctif et l'optatif n'ont aucun rapport avec les règles de position. Le premier s'indique par souï quoique, jou jou-sse si; le second par les verbes yo désirer, souhaiter, yao vouloir. Je n'ai donc pas besoin

ou

youen

de m'y arrêter.

DES PERSONNES. ·

La première personne s'exprime par les diverses formes du pronom de la première personne, savoir ngoungo,

yu

F yuet tchin. Depuis la 24me année de la dynastie des Thsin, ce dernier caractère n'est plus employé que par l'em

pereur, comme pronom de la première personne.

Les Chinois emploient encore les mots meou

un tel, teh'in

(l'homme)

le sujet, et des expressions humbles comme yu

stupide, nou l'esclave, pour dire moi, je.

La deuxième personne s'exprime par plusieurs synonymes qui, suivant la qualité ou le rang de la personne à qui l'on parle, répondent à rous, à toi, à tu; ce sont les signes joù

et plus rarement 如join, eul 而et jo若

et cul

La troisième personne s'exprime par khi, lui, et dans les livres anciens comme le Chi-king et le Chou-king par kionek. Les personnes du pluriel s'expriment au moyen des pronoms

des trois personnes, je, vous, lui, qu'accompagnent des signes indiquant la pluralité, comme tehong outo nombreux, kiou tous et kiaïmême sens; mais ce dernier mot se place après le sujet. Exemples: ♬ jin-kiaï-youe, tous les hommes disent, ou simplement les hommes disent.

Je dois ajouter que le signe kiai indique souvent la dua

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3tch'in-tche, les sujets (vos sujets), kiaï signe du duel (tous

deux), pou-yo ne le désirons pas. Lun-yu, chap. XVI.

2

3

4

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1

“我”皆- Heul-ngo vous et moi, 3kiaï signe du duel,

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4i-thi un corps (nous ne formons qu'un corps).

Le pluriel se reconnaît aussi quand le verbe est précédé de signes désignant plusieurs personnes, comme le prince et le ministre, le père et la mère, le mari et la femme, la femme et les enfants, le frère aîné et le frère cadet, etc.

DES TEMPS.

Présent de l'indicatif.

Ce temps qui exprime simplement l'affirmation d'un fait attribué à une personne ou à une chose, ne demande ni explications ni exemples.

Imparfait.

1

L'imparfait peut se déduire du sens de la phrase. ' $ ' ' f jin les hommes, tchi de, 1kou l'anti

3

6

quité, 4yu avec, 5min le peuple, "kiaï ensemble, o se réjouis

8

10.

saient; “故”能 樂 skou c'est pourquoi, neng ils pouvaient,

1010 se réjouir.

12

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13.

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" # 131⁄2 " " ☆。 'chi dans le commencement, 3ngou je,

3king respectais, tseu vous (je vous respectais), 'kin maintenant (que) tseu vous, weï êtes, 10sicou prisonnier, jin des hommes, lou du royaume de Lou, "ngou je, 12fo ne pas, 13king respecte (je ne respecte plus), 14tseu vous, 15 particule finale.

Ce sont les mots kou l'antiquité et chi au commencement, qui mettent à l'imparfait le mot lo (se réjouir) et le mot king (respecter).

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