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laiffé la description de deux de ses maisons de campagne. Comme celle du Laurentin ne lui fervoit d'habitation que l'hyver, il n'est pas surprenant que le Jardin entre pour peu de chose dans fon récit. Tout ce qu'il en dit est que la carriere où le lieu d'exercice qui entouroit le Jardin (lequel par-conféquent n'étoit pas fort grand) avoit pour borne une haye de buis auquel quand il périssoit on substituoit du romarin; qu'il y avoit une allée de treilles, & que la plupart des arbres étoient ou figuiers ou mûriers, le fol n'étant pas propre à d'autres efpêces.

Il s'étend d'avantage fur sa maison de Toscane; le jardin tient une grande place dans la defcription. Et qu'elles étoient les principales beautés de ce lieu de plaifance? Précifément ce qui faifoit encore l'admiration de ce pays ci il y a foixante ans; des buis taillés en formes de monftres ou d'animaux, d'autres en lettres de l'alphabet écrivant le nom du proprietaire & celui de l'artiste. Dans un fiecle ou l'architecture déployoit toute fa grandeur, toute fa pureté, tout fon goût; tandis que sélevoit l'amphiteâtre de Vefpafien, le temple de la Paix, la place de Trajan, les bains de Domitien, & la vigne d'Adrien dont les ruines & les veftiges excitent encore notre étonnement & notre curiofité, un conful Romain, courtisan, poli & ami de l'Empereur, un homme délicat & élégant en fait de littérature & de goût, se plaifoit à ce que la populace admire à peine aujourdhui dans un jardin de collége. Tous les ornemens du jardin de Pline cor

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dients of Pliny's correfponded exactly with thofe laid out by London and Wife on Dutch principles. He talks of flopes, terraffes, a wilderness, Shrubs methodically trimmed, a marble bafon, *pipes Spouting water, a cafcade falling into the bafon, bay-trees, alternately planted with planes, and a strait walk, from whence iffued others parted off by hedges of box, and apple-trees, with obelisks placed between every two. There wants nothing but the embroidery of a parterre, to make a garden in the reign of Trajan ferve for a defcription of one in that King William. In one paffage above Pliny Seems

* The English gardens described by Hentzner in the reign of Elizabeth, are exact copies of thofe of Pliny. In that at Whitehall was a fun-dial and jet-d'eau, which on turning a cock spurted out water and sprinkled the spectators. In lord Burleigh's at Theobalds were obelisks, pyramids, and circular porticos, with cifterns of lead for bathing. At Hampton-court the garden-walls were covered with rosemary, a custom, he says, very common in England. At Theobalds was a labyrinth also, an ingenuity I shall mention presently to have been frequent in that age.

† Dr. Plot, in his natural history of Oxfordshire, p. 380, seems to have been a great admirer of trees carved into the most heterogeneous forms, which

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respondent exactement à ceux qu'employoient * London & Wife d'après les principes Hollandois. Il parle de glacis, de terraffes, de clarieres, d'arbustes méthodiquement taillés, de baffins de marbre, de jets d'eau, † d'une cascade qui tombe dans un baffin, de lauriers plantés alternativement avec des platanes, & d'une allée étroite d'où il en partoit d'autres bordées par des hayes de buis & de pommiers avec des obelifques placés entre deux. Il ne manque qu'un parterre en broderie pour qu'un Jardin du regne de Trajan puiffe servir à la description d'un Jardin du roi Guillaume. ‡ Dans

un

* London & Wife étoient deux Jardiniers du tems des Rois George I. & George II. (Note du Traducteur.)

Les Jardins Anglois décrits par Hentzner fous le regne d'Elifabeth, sont la copie exacte de ceux de Pline. Dans celui de Whitehall, il y avoit un cadran avec un jet d'eau, & à chaque heure un cocq jettoit de l'eau & arrosoit les fpectateurs. Dans celui du lord Burleigh à Théobalds (a) on voyoit des obélifques, des pyramides, des portiques circulaires avec des cuves de plomb pour se baigner. A Hamptoncourt les murs du jardin étoit couverts de romarin, coûtume, dit-il, fort commune en Angleterre. A Théobalds il y avoit auffi un labyrinthe, invention que je montrerai tout à l'heure avoir été d'un ufage fréquent dans ce tems-là.

(a) Theobalds étoit un palais de Jacques I. en Hertfordshire à 15 mille de Londres. Il a appartenû enfuite au lord Burleigh. Il a été morcelé depuis & enfin ce qui en reste a été acheté avec le nom par un banquier nommé Prescot qui l'a rebâti. (Note du Traducteur.)

Le docteur Plot dans son histoire naturelle de l'Oxfordshire, paroit avoir été grand admirateur de ces arbres sculptés dans les formes les plus hétéroclites,

qu'il

feems to bave conceived that natural irregularity might be a beauty; in opere urbaniffimo, fays be, fubita velut illati ruris imitatio. Something like a rural view was contrived amidst So much polished compofition. But the idea foon vanished, lineal walks immediately enveloped the flight Scene, and names. and infcriptions in box again fucceeded to compensate for the daring introduction of nature.

.

In the paintings found at Herculaneum are a few traces of gardens, as may be seen in the fecond volume of the prints. They are Small Square inclofures formed by trelliswork, and efpaliers, and regularly ornamented with vafes fountains and Careatides, elegantly fymmetrical, and proper for the narrow Spaces allotted to the garden of a house in

a

he calls topiary works, and quotes one Laurembergius for faying that the English are as expert as moft nations in that kind of sculpture; for which Hampton-court was particularly remarkable. The doctor then names other gardens that flourished with animals, and caftles, formed arte topiariâ, and above all a wren's neft that was capacious enough to receive a man to fit on a feat made within it for that purpose.

* At Warwick-caftle is an ancient fuit of arras, in which there is a garden exactly refembling these pictures of Herculaneum.

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un paffage qui précéde, Pline semble avoir conçu que des irrégularités naturelles peuvent être une beauté; au milieu d'une compofition très foignée, dit-il, on voit avec surprise une imitation d'un fite ruftique qui fe préfente subitement." Mais bientôt cette idée s'évanouit, les allées droites dénaturent la fcène champêtre, les infcriptions, les noms taillés en buis reviennent prendre place & réparer l'audacieuse introduction de la nature.

Dans les tableaux trouvés à Herculanum, il y a quelques traces de Jardins, comme on le peut voir dans le deuxieme volume des eftampes. Ce font de petits enclos quarrés formés par des treillages & des efpaliers * & ornés réguliérement de vases, de fontaines, de Cariatides: élégamment fymétrisés, & propres pour le petit efpace qu'on donne au jardin

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qu'il appelle ouvrages topiares, (b) & il cite un certain Laurembergius pour avoir dit que les Anglois font auffi habiles qu'aucune autre nation dans ce genre de fculpture qui rend furtout Hamptoncourt remarquable. Le docteur nomme encore d'autres Jardins qui fe diftinguent par des animaux & des châteaux de ce genre topiare, & par deffus tout un nid de roitelet affez fpacieux pour contenir un homme affis fur un fiége creusé au dedans pour cet effet.

(b) Le mot topiary en Anglois qu'on rend ici par celui de topiare, n'eft plus connu dans la langue Angloife. (Note du Traducteur.)

* A Warwick-castle (c) il y a une ancienne tenture de tapifferie, où on voit un Jardin qui reffemble exactement à ces peintures d'Herculanum.

(c) Warwick-cafle eft fitué dans la province & près de la ville de Warwick. C'est la réfidence du comte de Warwick, il eft depuis long-tems dans fa famille. (Note du Traducteur.)

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